• 255. Les zones érogènes, rappel pour le nouvel an

     

    255. Les zones érogènes, rappel pour le nouvel an

    Il peut paraître osé de parler de plaisir sexuel dans un billet qui succède à celui où figure le pape en chaste compagnie, mais nous nous éloignons de Noël et de son caractère religieux que lui attribuent les chrétiens, alors que nous nous approchons du réveillon du jour de l’an qui sera fêté à la manière païenne, motif de ripailles et de paillardises où les couples se forment parfois et s’embrassent toujours, heureux de survivre à l’année écoulée.

    Les zones érogènes restent toujours un sujet de recherche alors que le plaisir sexuel est expérimenté en solitaire ou en couple des milliards de fois depuis la nuit des temps. Pour Adam et Eve, il leur a fallu être chassés du Paradis pour goûter à la chose. On peut d’ailleurs se demander si le séjour paradisiaque conçu par les chrétiens ne manque pas de sel en l’absence de sexe, ce que les musulmans semblent avoir bien compris en l’agrémentant d’un bon lot de vierges.

    En juin 2015 des chercheurs britanniques (Université de Bangor) et sud-africains (l’Université du Witwatersrand à Johannesburg) ont effectué le classement des zones les plus érogènes du corps humain. L'étude a porté sur 800 volontaires hommes et femmes, d’âge, de nationalité et d’origine différents, questionnés sur les différentes parties du corps afin de les évaluer érotiquement.

    Les résultats ont d’abord montré que les hommes ont autant de zones érogènes que les femmes. L’homme est une femme comme les autres.

    En attribuant une note sur 10, les hommes donnent 9 pour le pénis, 7 pour la bouche et les lèvres (70% des hommes ont donné plus de 7/10 pour les lèvres), 6,5 pour les testicules, 5,8 pour l’intérieur des cuisses, et 5,6 pour le haut de la nuque.

    Pour les femmes : le clitoris arrive en tête (9,1) suivi par le vagin (8,4), la bouche et les lèvres (7,9) - 70% des femmes ayant donné une note supérieure à 7/10 aux lèvres - le haut de la nuque (7,5) dépasse les seins et les mamelons (7,3).

    A noter que dans les deux sexes le pied n’atteint même pas 1/10, ce qui permet de conclure que viser la nuque est bien davantage une agression sexuelle sur la femme que le massage des pieds. Par ailleurs la nuque est plus facilement accessible que les autres zones érogènes d’autant plus que la victime ne vous voit pas venir.

    Le vagin est peut-être défavorisé par l’incertitude qui règne sur le siège et même l’existence du fameux point G. Une ignorance qui laisse les partenaires un peu désarmés malgré leur bonne volonté. Ce starter vaginal de la jouissance féminine fut évoqué pour la première fois en 1950 par le sexologue Ernest Gräfenberg.

    En 2010 des chercheurs britanniques du King’s College de Londres ont osé affirmer que le point G n’existe pas. Cette affirmation est basée sur les réponses de 1800 sœurs jumelles sur cette question, et dont les confessions intimes ne concordaient pas. Les auteurs de cette étude ne purent que constater que si des jumelles, partageant les mêmes caractéristiques génétiques, pouvaient présenter une telle différence physiologique, c’était sans doute que le point G n’était qu’une « idée subjective ». Tim Spector et ses collègues avaient donc conclu : « Il est pratiquement impossible de trouver des preuves réelles de l’existence du point G ».

    Cette affirmation de la perfide Albion a bouleversé les chauds partisans du point G, qui, notons-le, sont presque tous des hommes, ce qui a conduit à une critique acerbe de l’étude britannique dont je vous épargne les arguments. Pour certains « La zone la plus sensible pour la majorité des femmes se trouve à 2 cm de l’entrée du vagin, sur sa paroi antérieure » (Pierre Foldès). D’autres avancent que la position du point G n’a pas de siège fixe et varie avec chaque femme. Nous voilà bien avancés.

    François Boucher : "Hercule et Omphale"

    « Mauvais espritBonne année ! »

  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Décembre 2017 à 10:05

    J'avais bien trouvé quelques jolies photos pour illustrer cet article, mais ne connaissant pas la politique de modération de EKLABLOG, ni les réactions éventuelles des autres lecteurs, il faudra se contenter de celle-ci:

    désolé...

      • Samedi 30 Décembre 2017 à 10:12

        Hercule et Omphale me semblent former un couple plus érotique, le vôtre est un peu de bois wink2

    2
    Samedi 30 Décembre 2017 à 17:27

    Où y a d'la zone, y a du plaisir.

      • Samedi 30 Décembre 2017 à 17:56

        Comme quoi la zone n'est pas toujours défavorisée.

    3
    Mercredi 3 Janvier 2018 à 14:39

    Moi, ce qui me rend sceptique dans cette histoire de point G, c'est que Dame Nature ( ou son équivalent religieux) n'a jamais créé  deux organes pour assurer la même fonction. Et le plaisir féminin est déjà assuré par le clitoris .

    Carlus (scientifique jusqu'au bout :-)

      • Mercredi 3 Janvier 2018 à 15:08

        Dame nature est bien plus généreuse pour permettre de varier les plaisirs.

        NB. J'ai lu votre dernier article, très édifiant. (Pas de commentaire possible, un obstacle à la liberté d'expression !)

    4
    semaphore
    Mercredi 3 Janvier 2018 à 21:11
    semaphore

    Pour Adam et Eve, il leur a fallu être chassés du Paradis pour goûter à la chose.

    Personne n'en sait rien, la Bible n'indiquant rien de précis à ce propos.

    Avoir des relations sexuelles était explicitement permis puisque voulu par le Créateur selon Gen 1:27 et 28 puisque c'était bien le seul moyen à cette époque d'engendrer de la descendance.

    Cependant aucune velléité de les restreindre uniquement à ce seul but n'est mentionné nulle part sauf l'obligation du mariage pour les rendre licites aux yeux du Créateur.

    Le Créateur n'ayant notamment pas prévu des "périodes de chaleur" pour la femme à l'image des femelles des autres mammifères où les relations sexuelles sont par ailleurs porteuses de fruits mais restreintes uniquement à ces périodes, notamment par le refus des femelles de se laisser faire à d'autres moments

    Et il est de fait que, même sans contraception, une femme ne tombe pas enceinte systématiquement à chaque rapport sexuel (cela se saurait !!!).

    Gen 4:1 qui semble aller dans votre sens, n' indique seulement que le premier rapport sexuel ayant donné un fruit sans aucune garantie qu'il soit également le tout premier du genre... (*)

    La seule chose acquise est donc que la conception du premier bébé, soit Caïn, a été faite après la transgression selon Gen 4:1.

     

    (*) La Bible, dans l'Ancien Testament, évoque directement des rapports sexuels à chaque fois qu'ils ont donné un fruit : Gen 4:17 pour Caïn et une de ses soeurs prise pour épouse, Gen 4:25 pour Adam et Eve engendrant Seth mais elle ne dit rien pour les autres qui existaient tout autant.

    Par exemple, Elcanah et sa femme Hannah n'arrivaient pas à avoir une descendance selon le premier livre de Samuel et on se doute bien qu'ils avaient pourtant essayé à moult reprises d'autant que Pennina, la seconde épouse avait de la descendance de son mari bigame. Puis il est dit en 1 Sam 1:19 que cela a fini par marcher après de nouvelles relations sexuelles... 

    Et il y en a d'autres...

      • Mercredi 3 Janvier 2018 à 22:27

        Vous connaissez admirablement les textes bibliques, mais il me semble que la raison, comme l'exactitude historique, n'a que peu de place dans ces écrits de poètes juifs (inspirés ou non) dont leur peuple avait besoin pour maintenir une cohésion déjà mise à mal dans l'antiquité. 

    5
    semaphore
    Mercredi 3 Janvier 2018 à 21:16
    semaphore

    Nous voilà bien avancés.

    Bref, c'est pas demain que nous arriverons à comprendre complètement ces dames...

      • Mercredi 3 Janvier 2018 à 22:28

        Nous pouvons les comprendre sans pour autant les connaître.

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