• Coronaires, angine de poitrine, infarctus du myocarde.XXII

     

    31. LES CORONARIENS PEUVENT-ILS FAIRE L'AMOUR ?

    Oui. L’acte sexuel nécessite un effort physique qui, le plus souvent, n’est pas maximal, c’est à dire n’exigeant pas du cœur une consommation maximum d’oxygène. Il correspond aux premiers paliers du test d’effort (60 à 90 watts) ou à la montée rapide de deux étages ou laver la vaisselle, et à 50 ans à deux tiers environ de cette consommation maximale. La réalisation d’une épreuve d’effort permettra de sécuriser les patients si l’épreuve ne montre pas de signes de souffrance cardiaque. Quant aux cas de mort subite au cours des rapports sexuels, ils sont exceptionnels (0,6 % des cas de mort subite), et le plus souvent survenant dans un contexte de relations extraconjugales. Or, il a été montré que les coronariens préféraient la sécurité des relations conjugales.

    Une crise d’angine de poitrine peut cependant survenir lors d’un rapport sexuel (une fois sur dix environ), la prise préalable de trinitrine la prévient, mais attention ! Ne pas mélanger la trinitrine ou ses dérivés avec les médicaments facilitant l’érection, ce mélange explosif risquerait de faire chuter la tension artérielle et de provoquer une perte de connaissance bien mal venue dans de telles circonstances.

    Après un infarctus du myocarde ou une revascularisation, il est habituel de faire un test d’effort et un enregistrement de 24 heures de l’électrocardiogramme, l’absence de souffrance du cœur à ces deux examens permet une reprise de l’activité sexuelle après une abstinence de un mois.

    Cependant après un accident coronarien aigu, s’il n’y a habituellement pas de contre-indication médicale, les choses ne sont pas aussi simples. Pour un homme d’âge moyen les conséquences psychologiques sont souvent importantes. Certains ont un véritable état dépressif et en fait il n’y a qu’un patient sur trois qui reprend une vie sexuelle normale, la plupart la réduisent et un patient sur dix a une impuissance totale indépendante de l’état cardiaque, à cela près que certains médicaments peuvent perturber la sexualité, surtout parmi ceux qui traitent une éventuelle hypertension artérielle associée, mais ils peuvent être accusés à tort.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Mars 2011 à 23:30

    C'est qu'on fait aussi l'amour avec sa tête.

    Dr WO

    2
    Mercredi 30 Mars 2011 à 17:49

    Mais nous ne savons pas ce qui se passe dans la tête d'un animal évolué.

    Dr WO

    3
    Leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:08
    Déjà qu'avec de l'hypertension on se demande si le palpitant va tenir le coup, il est évident qu'après un accident cardiaque un blocage psychologique intervient même si assure le malade du contraire. En admettant que certains médicaments peuvent baisser la libio, c'est écrit sur les notices, et rien que le fait de le lire provoque un blocage, peut faudrait-il ne pas le mentionner...
    4
    Leonie
    Lundi 7 Janvier 2013 à 16:08
    C'est ce qui nous distingue de l'animal ;)
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