• 207. Environnement, vous avez dit environnement ?

     

    Un rapport de l’OMS publié aujourd’hui (AFP) affirme que près d’un décès sur quatre dans le monde est lié à une cause environnementale. En 2012, 12,6 millions de décès lui sont attribués.

    Impressionnant.

    Comment ce rapport définit-il l’environnement ?

    - 8,2 millions de décès ont été attribués à la pollution de l’air. Il s'agit notamment des AVC, des maladies cardiaques, des cancers et des maladies respiratoires.

    - La pollution de l’eau et des sols. Les diarrhées, occupent la 6ème place dans la liste des 10 maladies recensées par l'OMS, et sont souvent induites par un mauvais réseau sanitaire, ce qui provoque 846.000 décès par an.

    - Le changement climatique.

    - Les rayons UV.

    - Les traumatismes non intentionnels, comme les accidents de la circulation sont aussi classés par l'OMS dans les pathologies liées à l'environnement et représentent 1,7 million de décès en 2012. L'OMS considère que les accidents de la circulation peuvent être liés à l'environnement, car ils sont souvent provoqués par le mauvais état des routes.

    - Les « traumatismes volontaires » dont font partie les suicides, sont la 10ème cause de décès liés à l'environnement. Pour l'OMS, certains suicides sont provoqués par un accès à des produits toxiques tels que des pesticides donc liés à l'environnement.

    ***

    Si la pollution de l’air a un effet néfaste pour nombre de maladies mais surtout pour les maladies respiratoires où cet effet est important, attribuer une relation de cause à effet pour les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques et les cancers est sans doute excessif et expose à bien des biais pour démontrer une relation directe sans nier pour autant sa responsabilité dans d'éventuelles poussées évolutives.

    Pour ce qui concerne le changement climatique et les UV. Il est certain que la vie sur Terre expose à certains dangers, mais on n’a pas le choix, sinon se protéger de la lumière du soleil (ce qui nous expose par contre à un déficit de vitamine D).

    Considérer que les accidents de la circulation font partie de l’environnement, je veux bien, mais la chute d’un escabeau aussi.

    Je suppose que les guerres et les meurtres font partie de « traumatismes volontaires ». On ne peut nier le caractère malsain de ce type d’environnement. A éviter.

    Enfin dire que les pesticides ou des produits toxiques trouvés à proximité (donc dans « l’environnement ») sont responsables des suicides parce qu’ils sont utilisés pour se suicider, ce sont des moyens, pas des causes. On pourrait à ce titre considérer que la médecine fait également partie de l’environnement puisque l’on se suicide couramment avec des médicaments.

    A vouloir trop démontrer…

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  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Mars 2016 à 19:50

    Trop de preuves affaiblit la preuve.

    2
    Mardi 15 Mars 2016 à 20:49

    Si l'on considère que l'environnement est tout ce qui nous entoure y compris les autres, ce que nous ingérons et les agents infectieux, sa responsabilité risque de croître...

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    3
    Mardi 15 Mars 2016 à 23:19

    Ce rapport de l'OMS me parait un excessif, non ?????

    Bonne soirée Doc.

    4
    Mercredi 16 Mars 2016 à 08:55

    Disons que la définition de l'environnement est telle qu'elle pourrait englober presque toutes les causes de mortalité.

    5
    Mercredi 16 Mars 2016 à 16:10

    J'ai l'impression que l'OMS devient de plus en plus politiquement correct façon occidentale dans ses analyses et sa gestion des crises.

    Si ça continue comme ça, on devrait voir apparaître bientôt parmi les causes directes de mortalité  l'absence de démocratie, la persistance des inégalités et ( comme ça a été évoqué en Grèce durant la crise) le remboursement des dettes contractées.

    6
    Mercredi 16 Mars 2016 à 17:04

    Et ce n'est pas récent. En 1978, l’Organisation Mondiale de la Santé avait défini la santé comme « le bien-être complet, physique, mental et social », en donnant là une des définitions possibles du bonheur. On peut conclure de cette définition que la quasi totalité de l'humanité est malade.

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