• 427. Sciences concurrentes

    Depuis ces dernières décennies des sociologues tendent à vouloir minorer l’importance de la biologie dans l’interprétation du comportement de l’être humain. La sociologie est cependant une science molle basée sur des hypothèses et des statistiques, alors que la biologie sans être une science dure comme les mathématiques, la physique ou la chimie est tout de même basée sur des certitudes démontrées, ce qui n’empêche pas des sociologues de les contester.

    C’est ainsi que le genre pour eux ou elles, n’est plus basé sur des organes dont le sexe, mais sur le ressenti et le choix. C’est ainsi que les comportements masculin ou féminin ne seraient plus innés mais plus ou moins imposés par la société sous forme de stéréotypes quasiment artificiels, conception adoptée par les gouvernements et les milieux scolaires dans nombre de pays. Sans nier ce que la société attend d’un homme et d’une femme, et que l’un et l’autre s’efforce parfois de s’y conformer, la grande majorité ne fait aucun effort particulier et même s’estime satisfaite d’être un homme ou une femme et d’avoir les traits que des théoriciens de la sociologie considèrent comme construits artificiellement en balayant d’un revers de main le marquage génétique, organique, et hormonal, jusqu’à proposer des mesures coercitives pour les effacer.

    Les études tendent pourtant à montrer que la masculinité et la féminité sont en grande partie innées et non construites par la société. Si elles ne l’étaient pas on pourrait accuser les transgenres de fabulation, or ceux-ci ont la sensation innée d’appartenir au genre en contradiction avec leur organisme, et sans que l’on n’ait découvert jusqu’à présent une marque biologique spécifique de la dysphorie. L’existence même des transgenres prouveraient que la masculinité ou la féminité ont peu à voir avec des stéréotypes imposés par la société et il est assez paradoxal de constater que ce sont les mêmes qui promeuvent les transgenres et le genre comme fabrication sociale.

    Les études, même réalisées par des sociologues comme l'« Étude longitudinale française depuis l'enfance » (Elfe) de l’université de Lille), montrent que dès 2 ans les petits garçons choisissent comme jouet le train ou la voiture plutôt que la poupée et que les filles font plutôt l’inverse, que les premiers préfèrent les jeux de plein air et les secondes les jeux d’intérieur. Les exceptions se voient surtout chez les petites filles entourées de grands frères ou les petits garçons entourés de grandes soeurs par effet d’imitation ou lorsqu’une fillette est soumise à une sécrétion pathologique d’hormones mâles. Les préférences pour les jouets « genrés », quand on les juge par la direction du regard, existerait même dès les premiers mois de la vie de l’enfant et auraient été observées chez les primates.

    La recherche d’égalité finit par devenir un peu folle lorsqu’elle quitte le domaine du droit où elle est nécessaire pour entrer dans celui de la biologie qui se moque bien des spéculations oiseuses devenues pourtant dominantes au point d’écarter les opinions qui ne vont pas dans le même sens.

    « Business is business428. Femmes volées »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 4 Novembre 2022 à 14:08

    Vous avez raison, mais ce sont tout les fous, les minorités qui sont de plus en plus agissantes que l'on écoute en ce moment et voilà pourquoi le monde ne tourne plus rond !

      • Vendredi 4 Novembre 2022 à 14:19

        Des conceptions sans preuves, purement idéologiques et qui finissent par des absurdités (comme "personne avec ou sans utérus"...) ou par abolir la notion de norme, ce qui n'exclut pas de tenir compte des cas limites ou hors norme.

      • jakob falaise
        Vendredi 4 Novembre 2022 à 22:43

        à propos des personnes sans utérus, un gentil confrère a pensé à tout

        il greffe des utérus

        prélevés chez des patientes vivantes, je précise

        à ce stade de la lecture, j'ai abandonné l'article

        je me demande si quelqu'un apprécierai que je lui donne ma prostate

         

         

      • Vendredi 4 Novembre 2022 à 23:11

        ça dépend de ce que cette personne compte en faire. Je pense qu'une vieille prostate serait refusée : plus d'inconvénients que davantages.

    2
    Vendredi 4 Novembre 2022 à 20:21

    Le wokisme (et ses avatars) à l'origine de toutes ces "folies", comme on dit, n'est effectivement pas une science même molle et archi-molle, mais une idéologie politique en dur visant à détruire des millénaires de culture et de civilisation... disons "occidentale" pour la remplacer par un gloubi-boulga moins farfelu ou absurde et hétérogène qu'il n'y parait. 

    Certains disent parfois que c'est "une religion", sans même en connaître l’étymologie qui signifie relier, rassembler... (ceci en est un autre exemple)

     

      • Vendredi 4 Novembre 2022 à 20:49

        Les études sur le genre ont précédé le mouvement "woke"mais celui-ci s'est fait un plaisir d'inclure des micro-minorités supplémentaires en son sein. Il est certain qu'un tel mouvement identitaire s'est structuré contre le Blanc, responsable par sa domination de tous les maux dont souffrent la société et la planète. Plus qu'une revanche par le talent, c'est une revanche idéologique.

      • Vendredi 4 Novembre 2022 à 21:00

        Le mot "woke" n'existait peut-être pas avec ce sens précis, même si l'expression a été utilisée dès les années 1960 par les afro-américains et leurs amis et certes avec un sens restrictif, ça ne veut pas dire que parce que les choses n'étaient pas explicitement nommées elles n'existaient pas !

         

      • Vendredi 4 Novembre 2022 à 23:07

        Toutes les opinions ont existé. Mais c'est quand elles prennent corps qu'elles deviennent influentes.

    3
    Souris donc
    Samedi 5 Novembre 2022 à 07:53

    La sociologie et la science ne s'opposent pas : elles sont complémentaires. Cf. Karl Popper et la notion de réfutabilité. Sans réfutabilité, la science ne progresse pas, mais de plus, on est dans la croyance.

    J'ai traîné mes guêtres chez Dominique Schnapper, la fille de Raymond Aron, qui enseignait la sociologie à l'EDHESS. Très concret, pour définir la notion de communautarisme (déjà !), nous tentions de partir du Shtetl (en yiddish "petite ville", pour embellir ce que le ghetto a de désobligeant ?) pour tenter de voir les influences du petit groupe fermé sur l'évolution d'une langue. 

      • Samedi 5 Novembre 2022 à 08:35

        Les sciences devraient s'enrichir mutuellement, mais elles sont souvent trop cloisonnées. Dans mon billet, je m'étonne que les études sur le genre ont pu balayer aussi facilement les données biologiques pour des raisons idéologiques, c'est dire, justement, des croyances et que les gouvernements occidentaux et les universités sous la pression des minorités et la peur d'être accusés de discrimination ont pu verser dans l'absurde.

    4
    Samedi 5 Novembre 2022 à 10:27

    Oui, les bases du darwinisme sont remises en cause : nous n'appartenons pas au règne animal. Contrairement au reste de la création, nous n'avons ni instinct maternel , ni différenciation de sexe, ni instinct grégaire, peut-être même plus instinct de survie.

    Et sur Arte, on nous explique doctement que chez Neandertal l'égalité homme-femme était de mise et que la diversité ethnique était très appréciée. 

      • Samedi 5 Novembre 2022 à 10:37

        Cela devient délirant et ce sont ceux qui ne délirent pas qui sont considérés comme anormaux...voire fascistes.

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