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Chaleurs familiales
Picasso : "Femme qui pleure"
« Sous la pression du pouvoir et de l’Eglise orthodoxe, les députés ont voté un projet de loi qui allège les peines en cas de violences dans le cercle familial…Le texte, voté en deuxième lecture avec 385 voix et seulement 2 contre, prévoit de commuer en peine administrative des actes de violence n’entraînant pas d’hospitalisation, mais considérés jusqu’alors comme un délit pénal passible de deux ans d’emprisonnement. » (Le monde.fr)
En Russie, c’est dans le milieu familial que se produisent 40 % des crimes graves, et « plus de 10 000 femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ». Une violence bien arrosée par l’alcool et dont sont également victimes les enfants.
Et comment justifier cette large dépénalisation des violences domestiques ?
C’est simple, elle permettra de protéger la famille.
Pour Poutine : aller trop loin dans l’intervention de l’Etat « c’est mauvais à la fin, ça détruit la famille » (dec. 2016). Il s’agit de la « préservation des valeurs traditionnelles familiales », selon une sénatrice russe, c’est à dire le droit des parents à punir physiquement leurs enfants, en mettant dans le même sac, mais sans le dire, le droit de battre les femmes, mais raisonnablement en respectant les « valeurs traditionnelles familiales » sans aller jusqu’à l’hospitalisation de la victime.
L’Eglise orthodoxe n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction. Les religions sont très attachées au noyau familial, même explosif, même entièrement pourri. Il suffit de mettre un couvercle par-dessus. On peut se déchirer devant les enfants, se battre, se tuer, mais pas divorcer. La famille est sacrée, l’essentiel est de préserver les apparences, en nageant au besoin dans l’hypocrisie, le mensonge et en fermant les yeux devant la souffrance des victimes consumées dans la chaleur du foyer familial.
On se demande vraiment pourquoi, où est la vertu ?
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Commentaires
On est loin de la sainte famille tendrement réunie sur les icônes orthodoxes.
On a beau préférer une religion plutôt qu'une autre, il faut bien reconnaître qu'un responsable religieux, quel qu'il soit, dès lors qu'il a une once de pouvoir, reste toujours un gros con limite haineux envers les plus faibles et notamment les femmes et les enfants.
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Vendredi 27 Janvier 2017 à 16:50
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5Souris doncVendredi 27 Janvier 2017 à 17:59La Douma a voté des peines de substitution pour les primo-délinquants, travaux d'intérêt général et amendes. Serait-ce la solution russe à la surpopulation carcérale ?
En Russie, les ivrognes violents.
En France la surreprésentation musulmane (les stats ethniques sont interdites, on dispose d'études américaines. Et des besoins en aumôniers).
Chacun sa croix ou son croissant.
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Vendredi 27 Janvier 2017 à 18:04
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Moi, je suis très contente que le Sénat ait reconnu le droit à la fessée, car sans cela, les petits deviennent de petits monstres, les coups sous l'emprise de l'alcool, je ne connais pas, n'ayant jamais ouïe cela dans mon entourage ni familiale ni cercle d'amis... mais je ne me vois accepter les coups, je crois que je les rendrais... du moins j'essayerai!
Rien dans votre entourage. Tant mieux. En 2015, en France,122 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon. Soit une femme tuée tous les 3 jours au sein de la cellule familiale.