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    "Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration d'Hitler pour exterminer les musulmans ?" C'est la question que pose l'hebdomadaire marocain El Watan Al Ane, dans son édition du 29 janvier, en présentant en une le président français avec les attributs du leader du IIIe Reich. Une façon pour le journal de protester et de tirer la sonnette d'alarme quant à la politique intérieure française.

    Le culot est grand !

    Le directeur de la publication du journal, Abderrahim Ariri, assume totalement le choix de sa couverture ainsi que l'analogie avec le régime nazi. Interrogé par le site du magazine Tel Quel, il "assume" sans problème cette couverture et cette comparaison : " François Hollande mérite pire", estime-t-il. Et d'ajouter : "Le gouvernement français n'assure pas la sécurité des citoyens musulmans en France, comme c'est le cas pour la communauté juive. Plusieurs lieux de culte musulmans sont attaqués quotidiennement sans que cela alerte les autorités françaises."

    Abderrahim Ariri estime que "la gauche comme la droite française sont parties dans une compétition à qui va causer le plus de tort à la communauté musulmane après ces attentats". Selon lui, la France prépare "le pays à priver les musulmans de leurs droits, logements et emplois, si ça continue comme ça".

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    Ceci est extrait d’un article tiré de Le Point.fr (avec AFP). Passons sur les mensonges de Mr Ariri qui font partie d’une propagande anti-française probablement liée au refroidissement des relations entre la France et le Maroc. Mais pour le reste, il n’y a pas de mots pour qualifier son indécence en comparant les dégradations de quelques lieux de culte musulmans (et mis sous protection) en France à ce qu’Hitler a fait subir à quelques millions de juifs dans leur chair, exterminés avec leurs enfants, et ce, juste après la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz. Rappelons à cet imbécile que les morts des récents attentats ont été des Français non musulmans et certains uniquement parce qu’ils étaient juifs et que les seuls tués se revendiquant de confession musulmane ont été leurs assassins.


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    C’est bizarre. Presque tout le monde en France semble se réjouir de la victoire de Syriza lors des dernières élections grecques. Un parti de gauche dite « radicale » dont le programme politique pourrait se résumer à : on efface tout et on recommence, aux autres de continuer à payer pour nos erreurs anciennes et à venir.

    Et je me pose la question qu’est-ce que ça veut vraiment dire une gauche « radicale » en dehors de vouloir dépenser (mais pour la bonne cause) un argent que l’on n’a pas ? Mais comme Syriza s’est allié pour gouverner avec un parti de droite souverainiste : les « Grecs indépendants », on pourrait penser que ce radicalisme d’une gauche se mêlant sans ostracisme à la droite s’inspire peut-être des partis radicaux français qui, pour gouverner ou obtenir quelque avantage, se mettent volontiers à toutes les sauces. Un radicalisme alimentaire en quelque sorte, mais il est vrai que les pauvres de Grèce ont bien besoin d’être nourris entre leurs armateurs qui les mènent en bateau et leur Eglise, grand propriétaire, qui ne leur offre que la charité de la soupe populaire, mais pas le moindre sou.

    Mais je me trompe sûrement car à voir la joie pétaradante de notre révolutionnaire maison Mélenchon qui, depuis la victoire de Syriza, a été projeté sur un petit nuage, estimant que cette victoire est la sienne, et en se comportant comme si le programme qu’il préconise est déjà une réussite avant d’avoir été appliqué, en déclarant le 25 janvier sur « BFM politique » : « Le PS, son sort est réglé, c’est une question de temps…car son logiciel est totalement périmé », en voyant dans les élections en Grèce un « moment historique ». « C’est un pur moment de bonheur » a-t-il ajouté, quasiment en extase sous son auréole. Il est certain que le logiciel d’un admirateur d’Hugo Chavez (comme l'est également Alexis Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec) qui a ruiné le Venezuela, doit être à jour…pour la première moitié du XXème siècle.

    Curieusement en accord avec Mélenchon, les socialistes se réjouissent en choeur, « le capitaine de pédalo » y compris, alors que leurs homologues grecs ont pris une déculottée mémorable. Mme Duflot est également de la partie, quelques représentants de la droite et même le FN n’est pas en reste. Tout ce petit monde donnant le sentiment qu’avec ces élections helléniques tous les problèmes vont se résoudre comme par magie.

    Vous avez dit bizarre ?


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  • Dans mon billet : « 154. Histoire de fesses » j’avais rapporté une étude fort sérieuse de l’université d’Oxford qui tendait à montrer, en étudiant 16000 femmes, que celles qui ont le postérieur le plus rebondi seraient à la fois en meilleur santé et plus intelligentes, si tant est que l’intelligence puisse être mesurée par le QI. Du Q au QI, il fallait y penser.

    En fait, les fesses rebondies (mais avec une taille mince) seraient avant tout un indice de bonne santé chez les femmes et c’est elle qui serait à l’origine d’un QI plus élevé. Cette meilleure santé serait due à la répartition des graisses. Les graisses contenues dans les fesses, comme dans les hanches auraient tendance à stocker plus d’Oméga-3, acides gras considérés comme bénéfiques, et à relâcher moins de cytokines[1].

    Et cette étude allait même plus loin en suggérant que les enfants nés d’une mère aux hanches et aux fesses généreuses seraient plus intelligents que ceux nés d’une femme plus mince

    Et voilà que l’étude britannique vient d’être confirmée pour ce qui concerne la descendance par une très sérieuse étude américaine de l'Université de Pittsburgh qui révèle que les graisses qui font les formes généreuses des femmes sont directement acheminées vers le cerveau du bébé lors de l'allaitement et participent à sa construction !

    "La graisse des fesses est un dépôt prévu pour le développement cérébral de l'enfant", explique le Professeur Will Lassek, épidémiologiste et auteur principal de l'étude. "Il faut beaucoup de graisse pour constituer un système nerveux, et celles contenues dans les fesses et les hanches des femmes sont enrichies en DHA (acide docosahexaénoïque), un composant important du cerveau humain. C'est comme si les femmes avaient évolué de façon à accumuler ces graisses et à les conserver jusqu'à l'arrivée d'un bébé."

    Pendant l’évolution, le cerveau humain est en effet passé d'un volume de 400 ml à 1 200 ml, ce qui expliquerait le stockage de plus en plus important de graisses chez la femme.

    La raison de la présence d'autant de graisses chez la femme (30% de leur poids total contre 10% chez l'homme) a longtemps été un mystère, mais cette explication pourrait bien éclaircir les choses. "C'est un taux de graisses similaire à celui observé chez les ours lorsqu'ils hibernent ou chez les baleines qui vivent dans les eaux glaciales arctiques", ajoute le chercheur, en spécifiant que cette masse graisseuse est en partie perdue durant l'allaitement (en moyenne 500 gr par mois), puisque l'enfant en tire profit.

    Selon David Bainbridge, biologiste de la reproduction à l'Université de Cambridge, ces résultats expliqueraient aussi pourquoi les hommes se tournent souvent vers les femmes aux courbes généreuses : ils y verraient indirectement la possibilité d'une descendance viable et intelligente. [Source : Topsante.com]

    Tout ce raisonnement est intéressant (et peut-être est-il exact) mais il ressemble un peu au sketch où à chaque question il est répondu : « c’est étudié pour ». Je me permettrais de soulever prudemment quelques questions :

    Dire que les femmes qui ont les fesses rebondies sont plus intelligentes parce qu’elles sont en meilleure santé, n’est-ce pas établir une corrélation bien fragile entre la santé et l’intelligence ?

    Le cerveau humain ayant triplé pendant l’évolution peut-on en déduire que le volume des fesses féminines a également triplé pendant la même période ?

    Peut-on vraiment affirmer que les enfants élevés au biberon et qui ne disposent pas des graisses fessières de leur mère sont plus bêtes que ceux élevés au sein ?

    Les femmes qui allaitent ont-elles les fesses qui deviennent plus plates que celles qui n’allaitent pas ?

    Qu’adviendra-t-il de l’humanité si la mode actuelle de la minceur se perpétue au point de remplacer les fesses féminines en forme de double ballon de football en un postérieur en double balle de tennis ?

    154. bis Histoire de fesses

    Gustave Courbet : « La source »

     

    [1] Secrétées par les cellules lorsqu’elles sont stimulées. Elles sont impliquées dans la régulation des fonctions immunitaires.


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    Le barreau parisien bruit d’un incident insolite survenu à l’Ecole de Formation du Barreau : un avocat devant assurer une formation a refusé de donner un cours au motif qu’une étudiante portait un « signe par lequel un élève manifeste ostensiblement une appartenance religieuse », en l’espèce, un voile.

    L’intéressée, la grande majorité des élèves-avocats présents dans l’amphithéâtre, et la directrice de l’établissement appelée sur les lieux n’ont pas manqué de rappeler à l’enseignant que la loi de 2004 ne pouvait s’appliquer qu’aux écoles, collèges et lycées publics et en aucun cas à l’enseignement supérieur.

    La laïcité sans voileNe s’avouant pas vaincu, l’avocat enseignant s’est déshabillé en public prétextant qu’il était de conviction religieuse « naturiste » ! Face à cette mise à nu de la laïcité, l’enseignant fut invité par la sécurité à se rhabiller et à quitter les lieux.

    Le Bâtonnier de Paris se fendit d’un communiqué indiquant que pour les avocats, en qualité d’auxiliaire de justice, « le port de la robe doit être exclusif de celui de tout signe religieux distinctif » (Source : JIM.fr).

    Le Bâtonnier de Paris admet ainsi implicitement que la nudité peut constituer un signe d’appartenance religieuse.

     

    Matisse : "L'homme"


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    Petit dessin, grands remousCe dessin (photo AFP de Joël Saget) qui fait la une de Charlie Hebdo est interprété (car le nom du personnage dessiné n’est pas précisé) comme Mahomet versant quelques larmes pour regretter les assassinats commis en son nom et en se rangeant du côté de la libre expression. Cette caricature n’est aucunement insultante, elle est même plutôt bienveillante à l’égard du prophète de l’islam car elle lui donne une démarche christique en évoquant le pardon et l’on sait que Mahomet admirait Jésus de Nazareth.

    Pourtant ce dessin, aucunement outrancier, a soulevé une vague de protestations et de manifestations (plus ou moins suscitées et orchestrées) dans le monde musulman. Des réactions d’une brutalité coutumière allant jusqu’au meurtre et à l’incendie d’églises.

    Un musulman tchétchène interrogé s’est déclaré bouleversé et souffrir horriblement de la parution de ce dessin, qu’il n’avait peut-être même pas vu. Là on entre quasiment dans la pathologie devant une telle disproportion entre la cause et l’effet. Ces musulmans auraient-ils une constitution paranoïaque associant vanité, méfiance, et fausseté de jugement ? Et c’est verser dans sa forme psychotique lorsqu’elle va jusqu’à la conduite meurtrière.

    Certains pourraient arguer que la représentation humaine et notamment celle du prophète est interdite en islam. En fait, il existe de nombreuses représentations du prophète notamment chez les Chiites comme le montre cette miniature persane[1].

    Petit dessin, grands remous

    Quand on voit les réactions mondiales violentes suscitées par la une de Charlie Hebdo qui n’est pourtant guère méchante, fallait-il la publier ?

    Mille fois oui ! Sinon il n’y a plus qu’à se soumettre.

    Toutes les religions, bien qu’elles se soient entretuées et qu’elles continuent à le faire (avec, actuellement, un avantage certain pour les intégristes musulmans), sont d’accord pour que l’on ne touche pas à leur job en affirmant qu’il est sacré, mais refusent d’admettre qu’ il n’est sacré que pour les croyants et aucunement pour les autres. Si le christianisme a largement évolué, l’islam a une armée de fanatiques qui exercent un chantage par la violence.

    Ne va-t-on pas se soumettre par l’autocensure, ce que les Anglo-saxons ont déjà tendance à faire ?

    Mais cette autocensure jusqu’où ira-t-elle ? Qui délimitera la frontière entre l’humour ou la moquerie et l’insulte ? Surtout pour ceux qui n’ont guère le sens de l’humour et qui n’accepteront pas la moindre plaisanterie sur leurs croyances en la considérant à chaque fois comme une insulte.

    Il est devenu de moins en moins possible de critiquer l’islam ou d’en plaisanter. Ceux qui le font de l’intérieur sont traités d’apostats et souvent châtiés, ceux qui le font de l’extérieur sont traités d’islamophobes[2] ou de racistes en confondant l’être et la religion. Les multiples associations sont là pour veiller au grain.

    Si bien que l’islam est figé dans le temps, quasiment momifié depuis sa naissance.

    L’astuce a été trouvée par la dichotomie introduite par les « amalgamophobes » : d’un côté les gentils sont dans le vrai islam dont on ne sait pas trop ce qu’il recouvre mais qualifié, sans discussion, de paisible et de tolérant, et dont on voit des exemples dans les théocraties musulmanes, et de l’autre côté, les méchants dans le faux islam dont on voit bien ce qu’il est. Mais il faut bien constater que les textes fondateurs auxquels les uns et les autres se réfèrent sont les mêmes.

    Pas d’amalgame ? Ce n‘est pas la même religion ? Bien sûr que oui, même si ce ne sont pas les mêmes croyants.

    Quand les chrétiens, dans le passé, torturaient, brûlaient et massacraient, disait-on qu’ils n’appartenaient pas au christianisme ? Le christianisme a fait son autocritique, il serait bon que l’islam fasse de même. Mais cela n’en prend pas du tout le chemin, et les gentils risquent fort d’être mangés par les méchants.

     

    [1] A noter que cette œuvre tardive, datant du XVIIIe siècle, est plutôt maladroite sur le plan pictural, sans la moindre notion de la perspective appliquée depuis longtemps en Europe.

    [2] Néologisme forgé par l’ayatollah Khomeyni et qui veux dire en fait : « ceux qui ont peur de l’islam », ce qui fait du monde.

     


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  • Dans un monde où les religions supportent mal  que l'on puisse rire de leurs croyances alors qu'elles peuvent paraître risibles à ceux qui ne croient pas.

    Mais celles qui le supportent montrent par là qu'elles sont plus sûres d'elles et que le rire ne peut entamer la foi de leurs fidèles.

    A une époque où l'islam condamne la moindre dérision sur Mahomet, homme de chair et de sang,  devenu paradoxalement une idole alors que ce prophète avait condamné la moindre idolâtrie.

    Dans un temps où le rire peut être condamné par ceux qui ont perdu la faculté de rire et où l'on peut mourir pour avoir ri. Voici quelque images d'hommes qui rient.

    Les hommes qui rient

    "L'homme qui rit" d'Antonello de Messine est plutôt un homme qui sourit. Un sourire subtil remarquablement exprimé par la bouche et les yeux.

    Les hommes qui rient

    La bonne humeur est plus manifeste chez Quentin de la Tour (autoportrait)

    Les hommes qui rient

    "L'homme qui rit" de Rembrandt est plus inquiétant. Peut-être parce que son habit parait être celui d'un militaire et on ne sait pas trop ce qui peut faire rire un homme supposé armé. En fait, il s'agit d'un autoportrait peu flatteur du peintre, mais il ne se flattait guère en se peignant.

    Les hommes qui rient

    Le rire de Démocrite, peint par Joannes Moreelse est plus franc. Peut-être ce philosophe de l'Antiquité rit-il d'avoir écarté les dieux pour expliquer le monde par sa théorie atomiste.

    Mais celui qui a fait du rire l'unique sujet de son œuvre est le peintre chinois Yue Minjun. Un rire fou, décalé, sans la moindre joie. Un rire à la frontière de l'horreur et de la mort. Un rire protestataire.

    Les hommes qui rient

    Les hommes qui rient

    Les hommes qui rient

    Les hommes qui rient


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    Comment fabriquer des « héros »Les chaînes de TV nous gratifient en boucle de l'histoire des tueurs de Charlie Hebdo et de Vincennes. Leurs visages se succèdent sur les écrans et à la une des journaux. Leurs noms sont inscrits sur le papier et prononcés des dizaines de fois au cours de la journée. Non seulement nous avons droit à leurs biographies édifiantes mais également à des photos souriantes et des vidéos complaisantes. Notamment pour celui qui ne perdait pas une occasion de montrer sa musculature, ses exercices de gymnastique, ses pompes, sa prestation en prison où il se plaignait – pauvre chou – de ses conditions d'incarcération.

    Une véritable promotion pour ces ratés fêlés qui vont passer à la postérité de la plus mauvaise manière, et dans le présent servir de modèles pour d'autres ratés fêlés qui tenteront peut-être de dépasser leurs misérables exploits afin de laisser une trace de leur misérable vie souvent marquée par la délinquance.

    Je sais que le droit à l'information fait partie des libertés, mais je serais partisan de ne pas jouer le jeu des assassins en déroulant dans les médias leur vie de décérébré et l'histoire de leur folie avec la perversion gourmande dont font preuve habituellement les journalistes.

    Je suis pour l'anonymat des assassins islamistes et le silence sur leur parcours. Que leur destin reste anonyme, oublié. Des noms et des renseignements qui ne devraient être réservés qu'aux services de police en se dispensant de les livrer à la curiosité parfois malsaine du public. Ce qui éviterait également d'alimenter les fantasmes meurtriers et le désir de notoriété des assassins en herbe en leur révélant des modèles à admirer et à imiter.

    Seules leurs victimes ont droit à notre mémoire.

    Dessin de Pétillon paru dans le Canard enchaîné du 14/01/2015


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    Aux petits soinsL’étudiant Farid Benyettou, l'ex-mentor des frères Kouachi, auteurs de la tuerie à Charlie Hebdo, est étudiant infirmier en stage aux urgences de la Pitié-Salpêtrière depuis décembre dernier. Comme je vous le dis.

    En 2005, Farid Benyettou avait été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et fut condamné en 2008 - en compagnie de Chérif Kouachi - à six ans de prison par le tribunal de Paris.

    Amedy Coulibaly – le tueur de Vincennes - ayant déclaré au Monde en 2008 : « La prison, c’est la putain de meilleure école de criminalité », il a donc paru plus prudent de laisser sortir ce bon Farid au bout de 3 ans.

    Sorti de prison en 2011, après avoir effectué la moitié de sa peine, Farid Benyettou s'est inscrit l'année suivante à une formation au sein de l'Institut de formation des soins infirmiers (Ifsi). Je suppose qu’il pouvait penser qu’un infirmier compétent, formé par la France, serait bien utile au djihad (et moins dangereux pour lui que d’être combattant).

    Curieusement, l'Ordre infirmier n'était pas au courant du passé carcéral de cet individu, mais "tient à rappeler l’exigence éthique fondamentale de la profession infirmière" et souligne que "l’accès est contrôlé tant sur des critères de compétence que de moralité et d’indépendance de ses membres, critères qui sont identiques quel que soit le lieu de l’exercice professionnel (secteur public ou privé, exercice libéral)". Un rappel qui me semble en effet indispensable pour combler une lacune qui fait un peu désordre dans l’Ordre.

    Lors de l'inscription à l'Ordre, une vérification du casier judiciaire des diplômés est donc en principe effectuée mais peut-être avec une certaine distraction. Cependant, il assure que, malgré son diplôme, Benyettou ne pourra jamais être inscrit et donc être en mesure d'exercer en France. Nous voilà rassurés.

    Pour l’AP-HP, tout baigne : "La situation de cet élève infirmier est régulière et elle est connue, depuis le début de sa scolarité, tant par la direction de l'école où il est scolarisé que des services de police. Une condamnation portée sur le casier judiciaire interdit d'être recruté sur un emploi public, mais sans interdire de passer le diplôme, qui peut être valorisé dans d'autres lieux d'exercice que les établissements publics".

    Donc, continuons à former ce futur djihadiste probable afin qu’il puisse donner éventuellement ses soins aux malheureux égorgeurs blessés par les ennemis de l’islam, une fois son diplôme français en poche.

    L’Etat islamique devrait nous être reconnaissant de contribuer à la formation de son service de santé, car pour ce qui concerne le maniement des armes, il a ses propres formateurs.

    Le dernier dessin d’Honoré paru dans Charlie Hebdo

    Source : Leparisien.fr


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  • J'ai marché

    J'ai marché. D'abord pour rejoindre la place de la République. Les transports en commun (gratuits) ne déposaient les futurs marcheurs qu'à distance et débordaient de voyageurs. Les quais du métro et les arrêts de bus étaient combles. Pas la moindre bousculade.

    Les gens convergeaient tranquillement par les rivières des rues, les fleuves des boulevards pour rejoindre la mer humaine dont les têtes oscillaient comme des vaguelettes. La mer était calme.

    J'ai marché au milieu de mes congénères de toutes les couleurs et de tous les âges. Dès le soir de l'attentat beaucoup étaient déjà descendus dans la rue sans que personne le leur demande, avec dans les mains ce slogan tout bête et pourtant unificateur : « Je suis Charlie ».

    J'ai marché comme des millions de Français l'ont fait spontanément. Nous n'étions ni de gauche, ni de droite. Nous étions là, réunis par un même impératif : la révolte contre le fanatisme et la bêtise meurtrière et pour la défense de la liberté. Cette liberté qui permet à des journalistes et des dessinateurs de s'exprimer, pas toujours avec le meilleur goût, mais en ne maniant que la dérision, pas la haine.

    J'ai marché fraternellement avec les autres pour une idée, un principe qui paraissait à chacun important de défendre et qui nous réunissait par delà tous les clivages qui pouvaient nous séparer

    J'ai marché, étonné de voir ce peuple que l'on disait apathique et désabusé, lancer des salves d'applaudissements, brandir des drapeaux français et entonner timidement la Marseillaise comme s’il avait perdu l’habitude de la chanter. Etonné de voir ce peuple remercier les policiers dont certains avaient donné leur vie pour nous défendre.

    J'ai marché, heureux d'être là, d'appartenir à cette nation, à ce peuple descendu en masse dans la rue au nom des principes qui ont forgé la République et en montrant à quel point il y tenait.

    J'ignore ce qu’il en sortira, probablement rien. Car je ne crois pas aux phrases toute faites comme « un avant et un après » ou « plus jamais ça », mais je suis content d'avoir marché, lié à d'autres par un sentiment commun. Une marche calme, puissante, d’une ampleur que je n'avais encore jamais vue et que je n'aurai sans doute plus jamais l'occasion de vivre.


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  • LE METAL DE LA TERREUR

    Outils pour tuer forgés dans l’enfer

    Métal ouvragé pour répandre la terreur

    Les hommes l’implantent dans la chair

    Afin que coulent le sang et les pleurs

     

    Piques, lances, épées à embrocher

    Flèche et couteau plantés dans le cœur

    Couperet et hache à décapiter

    Mine dans les membres du marcheur

    Eclat d’obus dans le ventre éclaté

    Pluie de métal tombant à l’aurore

    Vague de balles trouant l’innocent

    Masque de plomb coulé par la mort  

    Corps farcis de métal taché de sang

     

    Et dans les forges inépuisables de l’enfer

    On forgera d’autres hommes de terreur

    Qui viendront avec leur panoplie de fer

    Verser à nouveau le sang et les pleurs

     

    Paul Obraska le 10 janvier 2015

    Picasso : « Guernica »


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