• FIN D'ANNEE A PARIS

    Thomas Kinkade

     

    Achats 

    Les grands magasins craquent

    Leurs vitrines font la manche pour attirer le chaland

    Les gens claquent un fric qu’ils n’ont peut-être pas

    Ils virevoltent au milieu du luxe et des lumières

    Et sortent avec de petits cercueils sous les bras

    Pour enterrer l’année

     

    Travaux

    Les piétons le pas prudent passent de trou en trou

    Le long des barrières de bois rayées de vert

    Le long des travailleurs de toutes les couleurs

    Les uns creusent ils sont plutôt noirs

    D’autres regardent ils sont plutôt blancs

    Mais tous ont le gilet jaune et le casque orange

    La terre déshabillée de son béton est nue sous la pluie

    Et les ouvriers bottés pataugent dans la boue

     

    Traversée

    Vert – Orange – Rouge – Vert

    Les feux vains sont ridicules

    Les automobiles restent immobiles

    Chenilles de métal collées les unes aux autres

    Un bus bondé barrit tel un éléphant entravé

    Les voitures fument et feulent prêts à bondir

    Les piétons agglutinés hésitent craintifs

    Un pas sur la chaussée au ras du cul du bus

    Dans l’haleine chaude et puante du moteur

    Les piétons s’engouffrent agglutinés

    Dans les fentes laissées par les pare-chocs

    Evitent un bolide rugissant casqué de noir

    Enhardis mais groupés ils passent

    Et se retrouvent sain et sauf sur l’autre trottoir

    Quelle aventure !

     

    Tentatives

    Les chauffeurs klaxonnent avec énergie

    Mais les voitures restent inertes

    Seuls les essuie-glace bougent sur place

    Métronomes battant les gouttes en mesure

    Ceux qui attendent un bus se déplacent

    Pour regarder au loin s’il vient

    Et espèrent en regardant le faire venir

    En vain 

     

    Paul Obraska

     

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  • J’ai récemment entendu sur les ondes un journaliste parler d’une personne « en situation d’handicap », contournement sémantique pour ne pas dire tout simplement : « handicapé ». L’expression choisie montre à quel point le politiquement correct est idiot, car pour ne pas nommer ce qui est, il finit par accentuer une discrimination en voulant l’éviter. Ne pas vouloir dire « handicapé », c’est insinuer qu’il est honteux de l’être, et qu’il est préférable de ne pas prononcer le terme que le journaliste semblait considérer comme blessant.

    En outre, affirmer que l’handicapé est dans une « situation », suggère que celle-ci pourrait être provisoire, et que la personne ainsi située ne serait donc pas définitivement handicapée (ce qui est parfois le cas, mais malheureusement rarement).

    Au même moment je lisais un article sur un médecin en « situation absurde ». Il avait fait faire d’importants travaux pour rendre son cabinet accessible aux personnes en « situation d’handicap », ce qui, à l’usage, avaient permis effectivement aux handicapés en fauteuil roulant d’y accéder facilement. Mais les normes imposées n’étaient pas parfaitement respectées, et pour les respecter d’autres travaux trop onéreux auraient été nécessaires. Les démarches auprès de la mairie du lieu pour obtenir une dérogation et les arguties administratives furent telles que le médecin, menacé des pires sanctions, a préféré fermer son cabinet.  

    Les handicapés ne sont pas ceux que l’on pense

     Sans aucun rapport avec le handicap

    Le Lab d'Europe 1 a proposé à ses lecteurs de voter pour élire, jusqu’au 30 décembre, la phrase politique qui remportera « la Palme du grand n'importe quoi » pour l'année 2016. Pour l'instant, c’est Marisol Touraine qui est en tête avec 27% de près de 2 500 votants. La ministre de la Santé ayant déclaré au sujet du virus Zika :

    "Quand on a projet de grossesse, il faut avoir des relations sexuelles protégées parce que le virus peut se transmettre par la voie sexuelle".


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  • Semaine molle (bis)

    Otto Dix : "Les noctambules"

    Entre le réveillon de Noël et celui du jour de l’an, s’installe une semaine molle où domine l’introspection intestinale déclenchée par la première fête obligée et la perspective de la seconde.

    Comment ne pas être séduit par Noël, occasion annuelle de réunir les familles dont les membres se tenaient prudemment éloignés, occasion de paraître sous son meilleur jour, en sachant que chacun regardera l’autre pour juger de l’impact sur chacun de l’année écoulée. Et  il y a les cadeaux. Vouloir faire plaisir à l’autre est un beau mouvement. Des cadeaux qui, même décevants, sont accueillis avec une émotion feinte, mais que l’on a toujours l’opportunité de vendre sur internet.

    Comment ne pas être enthousiasmé par la joie démonstrative et les embrassades contraintes à l’aube de la nouvelle année, gaîté parfois renforcée – avec un peu de chance - par les cotillons, le port avantageux de chapeaux pointus, la folie des farandoles agrémentées d’attachants serpentins et d’une pluie multicolore de confettis que l’on ramène religieusement chez soi dans les cheveux et le pli de ses habits.

    Comment ne pas se réjouir d’être encore là, même si vieillir n’est pas réjouissant.

    Je suis certain que ce billet mou ne ternira en aucune façon le souvenir du joyeux Noël déjà passé et de la promesse du jour de l’an à venir.


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  • Néanmoins, je vous souhaite une bonne digestion 

    C'est en meute que le chat de Philippe Geluck a envahi cette page de mon blog


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  • Les malinsLe Tunisien abattu en pleine nuit par un policier italien près de Milan après un contrôle, probablement au faciès, que le présumé coupable de l’attentat de Berlin n’avait pas apprécié, la police italienne a trouvé dans son sac un billet de train Chambéry-Turin.

    Mais notre nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, a appelé à « la plus grande prudence concernant les informations qui circulent actuellement » sur l’itinéraire du Tunisien. « Je le répète, seules les enquêtes permettront d’établir précisément les faits ».

    Car Le Roux est un malin, certes Chambéry est en France, mais rien ne prouve que l’archi présumé coupable de la tuerie de masse est passé par la France.

    Et si le Tunisien, suffisamment astucieux pour avoir laissé ses empreintes digitales et ses papiers d’identité dans le camion meurtrier, avait eu également l’astuce d’acheter un billet de la SNCF pour faire croire qu’il est passé en France uniquement pour emmerder Le Roux, alors qu’en fait il a traversé un autre pays pour se rendre en Italie ? Hein ! Et si c’était un leurre ?

    Ce qui prouve que nous avons un ministre de l’intérieur à qui on ne la fait pas.


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  • Barack Obama a signé avant son départ la première loi pour la défense de la liberté religieuse qui mentionne explicitement les athées. Le nouveau texte de loi précise :

    « La liberté de croyance, de conscience et de religion protège les croyances aussi bien théistes que non théistes et le droit à ne pas professer et ne pas pratiquer de religion ».

    La loi condamne également le fait de « viser des non-théistes, humanistes et athées en raison de leurs croyances ». (Slate).

    Je me sens plus rassuré, et les Américains sans doute davantage car aux USA ne pas croire en Dieu est plutôt mal vu.

    Mais je me pose la question : ne pas avoir de croyance, est-ce une croyance ? Car d’après cette loi étatsunienne, je serais croyant et ça me fait tout drôle.

    Il est vrai qu’un athée déclare : « je ne crois pas en Dieu » car il lui est impossible de démontrer Sa non-existence comme il est impossible de démontrer Son existence.

    Cependant la logique serait en faveur d’une forte probabilité pour Son absence, non seulement parce que le monde va mal, et il difficile de penser qu’une entité aussi parfaite ait pu créer et maintenir (pour l’instant) un monde aussi mauvais où l’on massacre justement en Son nom, mais aussi parce qu’aucun être humain ne peut se vanter de l’avoir vu en Personne.

    Je parle de Dieu le Père, car les chrétiens pensent sincèrement en tant que monothéistes qu’Il a un Fils, apparu sur terre sous la forme d’un juif, il y a environ deux mille ans, pour racheter des fautes qu’Il a lui-même provoquées.

    C’est compliqué d’être croyant.

    Mais c’est bientôt Noël.

    Je suis croyant !


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  • La France a l'avantage de produire sur son sol des islamistes prêts à l'emploi.

    Alors que l'Allemagne est obligée d'en importer massivement.

    Mais la politique prévisionnelle de Merkel commence à porter ses fruits.


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  • L’enterrement foetal

     Accouchement à Pompéi

    « Depuis 2011, l’État du Texas a approuvé une série de lois visant à restreindre le recours à l’avortement.

    Sa dernière idée en date est d’imposer aux femmes qui avortent ou à celles qui font une fausse couche à l’hôpital, l’enterrement du fœtus, quel que soit le stade de la grossesse.  En pratique l’état interdira aux établissements de santé de se débarrasser des restes fœtaux dans les décharges sanitaires, et n’autorisera que la crémation ou l’inhumation pour les embryons. La mesure devrait être effective d’ici à la fin de l’année. » (Journal International de Médecine).

    Il est évident qu’un processus de disparition des tissus embryonnaires ou foetaux similaire à celui consacré à la disparition d’un être humain entièrement constitué, vise à culpabiliser les procréateurs en les assimilant à des meurtriers, avec, de plus, l’épreuve d’être le témoin, même à distance, de l’inhumation ou de la crémation de l’amas cellulaire ou d'un foetus partiellement formé dont ils sont accusés de l'avoir volontairement tué.

    L'arme foetale

    "Deux équipes, américaine et britannique, sont parvenues à cultiver in vitro des embryons humains jusqu’à 14 jours, alors que la limite ­technique était auparavant de 9 jours (en photo, un embryon de 11 jours)" (Le Monde)

    A quand l’inhumation du sperme dispersé et des ovules perdus ? Les gamètes sont des demi-êtres humains potentiels, et leur rencontre peut aboutir à un fœtus qui, à 12 semaines, n’est ni fini, ni viable.

    L'arme foetale

    Foetus de 12 semaines

    La culpabilisation est l’élément moteur de la plupart des religions, elle leur permet de dominer le croyant et de lui imposer une conduite dogmatique.

    Il est évident que chacun a le droit d’avoir son opinion sur l’avortement. Mais chacune doit être libre d’interrompre sa grossesse ou pas à un stade précoce. Ce n’est pas une affaire d’homme, mais de femme, et les prêtres, qui ne sont pas – en principe - directement confrontés à cette situation, ont encore moins le droit de décider pour les autres, qu’ils fassent ou pas intervenir Dieu dont ils prétendent, indûment, connaître l’opinion en ce domaine.

    Quand je préparais jadis le concours de l’externat des hôpitaux de Paris, dans le programme figurait une question intitulée : « Complications de l’avortement criminel », c’était donc avant la loi sur l’interruption volontaire de grossesse de 1975. Ces complications consécutives aux avortements clandestins, faites dans des conditions souvent épouvantables, étaient nombreuses et certaines mortelles.

    Tout cela pour dire, ce que chacun est censé savoir, que les femmes confrontées à des situations difficiles ont été amenées de tout temps à se résoudre, souvent douloureusement, à interrompre une grossesse en prenant pour le faire un risque vital en l’absence d’encadrement médical, et celui-ci n’a été proposé que très récemment. Les culpabiliser, de surcroît, manque totalement de compassion.

    L’encadrement de l'IVG est un moindre mal, même si la contraception est préférable. Celle-ci n’est cependant pas pour autant en odeur de sainteté dans les religions qui ont la manie malsaine de se mêler de l’intimité de leurs brebis, et d’encourager la procréation même si les enfants à naître risquent d’être menacés de mourir dans leurs premières années de maladie ou de faim.


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  • Sept prétendants ont été retenus par la Haute Autorité qui organise la primaire de la gauche : Manuel Valls, Sylvia Pinel, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, François de Rugy, Benoît Hamon et Jean-Luc Bennahmias.

    Je vous propose de jouer avec eux au "portrait chinois", un jeu qui consiste - comme vous le savez -  à deviner l'identité d'un personnage en le caractérisant par ce qu’il peut évoquer en utilisant l’inanimé ou l’animé sauf l'être humain : si c’était un ou une…que serait-il ou elle ?

    Manuel Valls : si c'était un animal, ce serait un taurillon (fonceur, nerveux, mais sans la stature du taureau).

     

    Arnaud Montebourg : Je le verrais bien en paon. Plus de plumes chatoyantes (qui caractérisent le mâle et non la femelle qui doit passer inaperçue) que de cervelle. 

    Benoit Hamon : souris qui cherche à faire son trou.

     

     

    Vincent Peillon : smoking sorti de la naphtaline pour le repassage.

     

     

    François de Rugy : plante verte destinée à la décoration

     

     

    Jean-Luc Bennhamias : anguille insaisissable qui se faufile partout. Le caméléon lui irait bien aussi.

     

    Sylvia Pinel : mousse qui s'accroche. Cherche à se faire mousser

     

     

    Filoche a été écarté de la liste des prétendants : trop lourd.

     

     

     


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  • Les parents sont-ils des ordures ?Dans dix jours Noël va nous tomber dessus. Peut-être que des parents de jeunes enfants se posent une question existentielle : faut-il faire croire à leurs rejetons qu’il existe un vieux barbu, un peu obèse, habillé de rouge et de blanc, faisant la tournée des cheminées, assis dans un traineau tiré dans le ciel par des rennes, sa hotte remplie de cadeaux destinés aux enfants sages, ce qui est déjà une discrimination et une manière de leur faire ressentir ce qu’est la culpabilité

    Une étude publiée dans le Lancet Psychiatry aborde cette question : n’est-il pas nocif de mentir ainsi aux enfants qui découvriront rapidement la vérité et le mensonge des parents auxquels ils risquent de ne plus faire confiance.

    Les chercheurs citent la réflexion d’un enfant :"Si les parents sont capables de mentir à propos d'une chose aussi spéciale et magique, peut-on continuer à leur faire confiance en tant que gardiens de la sagesse et de la vérité ?". J’avoue que j’ai un doute quant à la véracité de cette citation devant sa formulation digne d’un psychiatre, à moins qu’il s’agisse d’un enfant dont la croyance au Père Noël s’est prolongée jusqu’à l’âge adulte.

    Les auteurs se posent également la question de la motivation qui pousse les parents à mentir, et ils suggèrent qu’ils fabriquent ce monde magique pour eux-mêmes plutôt que pour leur progéniture : "La persistance de l'obsession pour des histoires comme 'Harry Potter', 'La Guerre des étoiles' ou 'Doctor Who' jusqu'à un âge adulte avancé démontre un désir de retourner provisoirement en enfance. Bien des gens se languissent peut-être d'une époque où l'imagination était acceptée et encouragée, ce qui n'est pas toujours le cas dans la vie adulte".

    Mais peut-être que les parents se sentent obligés de faire comme les autres parents, et les enfants de croire à ce mythe comme les autres enfants.

    Source : Pourquoidocteur.fr

    Voir aussi : « Conte de Noël »


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