• Bonne Année 

    Otto Dix : "Métropolis" (1928), partie centrale du triptyque : "Les noctambules"


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  • Il suffit de revêtir un gilet jaune pour que tout s’éclaire et devienne simple, que les solutions à des problèmes apparemment insolubles depuis des décennies surgissent à l’évidence, et en écoutant toutes ces personnes illuminées par le vêtement jaune, on se demande pourquoi nos élites ne les ont pas trouvées plus tôt.

    C’est ainsi que l’on voit défiler sur nos écrans des personnes, le plus souvent sympathiques, revêtues du talisman jaune, chacun aplatissant son « œuf de Colomb » devant des journalistes stupéfaits et un public ébahi :

    « Enfin, ce que nous demandons est simple, il suffit d’augmenter les minimas sociaux et les salaires en diminuant les taxes et les impôts et prendre l’argent aux riches en leur demandant de rester en France pour créer des emplois. Si ces demandes simples et justes ne sont pas satisfaites, nous continuerons à manifester ».

    Limpide. Si la classe politique n'a pas appliqué ces solutions jusqu’à présent, c’est qu’elle est incompétente ou corrompue, vendue, achetée ou composée de marionnettes dont les fils sont tirés par les banques, le grand capital ou l’étranger.

    Je caricature à peine. Ce qui ne veut pas dire que les demandes de ces "gilets jaunes" n‘étaient pas sensées au départ, cela ne veut pas dire, non plus, qu’il n’existe pas un déficit de démocratie que la représentation par les élections ne permet plus de combler. Mais on assiste à présent à l’étalage de tous les arguments, les récriminations, les accusations plus ou moins haineuses, et les calomnies habituellement brandis par les leaders populistes pour prendre le pouvoir. Le mouvement des « gilets jaunes » est une démarche populiste à l’envers car spontanée et pour l’instant sans leader. Un corps remuant sans tête comme un poulet décapité. Mais de ça, je ne m’en plaindrais pas.


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  • Noël est passé. Une bonne chose de fête, mais ça sent toujours plus ou moins le sapin. Semaine semi-molle en attendant qu’elle se durcisse dans quelques jours. Nous allons d’exactions en exactions en attendant la prochaine, et en se demandant quelle sera la forme qu’elle prendra.

    La bagnole, prônée par les uns et rejetée par les autres, a toutes les chances de montrer qu’elle est nantie d’un moteur à combustion. Les quartiers sensibles auront sans doute à cœur de montrer leur sensibilité écologique en brûlant les pollueuses. Le sacrifice pour la planète sera sans doute avantageusement comparé à celui de l’année précédente. Que serait une nation si elle ne respectait pas ses traditions ?

    Les ronds-points destinés à disperser les voitures après leur rencontre sont devenus des lieux de rencontre que l’on n’arrive pas à disperser.

    Ils disent qu’ils sont le peuple qui, comme toute assemblée humaine, contient le pire et le meilleur, le pire s’exprimant davantage que le meilleur. Chacun ne représente en fait que lui-même : ses besoins, ses aspirations et son ressentiment contre les autres auxquels il attribue ses échecs. Ils réclament le pouvoir au peuple, c’est à dire à eux-mêmes, mais le peuple quand il devient foule n’a que le pouvoir de lyncher. Seuls ses représentants peuvent construire. Le peuple, lui, ne peut que détruire, et il finit toujours par détruire ses représentants accusés de ne plus le représenter tout en aspirant pour ses meneurs à prendre leur place : « la révolution n’est qu’un changement de propriétaire ».

    Ça sent toujours plus ou moins le sapin


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    La peste

    Les médecins du Moyen Âge pendant les épidémies de peste se couvraient entièrement le corps, portaient un large chapeau et un masque au long bec bourré de plantes odoriférantes.

    Ces accessoires ne pourraient guère nous protéger contre la peste qui touche une partie de la population française, car cette peste, c’est la haine.

    La haine envers la France, nous la connaissons depuis des années, c’est celle qui s’est emparée d’une partie des descendants d’émigrés d’Afrique.

    Celle qui au nom de l’islam pousse des criminels fanatisés à tuer aveuglément ceux qui ne sont pas aussi cons qu’eux, y compris leurs coreligionnaires.

    Celle des Français d’origine africaine qui bénéficient des bienfaits du pays mais qui continuent à considérer la France comme un pays colonisateur, en revendiquant dans un fantasme masochiste le statut confortable de victimes perpétuels de la colonisation qu’ils n’ont jamais connue et en considérant les descendants des colonisateurs comme des colons haïssables.

    Aujourd’hui, nous assistons à la contagion d’une haine de Français envers leurs représentants élus, envers les institutions, envers leur président de la République légitime. Dans une démocratie comme la nôtre, il est coutumier, et heureusement possible, de critiquer et de se moquer de nos dirigeants, mais pourquoi tant de haine envers le chef de l’Etat, une haine dont l’intensité est habituellement réservée dans d’autres pays à des dictateurs sanguinaires. Une haine qui a fait dire à cet excité de Ruffin que Macron finirait assassiné comme Kennedy, déshonorant ainsi l’écharpe tricolore qu’il arborait pour le claironner.

    Toute cette haine est une peste qui rend le masque protecteur inutile car elle est à l’intérieur de soi ; elle rend aveugle et irresponsable jusqu’à la violence.

     

    Illustration par Arnold Böcklin : « La peste »


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    ronds-points sur les i

    Les gilets jaunes se plaignent à juste titre de la disparition des petits commerces dans leurs bourgades, et notamment des lieux de rencontre comme les cafés, de moins en moins nombreux, où l’on pouvait déverser sa bile quotidiennement devant un petit blanc.

    Pour pallier ce manque, les autorités locales ont anticipé avec clairvoyance le phénomène en faisant construire des ronds-points avec l’argent des contribuables. La France peut ainsi se glorifier d’avoir dispersé dans l’hexagone le plus grand nombre de ronds-points par rapport aux autres pays, ce nombre serait estimé entre 40000 et 50000. En outre, nos édiles, très soucieux d’enrichir la culture de leurs administrés, n’ont pas lésiné sur leurs deniers (ceux des contribuables) pour embellir ces ronds-points par des œuvres artistiques de haute volée dont un exemple illustre ce billet.

    Admirons encore une fois la prévoyance de nos édiles puisque l’on voit à présent les villageois se rendre quotidiennement sur ces ronds-points afin d’échanger entre eux leurs idées politiques et leurs projets pour diriger la France, ce qu’ils faisaient auparavant au « Café du commerce ». Mais cette fois ils peuvent également demander leur avis aux automobilistes qui ne manquent pas de ralentir pour participer à ces échanges fructueux.


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  • Humour involontaire


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  • L’humoristiquement correctEn Angleterre, les étudiants de la School of Oriental and African Studies ont organisé une soirée en invitant plusieurs humoristes mais ont voulu s'assurer à l'avance que personne dans le public ne se sentirait offensé par les blagues.

    Ils ont donc pondu un «formulaire du contrat de comportement» :

    « En signant ce contrat, vous acceptez notre politique de tolérance zéro envers le racisme, le sexisme, les discriminations fondées sur la classe sociale, l'âge et le handicap, ainsi que l'homophobie, la biphobie, la transphobie, la xénophobie, l'islamophobie, l'antireligion et l'anti-athéisme»Tous les sujets doivent être présentés d'une façon respectueuse et bienveillante. Cela ne veut pas dire que tous les sujets ne peuvent pas être discutés. Mais cela doit être fait d'une façon respectueuse et non-injurieuse»

    J'aime beaucoup la "tolérance zéro". Le seul créneau humoristique permis semble donc être l'hétérosexuel blanc en état de marche, mais prudente ou les animaux.

    Pierre Desproges est bien mort.

    Source : Slate


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  • Il est certain que l’on ne s’ennuie pas en ce moment.

    Tout occupé par le peuple des ronds-points bien de chez nous, par les commentaires sur la contrition de notre jeune président, par les péripéties du thriller jaune et la menace d’un nouveau casse qui risque de répandre la peur du samedi sur les villes figées dans l’attente, tout ébloui par les prétendants au trône qui guettent la chute du monarque républicain avec la mise récente sur les rangs de Louis XX de Bourbon, prétendant au trône de France, qui soutient les gilets jaunes, sa famille ayant incontestablement l’expérience des soulèvements populaires, une candidature qui fait pendant (la guillotine étant aux oubliettes) avec celle du Robespierre du XXI siècle, révolutionnaire mi-bolivarien, mi-castriste, qui vit aux crochets de la Ve République depuis une quarantaine d’années en demandant aux autres de dégager pour laisser la place à ses solutions vénézuéliennes (mais sans pétrole, ce qui va dans le sens de l’écologie), solutions qui ne sont guère différentes de celles de la dame des hautes frontières…Ouf ! l'hexagone n'a pas vu venir le fiché S, bien connu des services de police, et Français par accident, qui a fait hier un carton à Strasbourg en remplaçant le jaune par le rouge, sans doute ulcéré que les délinquants dont il a l'honneur de faire partie, et dont s’enorgueillissent les islamistes grands amateurs de pègre, ne fassent plus la une des gazettes.

    On ne s’ennuie pas, mais il ne faudrait pas que le spectacle traîne en longueur.


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  • Conseil au lanceur de foudre aux batteries HSFAIS COURT ET CON SI TU VEUX ÊTRE COMPRIS


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  • La fièvre du samedi

    Pour les fêtes de fin d’année, la ville de Paris (comme d’autres villes) s’éclate chaque samedi. Non seulement les arbres des grandes avenues, et notamment ceux des Champs Elysées, sont illuminés, mais également les trottoirs et même les chaussées où se multiplient les feux de joie. Les pétards explosent dans un bruit assourdissant dégageant une fumée qui estompe poétiquement les contours.

    Imitant les spectacles du Puy du fou, chaque samedi sont organisés, pour le plaisir des petits et des grands, des combats entre des groupes en costumes, les uns en gilets jaunes et les autres en noir et casqués. On a même vu hier des troupes à cheval sur les pavés de Paris et des chars de carnaval roulant lentement dans les rues de la capitale afin que chacun puisse les admirer.

    Mais le marteau de la soirée est sans conteste l’ouverture des vitrines des magasins exposant les cadeaux de Noël en libre-service où les nécessiteux peuvent se servir pour toute la famille.

    Elle n’est pas belle la France !?


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