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    La semaine dernière dans une salle d’attente nous étions sept. Cinq manipulaient leur smartphone, deux lisaient : ma femme était plongée dans un livre et moi dans un journal.

    Le smartphone étant devenu un objet essentiel, à la fois omniprésent et omniscient, indispensable à la plupart, et dont beaucoup sont dépendants au même titre qu’une drogue, je lui ai consacré ici de nombreux billets dont : « Mutation », « l’Homme connecté », « Connexions dangereuses », « 181. L’amnésie numérique », et « 212. Narcisse numérique ».

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    Il fut un temps où le corps de santé était respecté. Dans les pires situations il était accordé un statut protégé à ceux qui portaient secours aux autres, peut-être parce qu’ils n’hésitaient pas à apporter également leur aide à leurs ennemis. Les médecins, les infirmiers, les malades, les blessés, les ambulances, les hôpitaux étaient en général respectés.

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    Il existe des médicaments dont on sait qu’ils sont peu ou pas efficaces, mais qui continuent à être prescrits et même pour certains à être totalement remboursés par l’Assurance maladie.

    Ils sont bien davantage que des placebos car leur prescription a une utilité psycho-sociale, et contrairement au placebo, ils peuvent avoir des effets secondaires.

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    Il y a pas mal d’années, j’ai reçu à Paris une de mes cousines qui vivait aux USA. Au restaurant le couple américain ne regardait le menu que pour me demander le contenu en cholestérol de chacun des plats et non pas si ceux-ci étaient mal ou bien cuisinés dans ce restaurant. Ce fut pénible pour moi et ridicule pour eux. A l’époque (et probablement aujourd’hui encore) les Américains étaient quotidiennement matraqués et mis en garde contre l’ennemi public n°1 : le mauvais cholestérol.

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    L’état de santé des dirigeants doit-il être révélé au public ?

    Ce sondage a été réalisé par le Journal international de Médecine (JIM.fr). Je ne fais pas partie des 486 médecins qui ont participé au vote.

    La question est ambiguë car si les candidats à la présidentielle étaient amenés à présenter un certificat médical, sa validité serait évidemment plus grande si le praticien appelé était indépendant, et sûrement moins crédible dans le cas d’un médecin choisi par le patient lui-même. Il n’est donc pas étonnant que plus des deux tiers des votants sont partisans de l’indépendance du patricien sollicité.

    On connaît les précédents du silence sur la maladie de Pompidou, des mensonges sur celle de Mitterrand et de la discrétion sur celle de Chirac qui donnent une valeur très relative aux bulletins de santé officiels.

    La question plus intéressante eut été de savoir si mes confrères étaient ou non partisans de ces bulletins de santé que les deux derniers présidents de la République ont éprouvé le besoin de publier dans un soi-disant souci de transparence et dans un souci certain de communication.

    Il faut d’ailleurs noter que ce serait rompre le secret médical si l’état de santé d’un dirigeant était révélé au public malgré l’intéressé, que le médecin soit indépendant ou pas. Le dirigeant peut donc s'opposer à la révélation au public de sa pathologie et conduire le médecin à rédiger un faux certificat. En outre, le médecin peut avoir à trancher entre son rôle de praticien et l'intérêt du pays lorsqu'il se confond avec celui de son patient. Un conflit qui peut l'amener à jouer avec la vérité pour le bien commun. Ainsi Paul Milliez diagnostiqua chez De Gaulle un anévrisme de l’aorte abdominale en 1955 à l’occasion « d’un malaise grave » [fissuration ?] et lui cacha le diagnostic et le pronostic, la survie lui paraissant limitée. A son avis en sachant la vérité il se serait retiré de la vie politique or De Gaulle est mort en 1970 !!! Milliez s’était trompé sur le pronostic.*

    D’après ce sondage on peut estimer qu’au moins 30% des votants sont contre la publication de tels bulletins de santé et probablement plus si la question posée avait été plus claire.

    J’estime pour ma part, qu’en dehors de la maladie mentale, l’état de santé d’un dirigeant ne regarde que lui.

    Beaucoup de dirigeants dans l’histoire furent atteints d’une maladie physique parfois handicapante sans pour autant les empêcher d’assurer leur fonction, parfois avec brio.

    Par contre la révélation publique d’une maladie sans incapacité visible entamerait la crédibilité du dirigeant ou la confiance que l’on pourrait avoir en lui. Et serait-il pour autant obligé de démissionner ?**

    Ces bulletins de santé, qui font partie de la communication, me paraissent donc peu fiables, inutiles, voire nocifs dans le cas où ils révèleraient (avec l'accord de l'intéressé) une pathologie ne réduisant pas les capacités à gouverner.

    * Rapporté par Jean Deleuze : Revue du Praticien du 30 sept 2005, tome 55 n° 14. (Cirrhose) in « De Gaulle et la médecine » Les empêcheur de penser en rond 1995.

    ** La Constitution française prévoit la possibilité pour le gouvernement de déclencher la procédure "d'empêchement" à l'encontre du président de la République si son état de santé devient incompatible avec l'exercice du pouvoir.


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    Précédemment, le 10/10/16, dans la chronique médicale sur la « démocratie sanitaire » j’avais mentionné la concertation organisée sur le cancer du sein. Voici les conclusions du récent rapport du « Comité d’orientation de la concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein ».

    Les travaux qui ont tout de même duré, je crois, plus d’un an nous révèlent de « la nécessité de poursuivre les recherches scientifiques pour essayer de lever les incertitudes actuelles. Ceci passe par une meilleure connaissance de l’histoire naturelle des cancers du sein, en particulier les cancers non infiltrants, l’identification de nouveaux facteurs de risque individuel de survenue d’un cancer du sein, l’intégration dans la réflexion des progrès aussi bien en imagerie qu’en thérapeutique ».

    Ce « Comité d’orientation de la concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein » ne nous apprend donc… absolument rien, sinon des évidences, et conclut en substance : on ne sait pas, et il faut demander aux médecins de travailler sur le problème. Et c’est ce qu’ils font sans avoir attendu la conclusion oiseuse et inutile de ce comité scientifico-citoyen.

    Cette grande messe de « démocratie sanitaire » dont le pouvoir est si fier n’a servi strictement à rien, sinon à occuper du monde et à perdre du temps et de l’argent pour conclure à ce que nous savions déjà : notre incertitude.

    Est-ce bien raisonnable ?


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    Pour obéir à la « démocratie sanitaire » une grande « messe » avait été organisée pour déterminer si les vaccinations étaient nécessaires ou non dans notre pays car il semble être l’un des plus réticents à cette méthode de prévention des maladies infectieuses. Un « machin » semblable fut mis sur pieds en 2015 pour se pencher sur le dépistage organisé du cancer du sein.

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  • Une enquête a été conduite par les chercheurs du Vaccine Confidence Project. Quatre questions ont été posées à plus de 65 000 personnes dans 67 pays afin de déterminer leur degré d’adhésion à la vaccination. Ces questions furent : « Dans l’ensemble, je pense que les vaccins sont sûrs », « Dans l’ensemble, je pense que les vaccins sont efficaces », « Il est important pour les enfants de recevoir les vaccins » et « Les vaccins sont compatibles avec mes croyances religieuses ».

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  • Ce matin en faisant des  courses, je suis tombé sur cette affiche. Incontestablement du beau monde pour parler du bonheur. Un sujet toujours attractif et sur lequel les grands esprits ont déversé depuis des millénaires des tonnes de paroles et d'encre en attirant disciples et fortune. Il suffit de se rendre dans une librairie quelconque pour avoir une idée du nombre de livres consacrés à ce sujet et si l'on en écrit autant c'est que ces ouvrages se vendent très bien. Les gens sont à la recherche d'un "truc" qui leur permettrait d'atteindre le bonheur illico comme s'il s'agissait d'un objet que l'on peut acquérir avec une clef livrée par autrui.

    Il me semble que le bonheur est un état impalpable, transitoire, éminemment évanescent et totalement personnel. N'ayant cependant aucune compétence pour livrer au public les paramètres du bonheur, je n'ai pas été invité - et je le comprends - à ce cycle de conférences. Mais j'aimerais néanmoins apporter ma contribution totalement désintéressée à ce cycle en publiant à nouveau un billet écrit en 2008, imprégné d'un scientisme simplificateur dans une domaine aussi confus que la recherche du bonheur :

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  • Une des définitions de la « normalisation » est la : « mise en conformité d’un produit à une ou plusieurs normes » (Le Petit Robert).

    Cette définition s’applique fort bien à l’action médicale lorsque le produit est un être humain (ou un animal pour l’action vétérinaire).

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