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    A vrai dire, cette disparition est déjà ancienne, et elle avait même été signalée il y a au moins vingt ans par Jean-François Revel, qui fut un observateur lucide et caustique de nos travers. Il avait constaté dans ses mémoires la disparition du flemmard dans les salles de classe. Cet élève nonchalant qui se mettait volontiers à l’abri au fond de la classe en tentant de se faire oublier près du radiateur, regardant voler les mouches et écoutant tomber la pluie plutôt que la voix du professeur.

    Le flemmard d’antan n’était pas spécialement fier de l'être, il savait bien qu’il ne faisait pas ce qu’il aurait fallu pour être au niveau des autres. Il était seulement en réserve de la République, prêt à la réintégrer pour peu qu’on le pousse un peu.

    Par un glissement subtil que permet le langage du « politiquement correct » : le flemmard responsable de sa flemme n’existe plus, il est remplacé, comme l’avait observé Revel, par l’élève « en échec scolaire », « fléau anonyme qui s’abat sur le malheureux comme la pluie ou la rougeole ». Le paresseux (en admettant qu’il n’est pas idiot) n’est plus responsable de sa paresse et de son échec, c’est l’école et ses enseignants qui en sont responsables, pour ne pas dire l’ensemble de la société à qui incombe de toute évidence le résultat des études.

    Le flemmard d’antan ne revendiquait rien, sinon qu’on lui fiche la paix, l’élève frappé injustement par « l’échec scolaire », se moque des premiers de la classe, mais revendique la réussite comme un droit, parfois violemment, et si ce n’est pas lui, ce sont ses parents qui ne comprennent pas pourquoi leur génial enfant ne réussit pas sans travailler.

    Avis de disparition


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    Vendredi dernier nous sommes allés visiter l’exposition consacrée au Bauhaus au musée des arts décoratifs du Louvre.

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    Il existe des médicaments dont on sait qu’ils sont peu ou pas efficaces, mais qui continuent à être prescrits et même pour certains à être totalement remboursés par l’Assurance maladie.

    Ils sont bien davantage que des placebos car leur prescription a une utilité psycho-sociale, et contrairement au placebo, ils peuvent avoir des effets secondaires.

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    Aperçus de la jungle de Paris

     

    Aperçus de la jungle de Paris


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    Nous nous ouvrons au mondeIl fut un temps où les Européens et notamment les Français et les Anglais prenaient des risques, affrontaient climats malsains, maladies inconnues et hostilité pour créer des colonies de par le monde.

    Ce temps périlleux est heureusement passé. A présent les colonies viennent à nous. Elles viennent nous enrichir à domicile.

    La France a non seulement la chance de récupérer des contingents francophones de ses anciennes colonies africaines avec lesquelles elle continue à tisser des liens étroits, mais également de bénéficier, sans se déplacer, de colonies où elle avait regretté jadis de ne pas pouvoir s’installer en raison de la concurrence avec la Grande-Bretagne.

    C’est ainsi que nous nous ouvrons au monde en éparpillant de petites colonies dans l’hexagone, les Anglais n’en voulant plus, de Syriens, d'Irakiens, de Pakistanais, d’Afghans, de Somaliens, d’Erythréens, et même de Soudanais qui semblent vouloir s’attacher à nous.

    Comme quoi, le monde est bien défait.


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    J’ai connu l’époque où le parti communiste recueillait au moins 20% des suffrages à chaque élection. Il entraînait dans son sillage la plupart des intellectuels de gros calibre dont l’aveuglement fut pitoyable vis à vis de l’Union soviétique ou du maoïsme, ce qui me fait douter du jugement des survivants lorsqu’ils prétendent donner des leçons. Mais on pouvait comprendre la sincérité du prolétariat rêvant d’un paradis socialiste qui s’était pourtant révélé d’emblée comme un cauchemar, habilement masqué par une propagande bien faite et les mensonges des dirigeants. L’étonnant est que des gens cultivés en rêvent encore la nuit debout.

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    Liaison amoureuse

    Vous vous demandez peut-être quel est l’auteur de ce tableau.

    Il s’agit simplement de la nature dont le génie créatif est inégalable, et plus précisément des « ventouses présentes au bout des pattes antérieures des dytiques mâles (qui sont des coléoptères aquatiques) leur servant à s’accrocher aux femelles lors de l’accouplement (100 fois). © Igor Siwanowicz. »

    Cette photo n’a eu que le 5ème prix « Small Word » décerné par la firme Nikon cette année et qui récompense les meilleures images prises au microscope par des chercheurs (la photo a été publiée sur le blog de Pierre Barthélémy le 22/10/16)


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    De l’extérieur, à entendre les déclarations du pape et des évêques de France, il me semble que l’Eglise catholique est prise entre trois nécessités face à l’islam. Une trinité, en somme.

    La première est de défendre une autre religion monothéiste, une cousine qui a des humeurs massacrantes, mais qui est tout de même de la famille. La condamner, c’est un peu se condamner soi-même, d’autant plus que dans le passé on n’a pas été irréprochable. Alors on dit que la plupart du temps elle est calme, qu'elle est encore jeune, qu’il ne faut pas la juger sur ses accès de folie dont elle n’est pas responsable, qu’elle n’est plus elle-même lors de ses crises, et qu’après tout, comme l’a dit le pape parlant des exactions commises au nom de l’islam : nous aussi, nous avons nos faits divers (sic).

    La seconde est évangélique. Devant l’afflux vers l’Europe des musulmans chassés par les guerres, la compassion, l’accueil de l’étranger dans le malheur, la fraternité obligent à les accueillir et à encourager les autres à le faire.

    La troisième est la conséquence des deux autres. Comment avec le temps conserver le statut séculaire de première religion en Europe ? En défendant la cousine et en l’accueillant chez soi, ne va-t-elle pas prendre votre place ? Elle est remuante, prosélyte et fertile. Comment être certain qu’elle ne se comportera pas comme une louve dans la bergerie, alors que l’on a déjà du mal à y maintenir ses brebis ?

    Les embarras de l’Eglise


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    Une sensibilité à fleur de peauPour la 19ème édition du protocole de « Alerte enlèvement », le message décrivit le père ayant enlevé l’enfant comme étant de « race noire ». Ce qui souleva des protestations (sur les réseaux socialement chatouilleux), car, comme chacun le sait, les races n’existent pas dans l’humanité, seules les associations antiracistes existent, l’appellation « antiraciste » ne les prive cependant pas d'objectif.

    Devant l’impair commis dans la précipitation, le ministère de la Justice rectifia le tir en publiant un nouveau message, mais en utilisant cette fois l’expression : « individu à la peau noire » en précisant ensuite de « couleur noire », afin d’éviter toute confusion. En effet « peau noire » pouvait être celle d’un charbonnier, alors que la peau est ici intrinsèquement noire.

    Pourquoi ne pas avoir dit que le père était un noir, comme on dit un blanc, et il existe bien un « Conseil représentatif des associations noires de France ».

    L’hypocrisie du politiquement correct finit, certes, dans le ridicule, mais aussi par aller à l’encontre de son but en maniant l’évitement jusqu’à la stupidité comme de s’interdire de parler de corde dans la maison d’un pendu.

    Nous avons hérité du « politiquement correct » des USA, et curieusement dans ce pays on parle couramment (en particulier dans les articles scientifiques) de race caucasienne ou de race noire. Il n’y a aucune honte d’appartenir à l’une ou à l’autre de ces catégories.


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    Il y a pas mal d’années, j’ai reçu à Paris une de mes cousines qui vivait aux USA. Au restaurant le couple américain ne regardait le menu que pour me demander le contenu en cholestérol de chacun des plats et non pas si ceux-ci étaient mal ou bien cuisinés dans ce restaurant. Ce fut pénible pour moi et ridicule pour eux. A l’époque (et probablement aujourd’hui encore) les Américains étaient quotidiennement matraqués et mis en garde contre l’ennemi public n°1 : le mauvais cholestérol.

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