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428. Femmes volées
On a mis des siècles pour permettre aux femmes de suivre des études pour devenir médecin. En France, la première fut Madeleine Brès devenue médecin en 1875 et son entrée à la faculté en 1869 souleva de nombreuses oppositions. Un certain Montagnier écrivit dans la Gazette médicale : « Pour faire une femme médecin, il faut lui faire perdre la sensibilité, la timidité, la pudeur, l’endurcir par la vue des choses les plus horribles et les plus effrayantes. Lorsque la femme en sera arrivée là, je le demande, que resterait-il de la femme ? Un être qui ne serait plus ni une jeune fille, ni une femme, ni une épouse, ni une mère. » Il y a des façons inattendues de passer à la postérité sans effort. Le cas de Madeleine Brès fut même débattu (favorablement) au Conseil des ministres.Par la suite, et jusqu’à une époque récente il était assez courant que les femmes se consacrant à la recherche se fassent tout simplement voler leur découverte par les hommes et sans la moindre hésitation.
L’américaine Nettie Stevens, fut l’élève de Thomas Morgan qui obtint le prix Nobel en 1933 pour ses travaux majeurs sur la génétique. Elle avait découvert le rôle des chromosomes Y et X pour la détermination du sexe. Si son patron lui rendit par la suite hommage, ce fut en la faisant passer pour une technicienne plutôt que pour une scientifique.
Rosalind Franklin morte à 38 ans, en 1958, d’un cancer de l’ovaire obtint 6 ans avant sa mort, au King’s College de Londres, l’image d’un brin d’ADN (le fameux cliché 51). C’est à partir de ce cliché que Watson et Crick firent leurs déductions sur la structure de l’ADN qu’ils publièrent sans mentionner Rosalind Franklin, ni évoquer sa contribution lors de la réception de leur prix Nobel en 1962. Le troisième larron qui fut associé à ce prix était le patron de Rosalind Franklin – dont je préfère oublier le nom – sa contribution ayant été de montrer aux deux autres le cliché réalisé par son « élève » et à son insu. Notons que Rosalind Franklin est plus connue pour le silence du trio masculin sur sa contribution que pour la contribution elle-même, alors qu'elle a été la première à formuler la nature hélicoïdale de l'ADN dans un rapport non publié et connu des trois compères.
Marthe Gautier est décédée en avril dernier. C’est elle qui découvrit en 1958 la première aberration chromosomique responsable d’une maladie génétique en mettant en évidence par une culture cellulaire un chromosome surnuméraire responsable du « mongolisme », maladie dénommée depuis trisomie 21. Sur les conseils de son patron Raymond Turpin, elle se mis en relation avec un autre des élèves de Turpin, Jérôme Lejeune qui lui proposa de photographier les lames dans un autre laboratoire. Ces lames, elle ne les reverra jamais. Lejeune publiera la découverte sans l’avertir. En se positionnant comme premier signataire il s’en attribua la paternité et bénéficia des honneurs qui vont avec, dont le professorat et le prix Kennedy en 1962. Une belle arnaque masculine.Source : Pr Jean-Noël Fabiani-Salmon ; Revue du Praticien octobre 2022.
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Commentaires
"...un certain docteur Montagnier..." tiens, tiens... bon sang ne saurait mentir !
Blague à part, quelle aurait été, véritablement, votre position par rapport à ce qui semble être celle de la majorité de la communauté médicale à l'époque ?
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Samedi 5 Novembre 2022 à 19:45
Question évidemment insoluble puisque la transposition est impossible. Ce que je peux dire, c'est qu'à l'époque et dans d'autres pays on admettait déjà les femmes dans les universités notamment de médecine, et il faut souligner que les ministres de l'époque ont été en faveur des études médicales ouvertes aux femmes. Sans voyager dans le temps, je suppose que j'aurais été de cet avis.
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La société progresse rapidement, ce genre d'injustice régresse lentement.
Très lentement même : certains hommes politiques en sont encore à se demander AUJOURD'HUI si les femmes ont les mêmes capacités que les hommes pour le pouvoir ou pour les sciences.
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Samedi 5 Novembre 2022 à 23:22
Tout jugement doit être individuel. Attribuer à un groupe humain des caractères communs est délicat, voire dangereux. Les différences individuelles dans un groupe sont aussi importantes que les différences entre les groupes. Ceci dit, sans parler de talent ou de compétences, il peut exister une différence de comportement entre les hommes et les femmes; la testostérone entraîne une agressivité que ne provoquent pas les oestrogènes. Cependant, à voir certaines femmes politiques françaises, je me demande s'il n'y pas des impuretés dans les hormones féminines.
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Souris doncDimanche 6 Novembre 2022 à 08:58
Comme vous, je suis sidérée par le comportement et les propos "militants" de certaines femmes, de préférence devant les caméras ou sur les plateaux. Les connasses qui vont se coller les mains devant les tableaux qu'elles ont aspergé de sauce et de soupe. D'autres qui vont se coucher devant les voitures, les mêmes qui se sont illustrées contre les bassines de Sainte-Soline.
En plus, leurs voix aigues sont physiologiquement agressives, cordes vocales plus courtes, c'est ce que fait le violoniste quand il appuie sur les cordes avec sa main gauche. Les aigus (chaque soprano le sait) sortent de la zone de confort pour l'oreille, en hertz pour les fréquences.
Alors quand elles y ajoutent des décibels, au secours !
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Dimanche 6 Novembre 2022 à 09:13
Ces demeurés qui s'attaquent à l'art, s'attaquent symboliquement à l'Humanité qui devrait disparaître avec ses créations pour laisser en paix la planète qu'elle souille depuis des millénaires.
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Et voilà pourquoi, après toutes ces arnaques et ces vols, les femmes d'aujourd'hui sont déchaînées contre le mâle qui lui fit tant de mal !
Et on peut les comprendre. Mais un excès dans l'autre sens est tout aussi condamnable.
Je suis d'accord avec vous car "l'excès en tout nuit" et ceux-là font énormément de mal aux femmes !
Le balancier va toujours trop loin.