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    Combien de fois ai-je entendu des commentateurs ou des membres d’associations diverses considérer que les expulsions d'immigrés en situation irrégulière étaient des actes racistes. Voilà un bel amalgame qui leur donne sans doute bonne conscience et qui devrait logiquement les conduire  à plaider pour l'ouverture totale des frontières et l'accueil de tous les malheureux de la terre.

    Comment peut-on assimiler l'expulsion d'une personne entrée illégalement dans un pays (même si on peut la discuter) avec les actes des conquistadors espagnols qui se posaient la question de savoir si les indiens qu'ils massacraient avaient une âme ou non, c'est à dire s'ils étaient des hommes ou des bêtes, avec les négriers qui considéraient les esclaves à mi-chemin entre l'homme et la bête, avec les Allemands qui considéraient les Juifs comme des sous-hommes, en programmant et en organisant leur extermination, du petit enfant au vieillard,  de façon quasi industrielle ?  
    Le racisme prétend qu'il y a des groupes humains génétiquement inférieurs à d'autres (ce qui n'a pas de sens). Parler de racisme pour n'importe quoi finit par vider ce terme de son sens. L'hostilité envers des étrangers est condamnable mais n'est pas un racisme. Rejeter les mœurs d'un autre groupe humain peut très bien se justifier et n'est pas un racisme. Dans la discrimination, une personne est rejetée en raison de ses origines, de la couleur de sa peau ou de ses différences avant même de la connaître, ce qui est condamnable. Mais considère-t-on alors sa nature comme inférieure ? Si c’est le cas pour certains, pour la plupart elle est rejetée par crainte de la différence ou par conformisme, ce qui distingue cette discrimination du racisme. Si une partie de la population subit une discrimination, elle peut se sentir stigmatisée et la subir comme un racisme, assimilant cette situation au port de l’étoile jaune par les juifs, ce qui est encore un amalgame, car le plus souvent la population visée arbore elle-même les stigmates de ses particularités auxquelles elle tient, les signes religieux « ostentatoires » en sont un exemple, les manifestations caricaturales de la Gay Pride, un autre.

     


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  • Certains craignent que la future constitution libyenne ne respecte pas les droits de l’homme, qu’ils se rassurent : elle ne respectera QUE les droits de l’homme.

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    Dessin de Philippe Geluck paru en 2007


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  • « En arrivant dimanche à l’émission BFMTV 2012-Le Point-RMC, Xavier Bertrand avait à la main…deux cravates. Une rouge, une bleue. Histoire de ne pas risquer d’arborer les mêmes couleurs qu’un adversaire lors d’un débat. » (Le Point du 27110/11)

     

    Buffet clownJe suppose que ce principe de précaution lui a été conseillé par un communicant payé à prix d’or (sur les deniers publics). C’est à ce genre de détail que l’on voit la profondeur de la réflexion d’un homme d’Etat. Car imaginez que son adversaire dans un débat arbore la même cravate que notre ministre, ce qui, il faut bien le dire, est assez horrifiant, qu’adviendrait-il ? D’abord, n’ayant aucun signe de reconnaissance, les spectateurs, un peu distraits, pourraient confondre physiquement les deux débatteurs. Ensuite les spectateurs, un peu débiles, pourrait confondre leurs idées (lorsqu’elles existent) ne sachant pas de quel bord elles viennent. Enfin, les spectateurs, un peu endormis, pourraient croire que les deux adversaires sont du même bord.

    On ne peut qu’admirer le sang-froid de nos dirigeants qui, au milieu d’une tempête qui menace de les faire sombrer, n’oublient pas de songer à leur tenue vestimentaire pour aider le dur travail cérébral des demeurés que nous sommes.

    Le diable se niche dans les détails, la bêtise aussi.


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    Quand vous donnez au moins une fois aux fondations et associations qui tentent de recueillir des fonds pour une bonne cause : soutenir la recherche portant sur une maladie grave, alléger les souffrances d’une population, fournir de la nourriture à des enfants qui meurent de faim ou appareiller les membres perdues sur des mines que des sociétés riches vendent aux belligérants qui, au milieu de la pauvreté, ne manquent pas d’argent pour les acheter – alors - quand vous donnez au moins une fois, vous êtes régulièrement sollicités. Et si vous êtes un peu las de ces sollicitations et que vous décidez de ne pas apporter cette fois votre obole dont la destinée, en fait, vous échappe, vous avez mauvaise conscience et vous vous sentez mal à l’aise.

    Car la sollicitation, envoyée par la poste, est faite en sorte de vous culpabiliser si vous vous abstenez. On vous dit que votre don va permettre de trouver le traitement de la maladie (sous-entendu : si vous ne donnez pas, on ne trouvera pas…). On vous montre des images terribles d’enfants faméliques que vous allez sauvez, des amputés claudiquant sur des béquilles qui n’attendent que l’appareil que vous allez payer. On y joint une enveloppe de retour déjà timbrée, un petit ouvrage fait par un handicapé, un petit cœur attendrissant…Comment pourriez-vous jeter cela à la poubelle ? Vous êtes remercié d’avance pour votre don, c’est eux qui vous font un don avant même de savoir si vous allez en faire un.

    Alors, vous vous sentez coupable et j’en ai marre de me sentir coupable alors que je n’ai rien fait !

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    Certaines maladies deviennent des causes nationales : tuberculose (jadis), cancer (qui n’a jamais cessé de l’être), SIDA, Maladie d’Alzheimer etc…Et chaque maladie se pousse du col pour accéder au podium. La concurrence est forte et les crédits  comme la compassion sont limités. Les associations ne ménagent pas leurs efforts et elles ont raison. L’idéal est d’entraîner un homme politique dans leur sillage. Des présidents ont eu leur « plan » pour une maladie qui se trouve ainsi associée à leur nom : Chirac, c’est le cancer, Sarkozy, c’est l’Alzheimer.

     

    Aujourd’hui, on assiste à un court-circuit et une inversion : un médecin, le Pr. Victor Izraël, pour « défendre » un groupe de maladies, en l’occurrence les cancers, veut se présenter à l’élection présidentielle avec pour seul programme trouver plus d’argent à consacrer à une pathologie qui – entre nous – n’a jamais été négligée (en son temps, le Pr. Léon Schwartzenberg n’hésitait pas à verser des larmes à la télévision en disant qu’il fallait donner la légion d’honneur à tous les cancéreux).

     

    On assiste de plus en plus au mélange de la politique et de la médecine. On ne peut pas dire que c’est un couple contre nature car la seconde dépend de la première, la dépendance étant celle des moyens. Mais parfois le mélange va plus loin au détriment de la médecine : manifestations de malades dans les rues et lors de l’apparition du SIDA, Act-up accusait le gouvernement de laisser mourir un peuple homosexuel décimé (on se demande ce que le gouvernement pouvait bien faire à l’époque pour l’éviter)  et où la politique et le politiquement correct sont venus perturber la démarche médicale en réprouvant, notamment, le dépistage systématique de la contamination pour ne pas stigmatiser les malades qui étaient, pour la plupart, homosexuels. Récemment encore, on a assisté à un lever de boucliers lorsqu’une ministre a parlé de populations à risque, alors que pour bien faire, il eut été plus correct de parler de comportements à risque.

     

    Mr le Pr. Izraël ne mélangez pas la politique et la médecine. Laissez aux politiques le soin de faire de la politique, y compris l’organisation du système de santé pour laquelle ils doivent cependant consulter les médecins, et aux médecins celui de traiter les maladies en espérant que les politiques leur en donneront les moyens (comme c’est leur rôle), sans passer par ces causes nationales qui ont surtout des effets d’annonce.


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  • Libye freedomSale temps pour les femmes


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    Les centrales nucléaires sont potentiellement dangereuses. Les accidents – et ils n’ont pas manqué – risquent de contaminer des populations entières et d’exclure pour longtemps les territoires contaminés, quand aux déchets radioactifs issus de leur fonctionnement, ils vont dans l’avenir farcir la terre ou les mers pour des siècles.

    Mais avant de subir les choses en grand, nous pouvons être soumis aux méfaits d’une toute petite centrale nucléaire individuelle : la tomodensitométrie ou scanner utilisant les rayons X. Comme chacun sait, c’est un examen d’imagerie du corps remarquable, souvent indispensable pour porter un diagnostic en médecine, à condition de ne pas céder à la facilité. Les scanners représentent ainsi 10% des examens d’imagerie médicale, ce qui n’est pas sans inconvénient, car ils représentent aussi 58% des doses de radioactivité délivrées aux malades, et en raison de leur intérêt, leur utilisation a tendance à augmenter.

    L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s’alarme de cette situation en soulignant qu’ « Un scanner du corps entier peut délivrer l’équivalent d’une dose de radiations (20 millisieverts) qu’un travailleur du nucléaire ou un radiologue ne doit pas dépasser en une année ».

    L’IRM qui n’émet pas de radiations serait évidemment préférable mais coûte deux fois plus cher et les délais pour en obtenir un sont plus longs. L’ASN – dont c’est le rôle - n’a pas tort de recommander l’utilisation à bon escient du scanner, mais si cet examen est largement utilisé, il est rarement répété dans l’année pour un même individu et il intéresse le plus souvent qu’une région du corps. L’ASN doit sûrement avoir d’autres motifs de préoccupation.


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  • Michel-Ange-david.jpgUne des préoccupations masculines, surtout pour les hommes jeunes ou d’âge moyen, porte sur la taille de leur pénis. Préoccupation qui, pour certains, vire à l’inquiétude lorsqu’ils sont persuadés que leur attribut a une taille insuffisante, au-dessous de la norme, et quasiment indigne d’être montré.

    C’est ainsi que les chirurgiens sont l’objet de demandes croissantes et « pressantes d’interventions chirurgicales correctrices ». Or le plus souvent le chirurgien, déçu, a entre les mains un pénis de dimension normale. Lassés de ces demandes excessives, il a paru essentiel aux membres de l’Académie nationale de chirurgie de « sensibiliser le public à l’inutilité et au risque de toute chirurgie sur un pénis de dimension normale et physiologiquement actif ». Et afin que les choses soient claires, ils se sont livrés à une mise au point destinée à tous ces hommes angoissés après avoir abaissé leur regard vers leur signe extérieur de virilité, qu’ils sachent que la longueur moyenne d’un pénis au repos se situe entre 9 et 9,5 centimètres, tandis qu’elle peut atteindre entre 12,8 et 14,5 centimètres en érection. Mais peut-être ai-je, en révélant ces dimensions, angoissé sans le vouloir certains de mes frères qui s’empresseront de mesurer leur attribut avec un mètre-étalon pour s’apercevoir que le leur, dont ils étaient peut-être fiers, n’atteint pas les normes ci-dessus.

     

    Plus que la taille du pénis, c’est la façon de s’en servir qui compte. Au Zimbabwe, Netsai et Sophie Nhokwara, 24 et 26 ans, et Rosemary Chakwizira, 28 ans, elles, savaient s’en servir. Prenant des hommes dans leur voiture, elles sont soupçonnées d’avoir violé 17 auto-stoppeurs, dont un militaire et un policier, en utilisant une décoction stimulant la libido et un spray laissant leurs proies inconscientes. Ce gang de violeuses a été arrêté à la suite d’un accident de la route, ce qui a permis à la police de retrouver dans le coffre de leur voiture 31 préservatifs usagés. Si ces dames indignes se servaient du pénis de ces messieurs, c’est essentiellement pour prélever leur sperme dans des préservatifs. Apparemment, ce trio déluré avait plus la fibre commerciale qu’amoureuse car il conservait le sperme des victimes à des fins rituelles. En Afrique du Sud, voisine du Zimbabwe, la semence humaine est une marchandise très prisée : les préservatifs remplis de sperme pouvant atteindre jusqu’à 3 000 rands (275 euros), quelle que soit la taille de l’instrument donneur.

     

    Michel-Ange : « David »


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    st-thoscope.jpgLe 29/09/11, à Bahreïn, 20 médecins ont été condamnés à 15 ans de prison pour « activité hostile au gouvernement ». Ces médecins ont eu pour principal tort de soigner des manifestants, aussi bien que des représentants des forces de l’ordre. Un appel pour que soit revue cette condamnation a été relayé par le Lancet.

    J’ignore si dans cet émirat les médecins prêtent un serment semblable à celui d’Hippocrate, mais leur attitude courageuse laisse à penser qu’ils exercent leur profession dans l’honneur et on ne peut que leur rendre hommage.

     

    Nous étions, il y a peu, les copains de Kadhafi, dont une des spécialités était de tuer des innocents en envoyant ses sbires de par le monde. Peut-être que ses délires amuseront les fréquentations de l’enfer. Mais nous sommes toujours les copains de ces dictateurs des sables, le cul assis sur des nappes de pétrole, dont ils ne connaissaient ni l’existence, ni l’intérêt, ni la façon de les exploiter et dont ils tirent les bénéfices leur permettant d’acheter ceux qui les ont rendus riches, et en détenant ce que nous voulons, ils nous amènent à devenir leurs complices.


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