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Ça sent toujours plus ou moins le sapin
Noël est passé. Une bonne chose de fête, mais ça sent toujours plus ou moins le sapin. Semaine semi-molle en attendant qu’elle se durcisse dans quelques jours. Nous allons d’exactions en exactions en attendant la prochaine, et en se demandant quelle sera la forme qu’elle prendra.
La bagnole, prônée par les uns et rejetée par les autres, a toutes les chances de montrer qu’elle est nantie d’un moteur à combustion. Les quartiers sensibles auront sans doute à cœur de montrer leur sensibilité écologique en brûlant les pollueuses. Le sacrifice pour la planète sera sans doute avantageusement comparé à celui de l’année précédente. Que serait une nation si elle ne respectait pas ses traditions ?
Les ronds-points destinés à disperser les voitures après leur rencontre sont devenus des lieux de rencontre que l’on n’arrive pas à disperser.
Ils disent qu’ils sont le peuple qui, comme toute assemblée humaine, contient le pire et le meilleur, le pire s’exprimant davantage que le meilleur. Chacun ne représente en fait que lui-même : ses besoins, ses aspirations et son ressentiment contre les autres auxquels il attribue ses échecs. Ils réclament le pouvoir au peuple, c’est à dire à eux-mêmes, mais le peuple quand il devient foule n’a que le pouvoir de lyncher. Seuls ses représentants peuvent construire. Le peuple, lui, ne peut que détruire, et il finit toujours par détruire ses représentants accusés de ne plus le représenter tout en aspirant pour ses meneurs à prendre leur place : « la révolution n’est qu’un changement de propriétaire ».
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Commentaires
L'épisode "gilets jaunes" (j'espère que ce n'est qu'un épisode) a montré qu'il y a des blocages (un fossé, une fracture, à vous de voir) entre une classe dirigeante et ce que Raffarin appelait avec déjà une bonne dose de condescendance, la "France d'en-bas". Une dissolution de l'Assemblée pourrait être un moindre mal si la représentation qui en sortira est plus "représentative".
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Vendredi 28 Décembre 2018 à 11:28
Il est à remarquer que la percée de Macron a presque complètement renouvelé la composition de l'Assemblée nationale à partir du monde civil. Bien sûr que le système électoral actuel ne permet pas une représentation réelle de la population puisque son but est de sortir une majorité permettant de gouverner. On voit aujourd'hui l'inconvénient de ce système. Un régime pleinement démocratique adopte une proportionnelle intégrale. C'est le mode de scrutin d'Israël avec des alliances où ce sont les petits partis souvent extrémistes qui sont les plus influents. Remarquons aussi que la France est rebelle aux alliances telle qu'on les voit pas ex. en Allemagne (socialistes + conservateurs !). Macron - en commettant bien des erreurs - a essayé de résoudre cette difficile équation, et on voit ce que cela donne avec les Français.
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Le renouvellement de l'Assemblée Nationale par Macron et sa percée ne pouvait se faire obligatoirement et nécessairement qu'à partir de la société civile, puisque ce mouvement surgi du néant en quelques mois, ou quelques semaines, ne possédait aucune structure (autre que financière et médiatique -c'est déjà pas mal...), aucun adhérent, aucun militant et donc aucun candidat potentiellement capable et crédible.
On a vu et on continue de voir ce que ça donne avec des Aurore Bergé, des Anissa Khedher (représentante de la France à l'OTAN !), des Emilie Guérel... Sandrine Le Feur...Fabienne Colboc ou Laetitia Avia et encore M’jid El Guerrab ou Joachim Son-Forget (je ne respecte pas la parité, je n'y peux rien...) tous plus inoubliables par leur inepties et leur arrogance et par leur dévouement sans borne à Celui qui en a fait ce qu'ils croient être, que par leur assiduité et leurs compétences... L'arrivée de ces Nouveaux Élus Non Identifiés et non identifiables me fait penser à l'arrivée inopinée de certains porte-parole improvisés et sans autorité réelle ni compétence reconnue des Gilets jaunes.
Peut-être qu'une Assemblée Nationale plus conforme aux vieux schémas traditionnels, et surtout moins monolithique aurait pu donner un style plus efficace et plus visiblement démocratique aux débats et n'aurait pas débouché sur les crises passées, présentes et à venir que traverse le pays (nonobstant le caractère tout à fait apparemment légal et légitime des élections présidentielle et législatives, ça va mieux en le disant)
Et voilà l'affaire Alexandre Banalla qui repointe le bout d'un de ses gros nez rouges !
Alors, Macron, qui a commis bien des erreurs, aurait du méditer sur la phrase "gouverner c'est prévoir"... est devrait reconnaître maintenant qu'il n'a pas "gouverné" la France... (pas su, pas pu, pas voulu???)
Ça sent le sapin, mais c'est pas du bouleau et ça manque de charme...
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Vendredi 28 Décembre 2018 à 16:26
J'aime à lire des commentaires de ce niveau (comme les précédents). Vous avez raison, le renouvellement improvisé des députés laisse beaucoup à désirer. La désintégration des partis traditionnels (qui l'ont un peu cherchée) laisse un champ de ruines et si la macronie échoue, comme elle en prend le chemin, on peut se poser des questions.
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Une des revendications (à côté du fameux RIC) est l'instauration d'une "assemblée citoyenne" dont on ne sait ni comment , ni par qui elle serait composée et à laquelle les plus déterminés des Gilets jaunes confieraient volontiers le pouvoir législatif.
C'est l'éternel problème des apprentis-dictateurs : comment contourner la représentation nationale ?
En quoi l'assemblée élue n'est-elle pas citoyenne ? Dans la perspective des "gilets jaunes" (ensemble tout de même très hétérogène), ne sont pas citoyens les autres que moi-même ou à la rigueur est citoyen celui qui me ressemble. Nous en revenons à la lutte des classes.