• Le prix de l’humour en politique a été décerné à Alain Juppé. A ce propos je voulais écrire un billet, mais en parcourant la presse, je me suis aperçu que dans « Le Huffington post », Cyrille de Lasteyrie en avait rédigé un dans le même sens que celui que je voulais faire, et avec un talent que je n’aurais pu égaler. Aussi me suis-je permis (sans son autorisation) de le retranscrire.

    Humour politique"En politique on n'est jamais fini ; regardez-moi" a dit Alain Juppé. Il a gagné un prix pour cela. Désolé mais ce n'est pas de l'humour. Au mieux c'est un constat. Au pire c'est du cynisme et de la provocation.

    Ce serait comme remettre le prix de l'humour pédophile à Marc Dutroux. Ou celui de la meilleure blague d'envergure à Jérôme Kiervel. Comme un sentiment d'inapproprié. Le rire forcé devient le mouchoir qu'on met par-dessus nos déceptions, comme la cerise sur le râteau qu'on se prend chaque jour, bercés par les affaires et les petites magouilles entre amis. Humour et politique ne font plus bon ménage, car il faut du respect pour jouir de l'irrespect. Et du respect il n'y en a plus.

    Allez, arrêtons de nous plaindre et essayons de rire quand même. Analysons cette saillie drolatique considérée par un jury de gens brillants comme la plus réussie de l'année et tentons de comprendre. Notons d'abord qu'étaient nominées des tirades beaucoup plus percutantes telles que le « Je crois à un retour de Nicolas Sarkozy... mais menotté » d'Arnaud Montebourg ou le « On a une recrudescence de violence... par exemple le vol des portables à l'arraché. Ca n'existait pas avant que les portables existent » de Nadine Morano. Comme ça, d'instinct et sans trop réfléchir, ces deux pochades auraient mérité de gagner ; dans le premier cas pour la finesse du trait, dans le deuxième pour sa lourdeur. Mais non. Le jury a opté pour une phrase pas drôle, lancée par le plus triste d'entre nous, le croque mort du plan retraite, le zombie de l'hémicycle, le type qui rit quand il se brûle.

    "En politique on n'est jamais fini ; regardez-moi"

    J'ai beau la relire dans tous les sens, non seulement je ne ris pas, mais en plus j'ai mes mycoses qui me reprennent. J'imagine que lui, Juppé, a sans doute esquissé un sourire en sortant sa tirade. Du genre "huhuhu, écoutez-moi, je suis vif et je parle en futures citations". Ce qu'il a voulu dire, si je décrypte bien, c'est quelque chose du genre "On me croyait mort, bah non, je vous la place profondément", comme on dit quand on est distingué. En d'autres termes, le peuple n'a pas de mémoire et avec le temps, va, tout s'en va.

    Passé le sentiment de perplexité et d'agacement, je me suis mis à creuser. Et j'ai compris ! Le jury n'a pas choisi le drôle de la tournure, mais l'humour de la situation. Ce qui est drôle ce n'est pas la bonhommie vulgaire d'une Morano, ni l'attitude ridiculement aristocratique d'un Montebourg. Ce qui est drôle c'est de vivre dans un système où l'air vicié revoit fleurir des particules qu'on croyait mortes. C'est du cinéma muet avec Juppé en Buster Keaton qui trébuche mais se ressaisit, se prend une tarte à la crème, amuse les enfants et renaît en souriant. On l'aime bien Buster Juppé, c'est drôle de tomber et de se relever, c'est génial le cinéma muet : on ne meurt jamais... Au fond je suis persuadé que le jury a choisi de nous envoyer un message subliminal et volontaire qui nous dit : "Ne trouvez-vous pas comique qu'un Juppé revienne et qu'il en rit ouvertement sous nos yeux anesthésiés ? Ne trouvez-vous pas incroyablement drôle que nous soyons tous là à nous gausser ? Ne trouvez-vous pas risible que notre prochain Président puisse être celui qui a provoqué la plus grande paralysie du pays à la fin du XXème siècle ? ». C'est hilarant, ça mérite un Prix.

    Derrière ce palmarès se cache un message résistant, un manifeste politique, un appel à la révolte. Allez les gars, arrêtons de rire, vous voyez qu'ils se moquent de nous... Vous le voyez, hein, qu'on rit à nos dépens ?


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    Adriaen Brouwer : "Potion amère"

    Le droit à la santé met la maladie hors la loi. C'est une idée séduisante. De plus, elle est très flatteuse pour les médecins chargés de faire respecter ce droit et que l'on estime ainsi capables de rétablir la santé. Capacité ou obligation ?

    Bien entendu, le droit à la santé est une idée farfelue. La santé ou l'absence de maladie déclarée est un souhait en dehors de toute législation ou de toute volonté politique. Cette expression souvent utilisée à tort évoque le droit aux soins qui, lui, est à la portée de la société.

    Comment définir la santé ?

    D'innombrables auteurs ont tenté de le faire. Malgré notre pratique, nous n'aurons pas la prétention d'esquisser l'ombre d'une définition. Avec la médicalisation de la société, le constat de Jules Romains dans Knock prend de la consistance : « La santé n'est qu'un mot, qu'il n'y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide ». Supprimer le problème est la façon la plus radicale d'en trouver la solution. Est-ce si absurde ? L'importance que l'on donne à la prévention fait de tout un chacun un malade potentiel, puisqu'on va jusqu'à donner un traitement à des gens qui ne se plaignent de rien pour conserver leur « capital santé ». Le « silence des organes » ne vous dispense plus des médecins.

    Les médecins médicalisent la société.

    Si des médecins résistent, les sociétés savantes leur rappellent leur devoir. Il faut aussi admettre que la société réclame cette médicalisation et c'est pour les politiques la seule façon de paraître efficaces sans être critiqués. L'Etat intervient de plus en plus, et légifère même pour vous obliger à vous maintenir en bonne santé ou pour ne pas influencer défavorablement la santé des autres, ce qui revient à vous infantiliser. Certaines entreprises aux USA ont instauré des mesures de rétorsion pour ceux et celles qui ne font pas d'efforts suffisants pour se maintenir en bonne santé. Plus que l'altruisme on peut surtout y voir un intérêt économique. Le monde est devenu une vaste clinique où l'on se massacre allègrement dans les couloirs en limitant les apports de cholestérol et de calories dans les chambres, lorsqu'on a la chance d'en disposer.

    La médicalisation dans ses œuvres

    La médicalisation la plus directe et la moins contestable est la vaccination : espérer provoquer chez un sujet sain une petite maladie pour lui en éviter éventuellement une grande.

    La plus dogmatique est de faire cadrer une situation atypique avec les normes médicales. C'est ainsi que les femmes inuits accouchent vite et en sont fières. Le gouvernement canadien, dans les années 1980 et avec les meilleures intentions,  les fit transporter par avion dans le sud où l'intervention médicale imposée consistait le plus souvent à ralentir le déroulement de l'accouchement, considéré comme anormalement rapide.

    La plus maligne est de transformer en maladie un état naturel comme la soi-disant andropause. Avec l'âge l'activité sexuelle de l'homme diminue et le taux de testostérone diminue progressivement. Ce qu'on appelle l'andropause peut correspondre à un déficit hormonal, mais il n'y a aucun phénomène physiologique équivalent à la ménopause : les testicules ne s'arrêtent jamais de sécréter et l'andropause n'existe pas. Le choix de ce mot, par  analogie , n'est pas exempt d'arrière-pensées : créer une fausse maladie pour susciter un faux besoin et faire de vrais bénéfices.

    La plus lucrative est de faire prendre en comprimés ce qui se trouve habituellement dans votre assiette ou facile à se procurer à l'état naturel. Les organisations internationales avaient incité les mères jamaïcaines à se déplacer, parfois loin, avec leur enfant atteint de diarrhée pour se procurer des sels de réhydratation orale. Ce pseudo médicament, importé de Suisse, ne contenait en fait que du sel et du sucre et le sucre est la principale ressource de la Jamaïque.

    La plus glamour est de mettre son art de guérir et son talent chirurgical au service de l'imperfection physique.

    La plus sociale est de transformer un problème collectif en maladie individuelle comme les conséquences du stress professionnel.

    La plus démagogique est de considérer une inégalité comme pathologique, tel l'échec scolaire.

    La plus intime est celle de la procréation qui se fait à plusieurs et selon des modalités de plus en plus complexes, prise en charge en France par la collectivité et avec l'exigence probable dans l'avenir du bébé parfait.

    La plus astucieuse est de modifier les critères qui séparent l'individu considéré comme sain de celui considéré comme malade ou risquant de l'être. Ils changent régulièrement et toujours dans le sens de la médicalisation. En abaissant les normes, le nombre de malades augmente d'un coup et du jour au lendemain. Les médecins vont plus loin et  suppriment les normes pour traiter des patients lorsqu'ils les estiment menacés, en considérant que « plus c'est bas, mieux c'est »[1]

    La plus obsédante est celle qui modifie le choix alimentaire et le mode de vie en culpabilisant les réfractaires, voire même en les pénalisant. Avec les meilleures intentions et les meilleures justifications.

    La plus insolite est de donner un traitement pour une maladie qui  n'existe pas encore, mais a une certaine probabilité d'apparaître dans l'avenir chez une personne qui ne se plaint de rien dans le présent. Démarche qui met le médecin dans une curieuse position : il peut par son intervention rendre malade une personne en bonne santé apparente en traitant les facteurs prédisposant à une maladie virtuelle, mais dont l'apparition dans le futur est incertaine. La maladie n'est pas une fatalité ; on peut mourir avant.

    La plus systématique est de donner à toute la population ayant dépassé un certain âge une association de médicaments (la « polypill »)[2] dont l'efficacité relative a été prouvée dans la prévention de certaines maladies. Une vaccination pharmacologique en quelque sorte, mais à prendre chaque jour et dont l'effet est incertain sauf pour ce qui concerne le prix à payer.

    La plus perverse est de prévoir l'apparition possible d'une maladie par des tests génétiques, et dont l'annonce à l'intéressé risque fort de le rendre  malade d'emblée. Prédire pour prévenir  ou terroriser en prévenant. « Le programme génétique remplace le fatalisme calviniste du salut par la grâce » (Ptr Skrabanek).

    On peut se demander si le « droit à la santé » ne va pas finir pas nous rendre malades.

    NB. Ce texte a été écrit il y a une dizaine d'années et fut déjà publié sur mon blog en 2008. Il semble bien que la tendance à la médicalisation de la société n'a fait que s'amplifier depuis.


    [1] C'est en particulier vrai pour les chiffres de la tension artérielle et du taux de cholestérol sanguin

    [2] Proposition faite en 2003 pour les affections cardio-vasculaires. L'âge retenu étant de 55 ans


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  • Tableau prémonitoire

    En regardant ce tableau du peintre normand Michel Larivière, j’ai pensé à l’avenir, pas le mien, celui de nos descendants. Tableau prémonitoire.

    S’il n’y avait sur terre qu’un milliard d’être humains au début du XIX siècle, nous sommes aujourd’hui plus de 7 milliards, et selon une nouvelle estimation établie par une équipe de chercheurs de l’ONU conduite par le démographe français Patrick Gerland et publiée dans la revue Science, il ne faudrait pas s’attendre à une stabilisation de la démographie avant 2100 époque à laquelle la terre comptera autour de 11 milliards d’habitants.

    Si l’Asie restera sans doute à la fin de ce siècle la région du monde la plus peuplée, l’Afrique devrait voir son nombre d’habitants passer de un milliard à environ 4,2 milliards de personnes. Les spécialistes constatent que contrairement à ce qui était longtemps envisagé, le taux de fécondité des femmes Africaines ne connaît pas un rythme de décroissance comparable à celui observé dans les années cinquante en Asie et en Amérique latine. Mais s’il n’est pas exclu que les comportements peuvent changer et modifier la trajectoire, les guerres et les épidémies ne seraient pas de taille à la modifier, à moins d’une catastrophe de grande amplitude.

    Et regardez ce tableau, il y fait chaud, terriblement chaud.


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    A propos de la déclaration de « l’Etat islamique » appelant les musulmans à assassiner les « sales Français » où qu’ils se trouvent et par tous les moyens (y compris en les écrasant avec leur voiture), le chroniqueur Bernard Guetta a réagi ce matin sur France Inter en affirmant que ce groupe armé qui fait régner la terreur sur un vaste territoire à cheval sur la Syrie et l’Irak n’a rien à voir avec l’Islam, comme l’inquisition n’avait rien à voir avec l’Evangile. Il me semble que ce parallèle est sujet à caution.

    Si les violences commises dans le passé par les Chrétiens n’avaient, en effet, rien à voir avec l’Evangile dont l’enseignement est l’amour du prochain et le rejet de la vengeance et du meurtre en proposant de tendre plutôt l’autre joue, l’histoire guerrière de la fondation de l’Islam comme ses textes fondateurs, qu’il s’agisse du Coran, de la Sunna ou du droit islamique, ne me semblent pas avoir été écrits dans le même esprit.

    Bien sûr, on peut trouver de tout dans les textes fondateurs de l’Islam, mais les violents y trouvent aisément une belle brochette de passages violents et répressifs pour justifier violence et interdits, ce qui leur permet de prétendre être les seuls à suivre intégralement leur enseignement.

    La plupart des musulmans réprouvent certainement la barbarie de ces groupes intégristes, d’autant plus que ce sont les musulmans eux-mêmes qui en sont les premières victimes, et on peut espérer que la plupart resteront insensibles à cet appel au meurtre visant à étendre la guerre de religion à tous les continents.

    On aimerait cependant les entendre davantage. On a vu récemment, à propos du conflit israélo-palestinien, qu’ils sont capables de se faire entendre. Il est vrai que pendant ces manifestations, certains brandissaient le drapeau de « l’Etat islamique ».

    L’Islam étant la deuxième religion de France, on comprend fort bien les précautions oratoires des médias, et leur tentative pour « christianiser » l’Islam (amour et tolérance) par crainte que l’appel des intégristes ne soit entendu par des musulmans susceptibles, s’ils se sentaient rejetés et assimilés à ces extrémistes. D’où cette distinction entre le « faux Islam » et le « vrai Islam » que l’on peut aisément trouver en Arabie saoudite, à Bahreïn, dans les Emirats du Golfe, en Iran, au Pakistan, en Afghanistan…Des modèles.

    Peur sur la ville

     


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  • Organisés depuis 1991 par le magazine scientifique et humoristique Les annales de la recherche improbable (Annals of Improbable research), les prix IgNobel récompensent des chercheurs qui font rire puis réfléchir.

    Les "Anti-Nobel" ont été remis cette année aux gagnants par cinq vrais prix Nobel : Martin Chalfie (chimie, 2008), Carol Greider (physiologie ou médecine, 2009) Dudley Herschbach (chimie, 1986), Eric Maskin (économie, 2007), Rich Roberts (physiologie ou médecine, 1993), et Frank Wilczek (physique, 2004).Voici le palmarès:

    L'IgNobel de médecine

    Remis à une équipe indienne et nord-américaine, pour avoir découvert un moyen de traiter les saignements de nez incontrolables (chez les personnes souffrant de thrombasthénie de Glanzmann) en emballant le nez des patients avec des tranches de bacon. (Nasal Packing With Strips of Cured Pork as Treatment for Uncontrollable Epistaxis in a Patient with Glanzmann Thrombasthenia, I. Humphreys et coll. Annals of Otology, Rhinology and Laryngology, nov 2001)

     L'IgNobel de neurosciences

    Décerné à une équipe sino-canadienne ayant cherché à comprendre ce qu'il se passe dans le cerveau des gens qui voient le visage de Jésus sur leur pain grillé. (Seeing Jesus in Toast: Neural and Behavioral Correlates of Face Pareidolia, J. Liu et coll. Cortex, avr. 2014)

     L'IgNobel de santé publique 

    Attribué au chercheur tchèque Jaroslav Flegr pour plusieurs articles évaluant les risques, pour la santé mentale lorsque l'on possède un chat (Changes in personality profile of young women with latent toxoplasmosis, Jaroslav Flegr et coll. Folia Parasitologica, 1999 - Decreased level of psychobiological factor novelty seeking and lower intelligence in men latently infected with the protozoan parasite Toxoplasma gondii Dopamine, a missing link between schizophrenia and toxoplasmosis ?, Jaroslav Flegr et coll. Biological Psycholgy, 2003 -Describing the Relationship between Cat Bites and Human Depression Using Data from an Electronic Health Record, David Hanauer et coll. Plos ONE, août 2013.)

     L'IgNobel  de nutrition

    Décerné à des chercheurs espagnols pour leurs travaux portant sur la possibilité d'utiliser les bactéries issues des selles des nouveaux-nés pour fabriquer des saucisses. (Characterization of Lactic Acid Bacteria Isolated from Infant Faeces as Potential Probiotic Starter Cultures for Fermented Sausages, R. Rubio et coll. Food Microbiology, 2014.)

     L'IgNobel  de psychologie 

    Pour trois chercheurs américain, britannique et australien, ayant recueilli des données selon lesquelles les couche-tard ont une probabilité accrue d'être narcissiques, manipulateurs et psychopathes comparés aux lève-tôt. (Creatures of the Night: Chronotypes and the Dark Triad Traits, P.K. Jonason et coll. Personality and Individual Differences, sept 2013.)

     L'IgNobel de biologie 

    Décerné à une équipe d'Allemagne, Zambie et République tchèque, ayant mené des travaux semblant démontrer que les chiens ont une forte tendance à faire leurs besoins en positionnant leur corps selon un axe nord-sud. (Dogs are sensitive to small variations of the Earth's magnetic field, V. Hart et coll, Frontiers in Zoology, 27 déc. 2013.)

    L'IgNobel de physique

    Pour une équipe japonaise ayant étudié la friction entre une peau de banane, une chaussure et le sol, quand quelqu'un marche sur la pelure. (Frictional Coefficient under Banana Skin, Kiyoshi Mabuchi, Kensei Tanaka, Daichi Uchijima and Rina Sakai,Tribology, 2012.)

    L'IgNobel de science arctique

    Attribué à des chercheurs allemand et norvégien pour avoir testé la réaction de rennes lorsqu'ils voient des êtres humains déguisés en ours polaires. (Response Behaviors of Svalbard Reindeer towards Humans and Humans Disguised as Polar Bears on Edgeøya, E. Reimers et coll. Arctic, Antarctic, and Alpine Research, 2012.)

    L'IgNobel des arts 

    Décerné à Marina de Tommaso, de l'université de Bari, Michele Sardaro et Paolo Livrea, qui ont mesuré la douleur ressentie par des personnes regardant une vilaine peinture, par rapport à ceux admirant une belle toile, quand on leur tire dans la main avec un rayon laser. (Aesthetic value of paintings affects pain thresholds, Marina de Tommaso, Michele Sardaro, and Paolo Livrea,Consciousness and Cognition, 2008.)


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  • Hier, les députés ont adopté le projet de loi de « lutte contre le terrorisme » avec interdiction de sortie du territoire des ressortissants français, assortie d’une confiscation du passeport et de la carte d’identité pour toute personne soupçonnée de vouloir partir mener le djihad.

    D’abord, il faut appeler les choses par leur nom, il ne s’agit pas d’une « lutte contre le terrorisme », mais d’une lutte contre l’islamisme. Les coupeurs de têtes font partie de l’Islam, ils s’en revendiquent avec une force suffisamment démonstrative pour leur concéder cette appartenance.

    Ensuite, pourquoi ne pas les laisser partir ? Pourquoi s’opposer (certes, faiblement) au désir de ces néophytes de rejoindre le paradis des martyrs ? Il faut bien que jeunesse trépasse. Mais le drame est qu’ils ne pourront pas être tous élus. Beaucoup reviendront, soit un peu lassés de la monotonie du découpage de têtes, soit avec l’espoir de découper un jour des têtes dans les lieux de leur enfance dont ils ont, comme chacun, la nostalgie.

    La question n’est pas de les laisser partir ou non, le problème est de les laisser revenir, ce qui leur permet de raconter leurs exploits autour d’eux en toute liberté, et de recruter d’autres adeptes fanatiques. L’islamisme ayant déclaré la guerre à tout ce qui n’est pas l’Islam, et même à la partie de l’Islam qui ne lui convient pas, ceux qui reviennent sont des ennemis de la République Française, et étant Français eux-mêmes ce sont des traîtres à la patrie. Quel est le sort que l’on réserve à ceux qui sont passés à l’ennemi en pleine guerre ?

    Comme le déni est la forme habituelle de gouvernance, cette guerre est niée tout en envoyant pacifiquement nos avions bombarder les colonnes de l’ennemi qui comportent dans leurs effectifs de 1000 à 3000 ressortissants français.

    Si ces traîtres ont la malchance de revenir, ils subiront la redoutable torture d’être surveillés de temps à autre. La récente loi montre bien que l’on ne plaisante pas avec ces choses.


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  • Pauvre Mélenchon

    Images tirées du Point du 18/08/14

     

    Pauvre Mélenchon réduit à s’acoquiner avec Jérôme Kerviel pour illustrer son anticapitalisme, jusqu’à comparer sa propre attitude à celle de Jaurès lors de l’affaire Dreyfus.

    Pauvre Mélenchon faisant quasiment la bise à cet ancien trader mégalomane plus que douteux, faussaire et manipulateur, qui serait à l’origine d’une perte pour la collectivité de la bagatelle de 1,7 milliard d’euros.

    Pauvre Mélenchon éprouvant le besoin d’inviter à la fête de l'Huma ce personnage suffisamment habile pour devenir médiatique en raison même de l’étendue de son échec, jouant au pseudo rebelle en réclamant une meilleure régulation de la finance alors qu’il a passé son temps à la contourner, coupable jouant à la victime, car s’il a lamentablement échoué dans ses prétentions, il aurait été pleinement heureux si son jeu avec l’argent des autres lui avait rapporté la prime qu’il espérait de la part de la Société générale.

    Pauvre Mélenchon s’alignant sur l’Eglise pour pardonner au pécheur repenti son péché capital.

    Pauvre justice qui se croit obligée de mettre à la cheville de Kerviel un bracelet électronique qui ne sert strictement à rien dans son cas, ses déplacements étant amplement médiatisés, et une fuite étant pour lui sans intérêt. Un bracelet qui n’empêcherait aucunement cet ancien trader de jouer avec l’argent des autres si ce jeu lui était à nouveau proposé.

     


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  • Si eux aussi nous quittent.En tant que Français, je suis vexé, je me sens même un peu méprisé. Voilà des années que l’on voit une coagulation d’Africains dans la ville de Calais, venant le plus souvent d’Erythrée. Ils ont traversé au péril de leur vie une partie de l’Afrique et la Méditerranée. Les survivants ont mis le pied en Europe, ils ont traversé notre beau pays en lui accordant à peine un regard (mais il n’est pas certain qu’ils aient eu le loisir de le regarder) pour aboutir enfin à Calais avec la volonté farouche de traverser la Manche et rejoindre l’Angleterre, multipliant les tentatives sans se lasser, et en prenant des risques à chaque fois.

    Si eux aussi nous quittent.Pourquoi ce mépris pour la France alors que nous avons un Etat-Providence bien meilleur que celui d’Albion ? Pourquoi préférer les Anglais alors que nous sommes si sympathiques et que le climat est plus agréable en France qu’en Grande-Bretagne ? Il n’est pas beau notre pays avec ses 350 fromages ? Les allocations et l’assistance médicale d’Etat ne sont-elles pas suffisantes ? Mais non, ils sont constamment plus d’un millier à vouloir quitter notre sol en s’introduisant en catimini dans les transports en partance pour les îles britanniques. Souvent découverts et rejetés, ils recommenceront le lendemain, avec l’idée fixe de nous quitter à tout prix.

    Vous ne trouvez pas ça vexant ? On va si mal que ça ?


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  • Se vouer aux seins

    Accusées d’avoir détérioré une cloche de Notre-Dame lors de leur prestation à l’intérieur de la cathédrale pour fêter à leur manière la démission de Benoît XVI, les Femen ont été relaxées le 10 septembre dernier en l’absence de certitude sur leur responsabilité (elles avaient pris soin d’entourer leurs bâtons de feutrine).

    Comme d’habitude, ces féministes n’avaient pas hésité à utiliser leur arme favorite : leurs seins dénudés, supports de leurs slogans.

    Une question se pose : pendant combien de temps ces femmes pourront-elles encore exhiber leurs seins sans faire fuir les spectateurs ? On sait, en effet, que la destinée du sein soumis à la pesanteur et à l’âge est de tomber. Ces dames amoureuses du naturel devront-elles se plier à la chirurgie esthétique ou recruter de nouvelles adeptes aux armes encore percutantes ?

    Cependant, il existe un espoir pour le groupe actuel de conserver sa force de frappe, justement parce qu’il a une prédilection à se promener les seins nus.

    Depuis 1997, le professeur Jean-Denis Rouillon, médecin du sport, a soumis plus de 300 femmes au test du triangle de Buffon (la distance entre les pointes des tétons et le nombril), avec et sans soutien-gorge et il a présenté ses conclusions, il quelques temps, lors d’un colloque à l'Université de Franche-Comté à Besançon. Je vous les livre :

    "Le soutien-gorge fabrique ou aggrave la ptose, c'est-à-dire la chute du sein (physiologique avec l'âge). Les femmes qui ont arrêté de mettre un soutien-gorge ont constaté un bénéfice. Le sein a tendance à remonter sur la cage thoracique, à se raffermir et surtout l'angle des mamelons regarde plus vers le haut… contrairement à ce que l'on croit, les femmes ont le choix. Il n'est pas dangereux d'arrêter de mettre un soutien-gorge, bien au contraire, même pour les fortes poitrines ".

    Les seins des Femen ont donc encore de beaux jours devant eux et continueront à orner leurs manifestations en répandant le lait de la discorde.


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