• 396. Liberté, j’écris ton nom…de travers

    396. Liberté, j’écris ton nom…de traversDepuis que le gouvernement, comme beaucoup d’autres, a imposé des mesures sanitaires pour tenter de limiter les conséquences de la pandémie, les mots liberté et liberticide sont largement utilisés par les opposants, et surgissent régulièrement dans les débats médiatiques. Il est vrai que l’on impose à la population recommandations et restrictions, et les chatouilleux de la liberté s’empressent d’en discuter la nécessité sans rien proposer à la place, sinon le laisser-faire en avançant que la mortalité n’est pas si élevée, que ce sont surtout les vieux qui meurent, et qu’ils sont de toute façon destinés à mourir, ce qui est vrai pour chacun d’entre nous, ou les personnes atteintes de comorbidité qu’il serait tout de même regrettable de laisser mourir.

     On s’est esclaffé devant les 2% des hospitalisations par an pour COVID-19, alors qu’il s’agit d’une moyenne, et qu’il existe une forte accalmie entre les « vagues ». Au 14 octobre 21, on a comptabilisé depuis le début de la pandémie : 239 millions de cas de COVID-19 et 5 millions de morts, donc 2% de mortalité, c’est peu, mais cela fait tout de même beaucoup de monde.

    On accuse le gouvernement de prendre un certain plaisir à entraver la liberté de chacun, mais accuse-t-on un médecin de conseiller un traitement forcément liberticide à son patient ? Certes le patient pourrait le refuser à ses risques et péril, il n’engage que lui-même. En matière d’épidémie, une personne ne respectant aucune des recommandations, engage également la sécurité des autres, alors qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit de ne pas respecter le code de la route pourtant liberticide. Evidemment, on peut admettre l’utilité du code de la route, et affirmer l’inutilité des mesures sanitaires proposées malgré leur efficacité indiscutable, même si cette efficacité n’est pas absolue et c’est cette efficacité relative qui permet aux opposants d’en discuter la globalité. En médecine, on fait ce que l’on peut, mais si l’on ne fait rien ça va souvent plus mal.

    Ajoutons qu’il est paradoxal de constater que les personnalités qui se disent le plus profondément ulcérées que l’on puisse toucher à leurs libertés sont justement celles qui admirent les autocrates qui, dans d’autres pays, étouffent toute opposition et limitent drastiquement les libertés. Les Mélenchonistes (les soumis à Mélenchon) admirent Cuba, ont pleuré à la mort du dictateur Fidel Castro, et ont des sympathies pour Maduro qui a ruiné son pays. Quant aux Le Penistes, ils admirent Poutine et Orban. Par contre ils estiment qu’en France on vit sous un régime quasiment dictatorial quand il tente de préserver la santé de la population. Allez comprendre.

    « # Me Too AntiVaxPronostic »

  • Commentaires

    1
    Samedi 27 Novembre 2021 à 11:59

    Aux Mélenchonistes et aux Lepénistes, on peut aussi ajouter les catholiques fervents qui affichent ostensiblement leur foi en la sainte Église catholique, apostolique et romaine (je pense à la chroniqueuse Charlotte d'Ornellas, ou à Jean-Frédéric Poisson, par exemple)  mais qui contredisent sans aucun état d'âme (et même avec hostilité)  la position pro-vaccin du pape.

     

     

      • Samedi 27 Novembre 2021 à 12:36

        Beaucoup de monde en Absurdie. Le paradoxe (encore un) : la population non vaccinée est un bon terrain pour la naissance de virus mutants qui finiront par résister aux vaccins, ce qui donnera un argument aux antivax sur l'inefficacité des vaccins.

      • Samedi 27 Novembre 2021 à 14:23

        "Près de 900 personnes ont participé, en Floride (Etats-Unis), à un congrès sur les méthodes alternatives de lutte contre le Covid-19, qui se déroulait dans un centre équestre situé à Ocala. Au cours de cet événement, sept médecins ont été contaminés par le virus. Parmi eux, un cardiologue âgé de 71 ans, réputé pour être antivax, est fortement touché. Il serait gravement malade selon le Daily Beast.  

        Ce dernier s’était pourtant illustré au cours du congrès en prônant l’efficacité de l’ivermectine plutôt que des vaccins, et a déclaré devant l’audience que la décision de son père, âgé de 97 ans, de se faire vacciner relève “du lavage de cerveau”."

    2
    Samedi 27 Novembre 2021 à 17:44

    L'ivermectine étant utilisé comme vermifuge pour chevaux, saluons le sens de l'à-propos des organisateurs qui ont choisi un centre équestre pour organiser leur congrès. 

      • Samedi 27 Novembre 2021 à 17:52

        Le rapprochement m'avait échappé, mais pas à vous. yes

    3
    Samedi 27 Novembre 2021 à 18:56

    Cette épidémie nous fait découvrir que des gens qu'on croyait intelligents ne sont que des imbéciles.

      • Samedi 27 Novembre 2021 à 19:12

        Les situations inhabituelles agissent toujours comme des révélateurs. Le bagage culturel n'est pas un obstacle à l'irrationnel ou même à la bêtise.

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    4
    Souris donc
    Dimanche 28 Novembre 2021 à 09:07

    Une liberté dont on ne parle pas : celle des soignants qui refusent de vous vacciner. Notamment les pharmaciens.

    Picsous oui, piquouzes non.

    Plus lucratif de vous vendre bouillottes, charentaises, cannes décorées. Leur rêve : se muer en drugstores comme aux USA, où on vous vend aussi des cartes postales et des poupées Barbie. 

      • Dimanche 28 Novembre 2021 à 09:12

        De si longues études pour un si petit commerce.

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