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    Une étude parue dans la revue PLoS ONE avait pour objectif la comparaison des odeurs exhalées par des cadavres en décomposition de nombreuses espèces (porc, taupe, lapin, tortue, grenouille, divers poissons, oiseaux… et être humain).

    Les morceaux de chair avaient été enfermés dans des bocaux pendant plusieurs mois, bocaux nauséabonds que l’on ouvrait périodiquement pour l’analyse des gaz libérés.

    Les chercheurs sont parvenus à identifier plusieurs composés chimiques volatils propres à la chair humaine en décomposition, identification dont le but (car on pouvait à juste titre se poser la question) est de pouvoir repérer des cadavres humains lors des catastrophes naturelles afin de les exhumer et leur offrir une sépulture décente.

    452 composés organiques émis lors de la décomposition ont été comparés. Chaque espèce a son panel spécifique. Cinq composés sont spécifiques de la chair humaine, mais l’odeur la plus proche de l’homme mort est l’odeur du porc mort : huit composés ont été exclusivement trouvés pour la chair de l’homme et celle du porc.

    Il faut croire que nous avons quelques similitudes avec le cochon : pourcentage similaire de graisse corporelle et de poils, bactéries semblables dans les intestins, anatomie proche et les valves cardiaques porcines (un peu modifiées tout de même) peuvent être greffées chez l’homme.

    Cette étude montre que si le porc est semblable à nous dans la vie même lorsqu’il sommeille, il l’est également dans la mort en pourrissant comme nous. 

    En regardant un cochon, on peut  d’ailleurs constater  qu’il est aussi nu que nous.

    Je me suis toujours demandé pourquoi les textes fondateurs du judaïsme et de l’islam interdisaient de manger du porc.

    Ne serait-ce pas pour éviter le cannibalisme ?

    186. Notre cousin le porc


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    On  peut évidemment se poser des questions sur l’efficacité réelle des bombardements sur les zones occupées par l’Etat islamique que l’arrosage de bombes semble faire pousser.

    La France, après l’Irak, participe maintenant à l’arrosage en Syrie. Espérons que les multiples arroseurs qui participent à l’arrosage ne vont pas maladroitement s’arroser eux-mêmes.

    Dans un entretien que Le Drian a accordé au Monde, celui-ci précise que la France attaquera des « centres de formation de combattants étrangers » en Syrie. Préciser les cibles qui seront visées est une démarche qui sera sûrement appréciée par l’ennemi. On a là un petit arrière-goût de la défunte et soi-disant « guerre en dentelles » où l’on invitait l’adversaire à tirer le premier.

    L’aviation française a fait une première virée pour repérer ces cibles, il y a fort à parier que les centres de formation seront déplacées ailleurs étant donnée la mobilité des islamistes, mais en laissant les éventuels civils présents sur les lieux pour montrer à quel point les occidentaux sont des sauvages.

    La dernière question posée par le Monde au ministre de la Défense a été : « Quelle implication juridique aurait une frappe sur un ressortissant français ? »

    Voilà un problème, ô combien délicat, posé par les enculeurs de mouches qui foisonnent dans nos démocraties : un ressortissant français combattant dans les rangs des ennemis de sa patrie pourrait, dans leur logique, faire un procès à l’Etat français s’il était blessé au cours d’un bombardement effectué par ses concitoyens qu’il a trahis. Quant à sa famille, elle pourrait sans doute lui réclamer des indemnités si son rejeton meurt en martyr en combattant son pays ou en y préparant des attentats.

    Vous avez dit absurde ?

    Questions absurdes


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    On s’en fout !

    Cette photo publiée dans Slate date du 13 janvier 2015, donc 6 jours après le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo. On y voit Luz et Patrick Pelloux  montrer la une de l’édition qui a suivi la tuerie.

    Si Luz parait triste, et on le comprend, par contre Pelloux est hilare, ce que l’on comprend moins.

    Depuis hier tous les médias annoncent que « Pelloux l’urgentiste » compte arrêter de publier des chroniques dans Charlie Hebdo, ce qu’il faisait depuis une dizaine d’années.

    En étant poli, je pense qu’il s’agit là d’un non évènement qui ne devrait – à mon avis – n’intéresser que la famille du démissionnaire et le journal. Ce battage médiatique me semble incongru.

    Patrick Pelloux a sûrement été urgentiste dans sa jeunesse, mais depuis il a surtout été un syndicaliste de la profession qui est apparu sur la scène médiatique lors de la canicule de 2003 pour reprocher, à juste titre, aux autorités sanitaires leur imprévoyance.

    Depuis, je ne pense pas qu’il ait pu être très présent aux urgences, entre son activité de syndicaliste, ses interventions médiatiques et son travail de journaliste.

    Une activité médicale continue, s’occuper des patients, ça prend du temps. J’en sais quelque chose : les heures dites ouvrables sont parfois insuffisantes pour faire face, surtout qu’il est indispensable de se tenir au courant de façon permanente de l’évolution de la médecine.

    Alors ce personnage, hilare 6 jours après la tuerie, semble surtout être content de figurer sur la photo, comme il a su verser quelques larmes (sans aucun doute sincères) lorsqu’il fut consolé par François Hollande devant les caméras lors de la manifestation du 11 janvier, 48 heures avant cette photo.


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    En 1866, Pierre-Auguste Renoir a peint ce jeune homme et ses chiens se promenant dans la forêt de Fontainebleau.

    Pierre-Auguste n'est plus.

    Le jeune homme et ses chiens, non plus.

    Mais l'automne est toujours là, toujours aussi beau,

    Avec ses arbres en vert, jaune et rouge qui font semblant de mourir.

    En jetant leurs feuilles à terre qui sentent si bon le temps de pourrir.


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    J’ai toujours été intrigué par l’accusation juridique « d’incitation à la haine raciale ». N’étant pas juriste, je me pose bêtement la question : si tout le monde semble d’accord pour dire que les races n’existent pas dans l’espèce humaine, ce cas juridique n’a aucun sens ou alors il faut admettre que le code pénal, comme les associations antiracistes ont rétabli clandestinement la notion de race.

    L’un comme les autres font comme si les races existent dans l’espèce humaine, tout en affirmant qu’elles n’existent pas. L’origine ethnique (et souvent de façon totalement indue, la religion) devient, pour les juristes et les associations, une race, en s’appuyant sur l’ascendance et le phénotype, c'est-à-dire l’apparence, avec quelques difficultés diagnostiques en cas de métissage.

    En effet, selon les études sur le génome humain tous les humains ont de 99,5% à 99,9% de gènes en commun. Mais des phénotypes différents nécessitent un contingent de gènes différents, et il en faut parfois peu pour provoquer des différences radicales : l’humain moderne et le chimpanzé moderne ont en commun 98,8% de leurs gènes.

    Si les caucasiens, les noirs comme les asiatiques ont un aspect reconnaissable, il en est heureusement de même à l’intérieur de chaque groupe, mais avec un contingent génétique différentiel plus restreint.

    Si la notion de race (justement combattue depuis la Deuxième guerre mondiale) peut -  à la rigueur -  se défendre, avec l’aval réitéré du code pénal, et des associations dont c’est la raison d’être, le racisme, stricto sensu, qui introduit non seulement la notion de races distincts (alors que le métissage est généralisée) mais surtout une hiérarchie entre les groupes humains en raison de leur origine ethnique et de leur apparence, est indéfendable.


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    Il faut bien que Genèse se passe

    Sur ce tableau l'on voit bien que c'est Adam qui indique à Eve les pommes à cueillir. C'est en effet la femme qui, dès sa création, est chargée de la nourriture et de la cuisine.

    Il faut bien que Genèse se passe

    Eve au lieu de donner de suite la pomme à Adam, la goûte d'abord. N'est-ce pas ce que doit faire une bonne cuisinière ? Mais Adam déjà goinfre n'est pas content et la lui réclame (selon Hendrik Goltzius)

    Il faut bien que Genèse se passe

    Eve se rend compte qu'il ne faut pas jouer avec Adam quand il a faim, alors elle lui donne la pomme, mais s'en réserve une en faisant semblant de se sacrifier. Pourquoi n'accèderait-elle pas elle aussi à la Connaissance ? A noter que Dieu voulait créer un couple d'êtres humains idiots, objectif que les religions parviennent souvent à obtenir (selon Lucas Cranach l'Ancien).

    Il faut bien que Genèse se passe

    Ayant obtenu la pomme, Adam parait perplexe. Il n'est pas méfiant, il se pose simplement la question : où en est-il dans ses 5 fruits et légumes par jour ?

    Il faut bien que Genèse se passe

    Le maître des lieux ne supporte pas les voleurs de pommes. Le jardin est à lui, ces pommes lui appartiennent et il n'est pas partageux, alors il est furieux. Mais Adam, déjà lâche, dit "c'est pas moi, c'est elle". En voyant les têtes volantes, il a évidemment peur d'être décapité (selon Zampieri dit le Dominiquin). Et l'homme n'aura de cesse depuis cette remontrance de rendre la femme coupable de ses conneries ou de perdre la tête.


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    Depuis les bulletins de santé de Mitterrand, on connaît la valeur des certificats de complaisance concernant la santé des politiques qui sont plus politiques que médicaux. (voir "Communiqué")

    Rachida Dati, elle, vient de prendre une initiative qui ouvre une voie féconde à ses homologues et fera date dans l'histoire.

    On sait que pressée par la journaliste Elise Lucet de s'expliquer sur son travail de lobbyiste, l'ancienne Garde des Sceaux lui répondit par des insultes méprisantes, l'échange ayant été enregistré et filmé. 

    Le  certificat médico-politiqueAfin de justifier sa sortie, Mme Dati a produit par la suite un rapport médical qui fait état d'un "indéniable choc émotionnel" provoqué par cet accrochage (Le Point du 17/09/15). On peut d'ailleurs bien admettre que la question de la journaliste à laquelle elle ne s'attendait pas ait pu la mettre en difficulté.

    On voit tout de suite les implications d'une telle initiative : à chaque fois qu'une femme ou un homme politique dira une connerie, perdra son calme, ou même prendra une décision désastreuse, il pourra fournir un certificat médical pour se justifier.

    C'est en quelque sorte l'inverse du faux bulletin de bonne santé, un certificat médical prouvant la fragilité mentale de ceux qui nous gouvernent.

    A propos du mental, je n'ai pas pu résister à reproduire cet appariement qui figure dans le Huffington post.fr (je ne sais pas si cette juxtaposition était volontaire ou fortuite)

    Le  certificat médico-politique

    Il ne reste donc plus à Nicolas Sarkozy que de fournir un certificat médical attestant de sa transformation


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    L’absurde par les preuvesOrganisés depuis 1991 par le magazine scientifique et humoristique Les annales de la recherche improbable (Annals of Improbable research), les prix IgNobel récompensent des chercheurs qui « font rire puis réfléchir ».

    La cuvée de l’année 2015 a été à la hauteur des cuvées précédentes et les prix ont été décernés à l'université de Harvard, au cours d’une cérémonie dont l’excentricité ne se dément jamais.

    L'équipe organisatrice s'est vu remettre, comme chaque lauréat, un billet de dix mille milliards de dollars zimbabwéens, coupure dont la valeur est de quelques centimes d'euros dans un pays en proie à la plus forte inflation au monde.
    Le représentant du groupe, affublé d'une lunette de toilette en guise de collier, a reçu sa récompense, comme les autres équipes, des mains d'un des cinq vrais prix Nobel présents, notamment le lauréat en économie en 2007, l'Américain Eric Maskin.

    Le prix de médecine a été décerné à un allergologue japonais de l’hôpital de Kyoto qui a découvert que les couples qui s’embrassent longtemps (plus de trente minutes !) sont moins sujets, immédiatement après, à des réactions allergiques de la peau à certains pollens car leur production d'IgE spécifique diminue.

    Des chercheurs de l’université d’Oxford n’ont pas démérité car ils ont démontré en 2012 (article dans le BMJ) que la méthode la plus rapide et la moins coûteuse pour diagnostiquer une appendicite est de demander aux patients  qui souffrent de douleurs abdominales de se rendre à l’hôpital en voiture, mais en empruntant des routes avec des dos d’âne.

    Un doctorant en entomologie à l’université de Cornell a, lui, donné de sa personne car il a pu prouver sur lui-même que les endroits les plus douloureux en cas de piqure d’abeille sont les narines, les lèvres et le pénis (aïe !). Pour mener à bien cette expérience, ce chercheur a subi trois piqûres différentes sur 25 endroits de son corps avant d'établir son classement. Les parties les moins douloureuses sont le crâne, les orteils et l’avant-bras.

    Le prix de biologie, a couronné un groupe de cinq scientifiques chiliens et américains, pour l'essentiel travaillant à l'université de Santiago, qui sont parvenus à la conclusion qu'un poulet équipé d'une queue artificielle adoptait une démarche similaire à celle d'un dinosaure.

    Le prix de physique est revenu à trois scientifiques de l'université américaine Georgia Tech ayant établi que tous les mammifères mettaient environ 21 secondes pour uriner, plus ou moins 13 secondes.

    Le prix de mathématique a été décerné à deux Autrichiens de l'université de Vienne qui ont cherché à déterminer à l'aide de calculs statistiques s'il était possible que Moulay Ismaïl, sultan du Maroc, ait effectivement été le père de 888 enfants, nés entre 1697 et 1727, comme le soutient la légende. Ils ont conclu qu'il était possible humainement et statistiquement que le sultan ait bien engendré cette descendance record, lui qui s'était entouré de 4 épouses et d'un harem d'environ 500 concubines.

    Un prix exceptionnel a été décerné par les organisateurs des Anti-Nobel à la police de Bangkok (Thaïlande). Après son arrivée au pouvoir en mai 2014, à la faveur d'un coup d'Etat, la junte militaire a promis de s'attaquer au fléau de la corruption, particulièrement répandu dans la police. A cette fin, il a été instauré, fin 2014, une prime attribuée aux policiers refusant un pot-de-vin.

    Toute la liste des travaux primés aux IgNobel 2015 sur le site officiel du Comité


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    « Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargerons d'être heureux. », telle est la maxime dépassée de Benjamin Constant.

    Que ferais-je si l’Etat restait neutre ? Choisir moi-même ? Tout seul ? Vous n’y pensez pas !

    L'Etat est un peu mou des genoux quand il s'agit d'exercer ses prérogatives régaliennes, un tantinet impuissant quand il s'agit d'économie, mais il est toujours là pour moi. 

    Il me surveille, il est aux petits soins, il me protège, il me console de mes bobos et même me donne parfois de l’argent de poche quand je me plains.

    Pour ma descendance, cela commence maintenant dès la petite école. On n'y apprend pas toujours à penser et sur quoi penser, mais ce qu'il faut penser. D'ailleurs depuis cette année on ne parle plus seulement d'instruction civique, mais également de morale. Alors que je m'étais forgé progressivement et avec l'expérience de la vie une morale personnelle, les bambins, eux, vont pouvoir bénéficier d'une morale  toute mâchée, et de l'indication des comportements à suivre. Ils auront aussi la chance de choisir leur sexe et de rejeter les horribles stéréotypes artificiels imposés par la société à chacun d'entre nous.

    Pourquoi ne suis-je pas né plus tard ! Quand je pense que je trimbale mon sexe depuis ma naissance sans pouvoir m'en débarrasser si j’en avais eu l’envie.

    L'Etat veille affectueusement à ce que je dois penser et dire. Il me conseille fermement d'abandonner pour mon bien des phobies dangereuses, et m'encourage à aimer même ceux qui me haïssent, un élan chrétien qu’il est bon de ne pas qualifier ainsi pour  ne pas discriminer ceux qui ne le sont pas.

    Mais il se préoccupe aussi de ma santé en me conseillant les activités bonnes pour  moi, et même ce que je dois manger pour devenir immortel. Cependant, le conseil des "5 fruits et légumes par jour" me laisse une liberté un peu déroutante dans son application : 5 fruits + 5 légumes ou 5 au total? Et dans ce dernier cas : 1 + 4 ou 3 + 2 ? Et le nombre de légumes doit-il être supérieur au nombre de fruits ? Et rien n'est dit sur la quantité de chaque catégorie. C'est un des rares cas où l'encadrement de l'Etat laisse à désirer.

    L'Etat est par contre de plus en plus vigilant dans mes relations avec les femmes. Il me donne des conseils amicaux pour éviter un harcèlement sexiste, notamment dans les transports en commun. Bien sûr, mon éducation ne me prédispose pas à les siffler même de façon admirative, je baisse désormais les yeux pour ne pas avoir un « regard insistant », je serre les genoux pour ne pas écarter les jambes (ce qui serait une « présence envahissante »), mais devrais-je me sentir sexuellement agressé si ce sont les femmes qui les écartent, rien n’est dit sur ce sujet sensible.

    Lorsque renonçant aux transports en commun, je prends ma voiture, en tant qu'automobiliste, je suis particulièrement choyé. On me fait faire et acheter des tas de choses pour ma sécurité. Discipliné, je ne manque jamais de souffler dans l'alcootest après une soirée. Petit ballon qui s'est rapidement envolé mais qui a fait la fortune du fabriquant.

    L'Etat nous materne chaleureusement et ne répugne pas à nous verser des indemnités pour nos déboires. Il se fend parfois d’une pension lorsque l’on se présente (avec l’aide d’une association, il y en  a toujours une) comme une victime, par exemple lorsqu’on affirme ne pas supporter les ondes électromagnétiques ou même si un de ses proches  a eu la vision de sa mort après un accident, indemnité transformant le proche du décédé en victime d’un préjudice (l’angoisse de sa mort prochaine !) par procuration (voir « L’indemnisation universelle »).

    Qui pourrait protester contre une telle prise en charge ?

    Aussi, je remercie l’Etat pour sa sollicitude, et c’est avec joie que j’ai payé le solde de mes impôts le 15 de ce mois.


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    Les juristes se prennent la tête à propos de la légalité de l'élimination par un missile, le 21 août dernier, de deux djihadistes venus de Grande-Bretagne et qui se promenaient en voiture en Syrie sans doute pour faire du tourisme parmi les ruines récentes de ce pays ou pour profiter des ruines antiques avant qu'elles ne disparaissent.

    Les autorités britanniques affirment que cette élimination ciblée visait des individus qui, d'après les services de enseignements, préparaient des attentats en Grande-Bretagne lors de cérémonies où la Reine devait être présente.

    L'opposition, bien sûr, et les droits-d'hommistes de tous bords se sont offusqués de cette opération préventive visant à distance des ressortissants britanniques (?), arguant notamment que l'on ne peut éliminer des terroristes que lorsque l'attentat fomenté est prouvé et imminent . Ainsi pour ces bonnes âmes, il faudrait attendre pour intervenir que le doigt du terroriste soit sur le déclencheur. Et je pense que le mieux pour être dans la parfaite légalité serait de neutraliser les terroristes qu'après l 'attentat, car l'explosion et les victimes amèneraient alors une certitude juridique incontestable de son existence.

    Se prévaloir de la « guerre au terrorisme » serait une « rhétorique sans fondement juridique », estime un maître de conférence de Lyon III. Nous voilà bien, s'il s'agit de rhétorique. Les 17 morts du mois de janvier (entre autres) font donc partie que de banals faits divers. Nous voilà rassurés.

    Certains pensent même que les familles de ces pauvres victimes djihadistes pourraient porter plainte s'agissant d'une « exécution extra-judiciaire sans sommation » ! Bien sûr, il eut fallu prévenir l'intéressé, ce n'est pas fair-play. A quand les indemnités ?

    Autre argutie : la coalition pléthorique et impuissante contre Daech est censée bombarder l'Irak, mais pas la Syrie, base arrière respectée des coupeurs de têtes, et la Grande-Bretagne n'était pas habilitée à intervenir dans ce pays occupé pour ses deux tiers par son ennemi.

    Faut-il rappeler aux pleureuses partisanes du respect unilatéral des droits de l'homme que la Grande-Bretagne (comme la France et tous les soi-disant coalisés) est en guerre, et si un pays ne peut pas attaquer ses ennemis qui, de surcroît, sont des traîtres au pays dont ils ont la nationalité, il n'y a plus qu'à déposer les armes.

    Source : Le Monde.fr


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