• 221. Bientôt des bêtes humaines

     

    « Le gouvernement américain pourrait bientôt débloquer des fonds pour financer la recherche associant des cellules souches humaines à des embryons animaux. »

    221. Quand l’animal devient un homme comme un autreDes chimères mi-bête, mi-homme. On sait bien qu’en tout homme sommeille un porc, que l’homme est un loup pour l’homme, que l’on traite aisément les hommes comme des chiens, bien que souvent les chiens sont mieux traités que les hommes, mais tout de même.

    Il paraît que ces embryons animaux hybrides, comportant des cellules souches humaines ouvriraient d'immenses perspectives médicales, depuis le traitement de maladies dégénératives jusqu'à la création d'organes destinés à des greffes. C’est possible.

    Mais est-ce bien raisonnable ?

    Les Instituts américains de santé (NIH), se sont tout de même posés la question il y a un an, et proposent aujourd’hui de lever le moratoire après avoir consulté des chercheurs, des biologistes et – tenez-vous bien – des spécialistes du bien-être des animaux.

    Le NIH envisagerait d'autoriser les expériences "où des cellules humaines pourraient apporter soit une contribution substantielle soit une modification fonctionnelle substantielle au cerveau de l'animal", selon un communiqué publié le 4/08/16.

    Il est certain que les animaux devraient nous être reconnaissants et flattés d’être porteurs de cellules humaines et nager dans la joie avant de nager dans leur sang.

    Dans le communiqué, l’argument avancé est assez inquiétant : améliorer le fonctionnement du cerveau de l’animal ! D’une part, ne serait-il plus urgent d’améliorer le fonctionnement du cerveau d’une grande partie de l’humanité ? D’autre part, ne faut-il pas craindre que des rats chimériques ne finissent par bouffer les chercheurs ? Et ils l’auront bien cherché.

    Le NIH prendra sa décision finale qu’après avoir pris connaissance des commentaires en ligne sur ce sujet de la part des spécialistes et du grand public pendant une période de 30 jours.

    Mon commentaire serait le suivant : on sait ce qui peut arriver aux créateurs de monstres.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 9 Août 2016 à 18:12

    Brrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!

    Amitiés.

      • Mardi 9 Août 2016 à 18:27

        On peut le dire comme ça...

    2
    Mardi 9 Août 2016 à 19:38

    Quand on trouve normal d'abêtir les hommes, pourquoi s'offusquerait-on de cette tentative d'humaniser les bêtes?

      • Mardi 9 Août 2016 à 19:40

        Mais les bêtes ont-elles intérêt à être humanisées ?

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    3
    Mardi 9 Août 2016 à 20:04

    Pour l'instant, on ne peut pas leur demander leur avis. Mais quand elles seront humanisées, elles auront droit à la parole.

      • Mardi 9 Août 2016 à 20:33

        Mais il sera trop tard pour revenir en arrière si leur nouvelle situation ne leur plait pas.

    4
    Souris donc
    Mardi 9 Août 2016 à 20:52

    Le Pr Didier Raoult part en guerre contre l'idée de Français de souche et contre le darwinisme qu'il appelle la victoire du plus fort (ce qui est faux, c'est le plus adapté). A l'appui de sa thèse, ses travaux sur le chimérisme. Nous SOMMES des chimères. Et pas seulement les transplantés. Nous tous serions les chimères de nos cellules et des milliards de virus et bactéries dont nous ne sommes pas seulement les hôtes, mais qui nous constituent. Son livre s'appelle... "Arrêtons d'avoir peur !".

    En fait, il fout les boules (malgré les perspectives thérapeutiques qu'il laisse entrevoir). Car il fait de ses recherches en microbiologie la métaphore de la mondialisation et du métissage qu'il implique.

      • Souris donc
        Mardi 9 Août 2016 à 21:24
      • Mardi 9 Août 2016 à 22:49

        Que nous soyons tous des OGM et que microbes et virus non pathogènes sont nos hôtes indispensables sont des évidences, les mitochondries du cytoplasme cellulaire seraient d'origine virale et ne parlons pas des bactéries intestinales. Mais il me semble un peu hasardeux de mettre sur le même plan les modèles biologiques et les modèles sociaux, même si des analogies sont possibles. Les organismes cherchent à rejeter tout élément qu'ils ne reconnaissent pas comme leur. C'est la base de l'immunologie.

      • Souris donc
        Mercredi 10 Août 2016 à 08:41

        Toute transposition au corps social de réalités relevant du corps humain sont hasardeuses. Mais il suffit d'une blouse blanche et d'un stéthoscope autour du cou pour que le public gobe et perde tout sens critique. Voir Crozemarie. La science devient vérité révélée, ce qui est contraire à sa définition. Porosité science et idéologie : Raoult cherche à nous fourguer les chances pour la France. C'est le sens de son titre. "Arrêtons d'avoir peur !" (de l'immigration incontrôlée). Un peu plus loin, il parle des espèces invasives qui menacent un biotope, sans voir la contradiction avec son propos.

        Ceci dit, il y a certains animaux à qui une greffe de neurones ferait le plus grand bien.

      • Mercredi 10 Août 2016 à 11:17

        Rien n'est plus xénophobe qu'un organisme vivant. Tout corps étranger introduit dans l'organisme, vivant ou pas, provoque des réactions de défense s'il n'est pas un hôte habituel. A noter que ces réactions  peuvent dépasser leur but et devenir nocives pour l'organisme par leur intensité ou même se retourner contre lui (maladies auto-immunes).

    5
    Jeudi 11 Août 2016 à 08:16

    Moi , j'aime bien l'idée ! Après tout, être l'ami d'Ulysse, de Thésée et vivre au milieu des centaures, des minotaures, des satyres et des cyclopes a été un de mes rêves d'enfant ! smile

     

    PS : par contre , "l'amélioration fonctionnelle"  du cerveau de l'animal a l'air d'être un gag ( ou un prétexte bidon) !  il me semble que l'idée est plutôt de constituer des banques d'organes compatibles  humains.

      • Jeudi 11 Août 2016 à 09:09

        Vous aviez des rêves mythologique ?

        L'amélioration du cerveau de l'animal me semble dangereux pour faire passer la maltraitance des animaux. Mais on pourrait me rétorquer que nous les mangeons. Si les animaux sont élevés de façon correcte, ils ont une vie "normale", quelle serait la vie d'un porteur d'organe ?

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