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222. Normalisation
Une des définitions de la « normalisation » est la : « mise en conformité d’un produit à une ou plusieurs normes » (Le Petit Robert).Cette définition s’applique fort bien à l’action médicale lorsque le produit est un être humain (ou un animal pour l’action vétérinaire).
En médecine les normes sont nombreuses : physiques, biologiques, mentales et comportementales. L’action thérapeutique consiste à traiter une maladie à l’origine de leur perturbation et dans le meilleur des cas à les rétablir. Inversement l’action préventive consiste à rétablir les normes avant que n’apparaisse une maladie, en estimant qu’elle risque d’éclore si le « produit » s’en écarte.
Mais en matière de prévention si les normes biologiques sont solides (constantes du sang comme le taux de sucre ou de graisses dans le sang), les autres ont été déterminées et instaurées comme telles sur des données statistiques et sur le grand nombre. Le non respect d'une norme peut constituer un facteur de risque de maladies, en se basant sur des probabilités et non sur des certitudes.
Certes, la transgression de certaines normes augmente la probabilité de complications, ce qui est le cas par ex. pour un tabagisme important, c’est plus incertain pour un surpoids puisque l’évolution de certaines maladies est moins bonne en cas de poids faible. Si un état sédentaire n’est pas conseillé, une activité physique trop soutenue peut être préjudiciable.
Sans oublier que ces normes ont varié au cours du temps et qu'elles peuvent encore varier ; par exemple l’activité sexuelle était plutôt conseillée (lorsqu’elle était possible) au) delà de 65 ans mais une étude récente vient de montrer qu’elle resterait bénéfique chez la femme, mais nettement moins chez l’homme.
Et soulignons enfin qu’une probabilité statistique n’est pas une vérité, et que chaque individu a sa vérité propre, et elle n’est pas celle de la foule.
Tout cela pour dire que je trouve discutable sur le plan médical, et davantage sur le plan éthique, les initiatives des compagnies d’assurances de se mêler de la prévention comme le fait la Generali dont le programme est déjà appliqué en Allemagne.
Ce programme consiste à proposer aux entreprises un contrat collectif (il est déjà individuel en Allemagne) où les assurés volontaires, après avoir rempli en ligne des items, obtiennent des conseils d’hygiène de vie. Par la suite, s’ils donnent la preuve de les avoir suivis (inscription à une salle de sport par ex.), ils peuvent obtenir en récompense des avantages dans des entreprises partenaires (comme un centre de vacances) à défaut de la réduction de la prime, interdite en France, mais possible en Allemagne.
Quand on est sage, il est normal d’avoir des bons points.
Bien sûr, tout cela est certifié anonyme. Sans rire.
Voir aussi un article de 2008 sur la prévention aux USA : Big Brother
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Commentaires
2Souris doncSamedi 10 Septembre 2016 à 19:57L’assureur est un commerçant. Comme le boucher. Sauf qu’il a une clientèle captive. Vous déclarez un sinistre, vous n’avez pas encore fini votre phrase qu’il commence déjà à énumérer les clauses restrictives (franchise, coefficient de vétusté, auteur non identifié…).
Le rêve du commerçant : encaisser les cotisations et ne jamais rembourser ( = faire un max de bénef). Et ils vont parvenir à leurs fins. Tout est informatisé, des analyses de laboratoire à la carte dite de "fidélité". Sans parler du ticket de caisse qui montre que vous achetez trop de sucre, d’alcool, de cigarettes, payés avec votre carte bancaire.
Big Brother is watching you.
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Samedi 10 Septembre 2016 à 21:51
Le malade est évidemment coupable de sa maladie et l'objectif des assurances est d'assurer des gens sains.
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Ce n'est pas le rôle des assurances de donner des conseils d'hygiène de vie. Mais on les comprend: leur idéal serait de n'assurer que des gens qui ne sont jamais malades. Ou s'ils vendent des assurances-vie, de n'assurer que des gens qui ne meurent jamais. Mais héla! il suffit d'une fois.
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Samedi 10 Septembre 2016 à 21:54
Les assurances-vie ne protègent pas la vie, mais la mort.
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Les gens (moi compris) adorent recevoir des conseils de santé et de nutrition, de relaxation, Doc. Il y a des milliers d'applications de ce genre sur iphone et android. Les montres connectées ne servent d'ailleurs pour l'essentiel qu'à surveiller le nombre de pas effectués et le nombre d'heures de sommeil . Il y a en a même qui vous bipe pour vous rappeler qu'il faut boire un grand verre d'eau. Et tout cela, c'est nous qui le demandons.
La compagnie d'assurance ne font que surfer sur cet engouement, pour se faire de la pub et fidéliser leur clientèle. C'est l'équivalent des cartes de fidélité.
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Samedi 10 Septembre 2016 à 21:58
Bien entendu. Il suffit de voir les parutions incessantes sur "comment manger", "comment conserver la santé" etc. Ils se vendent comme des petits pains (bio) et ils répètent tous la même chose. Le besoin d'immortalité.
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5Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 08:31Comme dit la sagesse des nations, pour l'assureur, mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade. Surtout les Mutuelles qui prennent des libertés par rapport à leur objectif de solidarité et au but non lucratif affiché. Ils bourrent votre boîte aux lettres de bulletins à leur gloire, paient des spots télé hors de prix, arrosent des associations sans vous demander votre avis. Mais en vous appelant "Cher Sociétaire". Ils vous font voter pour de parfaits inconnus, plus désintéressés les uns que les autres. Comptes opaques (notes de frais ? voitures de fonction ? proportion de frais de fonctionnement ?)
Alors que nous ne sommes jamais que des clients qui versent une cotisation obligatoire
Cher sociétaire ? Chère Mutuelle.
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 08:41
Nous avons aussi des banques qui nous appartiennent et "ça change tout".
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Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 08:49
Les chères Mutuelles s'offusquèrent beaucoup lorsque les banques furent autorisées à vendre des assurances. Chacun son métier ! Mais que l'assureur soit autorisé à exercer le métier de banquier en collectant et en gérant les placements financiers que sont les assurances-vie ne les gêne pas plus que ça. Ils se font même tirer l'oreille pour aller rechercher les bénéficiaires des contrats dits "en déshérence", c'était tellement mieux de se les mettre dans la poche. Chère Mutuelles, vous êtes impayables !
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 08:55
Je sens que vous allez voter Mélenchon
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Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 08:55
Ah les slogans publicitaires de ces secteurs, l'indépassable "Votre argent nous intéresse", (BNP?)
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 08:57
Société Générale, je crois; slogan vite supprimé.
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Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 09:00
"A la Société Générale, votre intérêt est capital"
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 09:04
C'est mieux. A noter que nous retenons leurs slogans, même si l'on se trompe parfois sur leur appartenance.
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6Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 12:06Ce matin, même analyse que la vôtre.
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 12:11
Mais en plus étoffé.
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Souris doncDimanche 11 Septembre 2016 à 12:33
Ne soyez pas si modeste, il est tout à fait possible que vous ayez attiré l'attention de Laurent Herblay. Selon le papier de Corto, Ils [les politiques] nous lisent, je vous le garantis, j'en sais quelque chose. Corto est un sarkozyste militant, nul n'est parfait, mais ses billets sont toujours intéressants et à contre-courant de la doxa. Sa blog roll est une mine.
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Dimanche 11 Septembre 2016 à 14:34
Pour ce qui me concerne cela m'étonnerait, car je ne dis rien de bien original. Ce n'est que du bon sens dont on sait qu'il est le mieux partagé. Bien que pour les politiques je me demande parfois s'ils ont eu leur part.
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La mutuelle et les assurances maladie avec des points de bonus, il ne nous manquait plus que cela !
La médecine française galère déjà un max pour assurer un bon fonctionnement dans toutes les régions, mais si l'on rajoute ces contraintes, nous ne sommes pas sorti de l'auberge !
Bonne soirée Doc !
Pour l'instant il n'y a pas de contraintes. Mais je pense que ni les assurances, ni les entreprises ne font ça pour les beaux yeux des assurés.