• Un président ne devrait pas faire çaJesse Jackson a été décoré par Emmanuel Macron, à l’Élysée, des insignes de commandeur de la Légion d’honneur. Figure de la communauté noire américaine et du Parti démocrate. Le pasteur est également dénoncé pour ses propos antisémites et racialistes. (LePoint). Décidément Emmanuel Macron sait choisir ses fréquentations et ses invités à l'Elysée. Il manquait à sa panoplie un raciste, le voici. Mais pour la présidence le nouveau légionnaire serait remarquable par «Son action reposant sur la force de l'argument, sur le rejet de toute forme de racisme et d'exclusion, plaçant toujours au centre la citoyenneté et l'aspiration au progrès, a inspiré plusieurs générations d'activistes comme de responsables publics sur tous les continents». Ainsi soit-il. Mais il semble qu'Emmanuel Macron connaisse mal le CV des gens qu'il décore. Il aurait été plus sain pour lui de respecter la distanciation physique. Je vais finir par croire que notre président est un peu con, il pouvait le recevoir, mais pourquoi le décorer ?


    8 commentaires
  • Les pseudo-patriotesDans les manifestations pour protester contre la vaccination anti-COVID-19 (jusqu'à détruire des centres de vaccination !), son obligation éventuelle qui, pourtant, existe déjà pour nombre de maladies infectieuses ou la semi-obligation du pass sanitaire, le drapeau national est fréquemment brandi. Je pensais naïvement que le patriotisme consiste d’abord à faire passer l’intérêt de la nation avant son intérêt personnel. Or que voit-on : ces porteurs de drapeau bleu-blanc-rouge proclament leur liberté de choix, que leur corps leur appartient, que l’Etat n’a pas à leur imposer des précautions sanitaires qu’ils refusent. Bref, ce qui compte, c’est leur petite personne que l’on ne doit toucher sous aucun prétexte, même si l’intérêt général est en jeu. Ces pseudo-patriotes semblent peu concernés par leurs compatriotes qui sont morts et qui continuent à mourir de la maladie (une mortalité que certains contestent, c’est plus commode), du blocage périodique de l’économie, de l’endettement colossal de leur pays pour éviter qu’il ne sombre. Ces pseudo-patriotes rejettent contre toute raison la vaccination, la seule arme efficace et bien tolérée que l’on possède capable de freiner cette pandémie, car pour l’instant, il n’y a pas d’autre alternative. Mais ce qui compte ce n’est pas leur pays, c’est leur sacro-sainte personne qui réclame la liberté de se contaminer et de contaminer leurs compatriotes. Incompréhensible. Leur opposition au gouvernement actuel – que l’on peut critiquer par ailleurs - justifie-t-elle la ruine de leur patrie ? Sont-ils dignes de brandir le drapeau français ?


    14 commentaires
  • Il y a des hémisphères cérébraux qui mériteraient une fesséeOn peut ne pas être d’accord avec la politique sanitaire du gouvernement, bien qu’elle soit quasi identique à celle de tous les gouvernements qui se préoccupent de la santé de leur peuple. On peut estimer que les mesures prises ne sont pas adaptées, excessives ou insuffisantes. On peut juger que les décisions imposées ne seront pas efficaces. On peut penser qu’une autre stratégie eût été préférable. On peut même considérer que le processus décisionnel manque de démocratie. Mais il est scandaleux, indécent et finalement minable de parler d'apartheid, de dictature, de nazisme, d’étoile jaune, d'évoquer sans la moindre gêne un monde de tortures et de mort que l’on ose comparer à un monde où l’on cherche, du mieux que l’on peut, à préserver la vie des gens et à leur éviter des souffrances. J’ai honte pour tous ces gens qui ont défilé en brandissant des pancartes ignobles et dont certains ont osé mettre une étoile jaune sur leur poitrine, preuve de leur ignorance et de leur bêtise monstrueuse. L'étoile jaune imposée aux Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale était un pass pour la mort, le pass sanitaire que l'on est libre d'obtenir ou pas, dont on peut même discuter le bien-fondé, est, lui, un pass pour la vie.


    14 commentaires
  • La constitution aurait-elle une activité antivirale ?Les lieux de culte bénéficiant d’une protection constitutionnelle, ils ne sont pas concernés par le pass sanitaire”, a indiqué Matignon au Figaro le mardi 13 juillet. Il semble que le Christ affligé ("L'homme de douleurs" ou "Ecce homo") d'Albrecht Dürer se montre plutôt dubitatif sur la protection des fidèles contre la COVID-19 si elle est essentiellement assurée par la Constitution française dans l'enceinte clos des temples. Mais si c'était le cas, pourquoi la Constitution ne protègerait-elle pas les athées dans leurs pratiques culturelles ? La liberté des croyants serait-elle supérieure aux autres libertés ? Je connais des athées (comme des pratiquants des diverses religions) qui ont le culte des spectacles, des musées et des bistrots. Est-ce à dire que les croyances en une divinité et les prières qui s'élèvent dans les églises, les mosquées et les synagogues, en tentant de l'atteindre malgré sa surdité apparente protègent de la contamination par le SARS-CoV-2 ? Les expériences que l'on a pu observer ne plaident guère dans ce sens, puisque les exemples ne manquent pas de foyers épidémiques qui sont justement nés lors des réunions religieuses notamment évangéliques, surtout lorsque les fidèles n'ont pas hésité à dévoiler courageusement leur visage à la face de leur Dieu qui probablement  n'en demandait pas tant. Certes, on ne peut que supputer cette dernière opinion divine, les voies de l'au-delà étant impénétrables, en estimant naïvement qu'un Dieu miséricordieux devrait tenir à la vie terrestre de ses fidèles. Là aussi l'histoire ne plaide guère en faveur de cette hypothèse pour le moins hasardeuse, d'autant plus que les encouragements des prêtres à la procréation visent en particulier à assurer leur renouvellement. De ce point de vue, le christianisme semble déficitaire.


    6 commentaires
  • L’information à la chaîneLes chaînes d’information continue ne sont évidemment que des chaînes d’information répétée, et on ne peut que constater que ce sont celles qui informent le moins et qui sélectionnent le plus l’information. Les débatteurs, presque toujours les mêmes, viennent sur les plateaux pour répéter ce qu’ils ont déjà dit de multiples fois sur les mêmes évènements. A vrai dire, quand je dis qu’ils viennent sur les plateaux, je ne suis pas sûr qu’ils n’y couchent pas. L’un d’eux, qui doit se débattre pour pouvoir exercer sa profession de psychanalyste, fut jadis communiste ou trotskyste, puis maoïste, pour devenir à présent mélenchoniste. Il est sans doute sollicité régulièrement pour la lucidité de ses jugements.  Ces jours-ci, un des sujets favoris des intervenants est de discuter longuement sur ce que va dire le président de la République dans une allocution prochaine. Ils n’en connaissent pas la teneur, mais qu’importe, ils la supposent et en discutent âprement, ce n’est pas de l’information continue, c’est de l’information virtuelle. On fait cependant appel à des spécialistes extérieurs, c’est à dire à des personnes qui ne sont pas là en permanence et que l’on sollicite régulièrement par visioconférence. Ils n’enrichissent que rarement l’information mais leur expertise admise veut donner du poids aux échanges en présentiel et sont censés apporter à l’émission un esprit d’ouverture sur des plateaux confinés qui sentent un peu le renfermé. Ainsi, récemment nous avons eu droit à l’intervention d’Emmanuel Hirsch qui est professeur d’une matière inflammable : l’éthique. Non seulement c’est une matière inflammable mais elle est particulièrement malléable, car l’éthique n’est pas une science mais un point de vue de la plus grande relativité, aussi professer une telle matière doit être une gageure. Le Pr Hirsch lors de son intervention a dit, comme il fallait s’y attendre, tout et son contraire à propos de l’obligation vaccinale, pour terminer par l’antienne habituelle : « il fallait faire un débat ». Un des intervenants qui fait partie des meubles de la chaîne lui alors fait justement remarquer que cela fait des semaines qu’ils en débattent, renvoyant ainsi le professeur d’éthique à ses réflexions oiseuses, mais néanmoins professorales.


    14 commentaires
  • « Le pigeon » est un film italien de la fin des années 1950. Une comédie douce-amère comme les Italiens savaient le faire à l’époque, à la sortie de la guerre, marquée par une autodérision où le rire se mêlait à la tristesse avec une tendresse pour des héros à la dérive. Dans ce film, une bande de bras cassés font un casse cocasse pour ne trouver à la fin qu’un peu de nourriture, et je crois que c’est dans ce film, que je n’ai pas revu, qu’un des malfrats perce péniblement un trou dans un mur pour se retrouver face à face avec l’un de ses comparses qui, lui, est passé par une porte pour parvenir de l’autre côté du mur.

    Lire la suite...


    10 commentaires
  • Les escarpins de la honteLe ministère de la Défense ukrainien a publié des photos, dont celle-ci, de la préparation d'une parade militaire à laquelle doivent participer, bien entendu, les militaires de sexe féminin (devrais-je dire du genre féminin assumé ?). Elles sont 35000 dans l’armée ukrainienne et le contingent qui doit parader a été chaussé d’escarpins à talon moyen. Des talons aiguilles auraient été périlleux, et les militaires prennent suffisamment de risques sur le champ de bataille pour ne pas courir celui d’une entorse en marchant au pas. Les photos ont déclenché des réactions furieuses sur les réseaux sociaux et des protestations au Parlement. Les internautes, surtout femmes, n’ont pas été tendres avec cette initiative vestimentaire : “Des talons, c’est l’outrage aux femmes imposé par l’industrie de la beauté”, en dénonçant “le sexisme et la misogynie”. “Et pour la flotte ce sera quoi, bikini et palmes ? ». J’avoue que c’est la première fois que je trouve des militaires charmants, mais il est certain que remplacer les bottes militaires par des escarpins, même à talons moyens, est totalement inadapté pour ne pas dire ridicule, c’est un peu comme remplacer les chaussures de course par des escarpins pour courir les 100 mètres. Mais est-ce sexiste ? Les autorités militaires ukrainiennes ont voulu marquer une différence entre les deux sexes. Si les ringards pensent que cette différence existe, les modernes ont l’ambition de l’effacer en créant une indétermination du meilleur aloi. Donc c’est sexiste si l’on affirme qu’il existe des différences entre ceux qui prétendent êtres des hommes et celles qui prétendent être des femmes. Reste que l’affirmer par une tenue militaire est aujourd’hui totalement incongru (j’ai déjà vu défiler des soldates en jupe). Ces escarpins de la honte sont-ils misogynes ? Ils sont un handicap pour courir, mais ils ne sont pas un signe d’infériorité, sinon il faudrait traiter de misogynes les hommes qui préfèrent les femmes en escarpins plutôt qu’en tennis. Si l’on va dans le sens de l’histoire, on ne tardera pas à traiter de misogynes les hommes qui préfèrent les femmes dans ce qu’elles ont de différent par rapport à eux, des différences qu’ils considèrent, non comme des signes d’infériorité mais comme des signes positifs, voire séducteurs. Mais je crains que la séduction elle-même entre les deux genres classiques (je suis prudent) finisse par devenir une démarche honteuse et réprimée, avec ou sans escarpins.


    10 commentaires
  • Comme on l’a vu, des verts devenus maires ont pris quelques décisions farfelues qui décrédibilisent l’écologie. Les préoccupations écologistes sont suffisamment sérieuses pour mériter mieux que les clowns qui prétendent s’en occuper. A vrai dire l’écologie devenue politique est un fourre-tout idéologique qui pollue tous les domaines, se mêle de tout, et prétend imposer au nom du sauvetage de la planète une véritable dictature de la pensée estampillée à gauche et du côté de la bien-pensance, celle qui veut faire notre bonheur même malgré nous, et bien sûr pour nous sauver de la fin du monde. Les écologistes persuadés de défendre des causes indiscutables sont donc persuadés d’avoir raison jusqu’à rejeter dans l’enfer ceux qui ne pensent pas comme eux. C’est ainsi que Nicolas Hulot, qui a sûrement des éoliennes dans son environnement, trouve « pathétique » la fronde contre elles : on ne doit pas discuter leurs bienfaits, leurs Quand les verts débordentavantages et leurs inconvénients. Comme l’écologie mène à tout et se mêle de tout, nous devons la dernière à Alice Coffin, conseillère EELV de Paris dont le militantisme écolo-féministe l’a conduit à pondre la demande dont fait état l’entrefilet ci-contre paru dans Marianne du 25 juin dernier. On peut certes en rire, mais le totalitarisme et la dictature qu’ils soient bienpensants ou mal-pensants sont toujours redoutables surtout quand ils cherchent – comme toujours - à façonner les jeunes esprits dès l’école. Je ne trouve pas drôle que l’on cherche à m’imposer une façon de penser et que l’on cherche à pénétrer l’art et la culture pour les « corriger » comme ce fut le propre du fascisme et du communisme.


    10 commentaires
  • Crise de foiLes candidats aux élections régionales qui n’ont pas fait le score espéré au premier tour l’expliquent (en partie) par les défaillances de l’acheminement postal de leurs professions de foi au domicile des électeurs. Pour ma part, je dois avouer, à ma grande honte, que j’ai rarement lu ces liasses de propagande qui le plus souvent suivent un circuit court de ma boîte aux lettres à la poubelle dédiée au papier et au plastique car j’ai le tri civique. J’ignore ce que font la majorité des gens, mais je me pose la question : choisissent-ils leurs candidats en fonction de cette propagande à domicile ? J’ajoute qu’intituler ces missives : « profession de foi » est déjà suspect car on y introduit la notion de croyance. S’agit-il de la croyance sollicitée de la part de l’électeur dans les promesses mirobolantes qui s’étalent sur ces tracts ? Ou s’agit-ilCrise de foi de la croyance du candidat en ce qu’il promet ? Je me garderai bien d’accuser les candidats de ne pas avoir de convictions mais croient-ils sincèrement qu’ils pourront réaliser ce qu’ils promettent ? Et pensent-ils que ceux qui votent pour eux y croient ? Il est bien connu que notre démocratie a une crise de foi et ce n’est pas parce que l’on en fait une profession que cela changera quelque chose. Le tableau (ajouté le 26/06/21), paru dans Marianne, montre deux caractéristiques des villes où l'abstention fut la plus forte lors du premier tour des dernières régionales. 


    14 commentaires

  • Nous sommes faibles des genouxQuand on vieillit, le genou est un des éléments anatomiques du corps humain qui fait le plus parler de lui, mais en mal. Avec l'âge il est rare que l'on ne se plaigne pas des genoux. Ce qui est vrai pour l'individu âgé semble également vrai pour les sociétés vieillissantes. Depuis que les Américains "éclairés" ont mis le genou à terre comme acte de contrition après le meurtre publique d'un noir par un policier blanc (en utilisant son genou pour l'étouffer) lors de son arrestation, la mode du genou à terre comme signe de protestation contre le racisme envers les noirs (les autres types de racisme n'étant pas clairement envisagés) se répand dans les sociétés occidentales et notamment en prélude des matchs de football. Il est vrai que les noirs sont plutôt doués pour ce sport et qu'il est arrivé  trop souvent aux joueurs de couleur d'être insultés par des spectateurs des gradins. On ne peut que constater que si les noirs sont fréquemment sur le terrain, les imbéciles sont souvent dans les gradins. Pourtant je me demande si ce genou à terre à la mode américaine pour protester contre des actes racistes meurtriers survenus aux USA ne finit pas par devenir quasiment ridicule, tenant plus d'un effet de mode que d'une action recherchant une quelconque efficacité sinon celle d'avoir la bonne conscience du moralement correct. Je pense en effet que ceux qui sont racistes le seront encore davantage après ces démonstrations et ceux qui ne l'étaient pas auront davantage mal aux genoux.


    12 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique