• CORRIDA

    manet-tor-ador.jpg

    Manet : « La mort du toréador »

     

    LE DORMEUR DE L’ARENE

     

    C’est une arène ocre bordée d’étables.

    La clameur lentement s’est retirée,

    Comme meurt une vague sur le sable.

    La foule regarde en silence, fascinée.

     

    Le matador allongé sur son échine,

    Tranquille, la tête tournée de côté,

    Une main repose à plat sur sa poitrine,

    Celle qui tenait son épée abandonnée.

     

    Il paraît endormi, il a terminé son rôle,

    La cape au sol comme un drapeau vaincu,

    Une flaque de sang près de son épaule,

     

    Du sang que l’ocre de l’arène a déjà bu.

    Sable sanglant : du jaune et du vermeil,

    Couleurs hispaniques tendues au soleil.

     

    Paul Obraska

    « Le diable au corps118. Les OGM, graines de discorde. »

  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Septembre 2012 à 18:01
    Hé-hé : le pastiche Duval, ch'est extra !
    2
    Mardi 25 Septembre 2012 à 18:03
    Quiz facile : quelle invention presque centenaire a permis de sauver la vie de nombreux toréadors ?
    3
    Mardi 25 Septembre 2012 à 18:38

    Mon titre est explicite

    4
    Mardi 25 Septembre 2012 à 18:38

    La coquille ?

    5
    Mardi 25 Septembre 2012 à 18:59
    Un indice, c'est une innovation médicale.
    6
    Mardi 25 Septembre 2012 à 19:06

    La transfusion ?

    7
    Mardi 25 Septembre 2012 à 19:33
    Deuxième indice : aux arènes madrilènes de Las Ventas, une statue est dédiée au Dr Fleming.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:LasVentas_agradecimiento_a_Fleming.jpg
    8
    Mardi 25 Septembre 2012 à 19:48

    Pénicilline. Mais en cas de lésion de l'artère fémorale (une des blessure les plus fréquentes), l'antibiotique ne servirait à rien sans une transfusion d'urgence.

    9
    Mardi 25 Septembre 2012 à 19:53
    Gagné ! Les décès étaient en très grande majorité dus à des blessures légères qui provoquaient une infection.
    Je relis votre poème à chaque nouveau commentaire posé car il est particulièrement émouvant.
    10
    Mardi 25 Septembre 2012 à 20:38

    C'est vrai que les toréros pouvaint mourir de septicémie alors que la blessure n'était pas grave. Je cherchais une protection spécifique à la tauromachie.

    11
    Mardi 25 Septembre 2012 à 21:26
    Très émouvant ce poème Doc et superbement agrémenté par ce tableau de Manet. Bonne soirée Doc. ZAZA
    12
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 07:37
    Votre poème et Manet, m'ont poussé à lire, Paul !Cet homme ne mourra pas, mais le taureau lui agonise sans doute criblé de flèches !
    Le mot même de Corrida m'est odieux, seulement il est écris par vous alors...
    Bonne journée
    Nettoue
    13
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 09:05
    Il ne vous reste plus qu'à écrire un nouveau sonnet aussi bon que celui-ci décrivant le tour d'honneur du taureau qui s'est vu attribuer les deux oreilles et la queue.
    14
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 11:14

    Le texte tente de commenter le tableau

    15
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 11:15

    Le tableau et le texte sont sans opinion.

    16
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 11:25

    Ma foi, voilà une idée intéressante.

    17
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 12:44
    A la proposition de Pangloss j'assisterais
    Nettoue
    18
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 13:16

    Voyeurisme ?

    19
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 18:10
    Encore, encore! Oléééééééééééééé!
    Quel talent!
    Amitiés.
    20
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 18:16

    Le titre du billet peut prêter à confusion. Ce n'est qu'un sonnet inspiré par le tableau de Manet sur le mode du "Dormeur du val" de Rimbaud, sans les alexandrins.

    21
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 18:20

    Vous allez le réveiller

    22
    Jeudi 27 Septembre 2012 à 08:27
    Il était déjà tout de noir vêtu, en arrivant dans l'arène. Une prémonition ?
    23
    Jeudi 27 Septembre 2012 à 11:44

    Manet a du trouver que c'était opportun.

    24
    G.Mevennais
    Lundi 7 Janvier 2013 à 15:54
    Comment voulez-vous commenter après Pangloss et Nettoue ? Il est vrai que c'est très rare, un texte "non engagé" sur la corrida, parce qu'en fait ce n'est pas un texte "philosophique" sur la corrida, mais un poème sur un tableau, et il est particulièrement réussi.
    Bravo pour ce billet "littéraire" et original.
    Amitiés. Gilles
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