• Magritte-pipe.jpgIl est certain que le fait d’être l’exécuteur testamentaire de Mme Bettencourt avec  son ancien ami d’enfance François-Marie Banier, tâche pour laquelle une rémunération d’un million d’euros aurait été prévue, est une motivation suffisante pour que le Pr Gilles Brücker  s’efforce de démontrer que sa patiente a toute sa lucidité et notamment lorsque ces dispositions ont été prises.

    Il va sans dire que l’intéressé met toute sa conscience professionnelle à soigner sa patiente et s’efforcerait de la maintenir en vie dans le cas où celle-ci serait menacée. Mais tout de même, il y a là un mélange des genres qui justifie que le conseil de l’ordre des médecins se penche sur la question, car l’article 909 du code civil ne précise-t-il pas que : « Les docteurs en médecine ou en chirurgie, les officiers de santé et les pharmaciens qui auront traité une personne pendant la maladie dont elle meurt, ne pourront profiter des dispositions entre vifs ou testamentaires qu'elle aurait faites en leur faveur pendant le cours de cette maladie », une règle reprise par l’article 52 du code de déontologie. Maître Tourné, avocat du Pr Brücker, considère, lui, comme « scandaleuse » la « publicité donnée à cette affaire ». Curieux, ce n’est pas l’affaire qui est scandaleuse, le scandale est qu’on en parle.

    Qu’allait donc faire l’imprudent Pr Bückner (et sa compagne) dans cette galère ? Pas de chance. L’affaire Woerth-Bettencourt est décidemment tentaculaire. Tirer sur un fil qui dépasse, on ne sait jamais jusqu’où ça va aller.

    Cela me rappelle un fait divers ancien (aucun rapport avec ce qui précède) survenu, je crois, en Angleterre, où un médecin était le bénéficiaire des testaments de ses patientes qu’il achevait en douceur pour en bénéficier.


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  • SAL’ D’OP. Espace où la burqa est obligatoire.

     

    SALLE D’ATTENTE. Lieu où les malades s’observent en lisant des journaux périmés.

     

    SANTE. Nom donné à un ministère. «  La santé n’est qu’un mot, qu’il n’y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire » (Jules Romains, Knock). « On peut se sentir bien portant […], mais l’on ne peut jamais savoir que l’on est bien portant (Emmanuel Kant, Conflit des facultés).

     

    SAVOIR-VIVRE. « Un homme qui meurt juste avant une opération a du savoir-vivre » (Mme O, infirmière de salle d’opération).

     

    SCIENCE. Le médecin doit s’asseoir dessus.

     

    SECRET MEDICAL. C’est l’un des secrets les mieux gardés, étant donné le nombre de personnes qui veillent sur lui : le médecin traitant, les spécialistes, le patient, sa famille, ses amis, le médecin conseil, souvent le médecin d’une compagnie d’assurances, les médecins hospitaliers, les étudiants en médecine, les infirmières, les aides-soignantes, les équipes des services d’exploration, les secrétaires, les médias et la direction de l’hôpital s’il s’agit d’un personnage connu et enfin les acteurs d’un procès éventuel. On se demande comment un secret aussi bien surveillé peut encore être dévoilé et donner au Conseil de l’Ordre l’occasion de sévir.

     

    SECURITE SOCIALE. Paie mais rien n’est réglé.

     

    SELECTION. S’appliquera de moins en moins aux étudiants en médecine et de plus en plus aux malades.

     

    SERMENT D’HIPPOCRATE. Serment d’hypocrite.

     

    SEXE. Occupe plus la tête que la culotte

     

    SEXOLOGIE. « Il m’avait toujours semblé que lorsque la sexualité tend à se muer en sexologie, la sexologie ne peut plus grand chose pour la sexualité » (Romain Gary,  Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable). 

     

    SIDA. Pandémie redoutable qui cesserait de s’étendre si ces messieurs se donnaient la peine de se couvrir avant d’entrer dans l’inconnu.

     

    SILICONE. Quand on a un petit creux.

     

    SLIPAUSSI ? Vêtement caractéristique du consultant mâle au moment du déshabillage. 

     

    SOCIETES SAVANTES. N’exagérons rien. 

     

    SOINS PALLIATIFS. Traitement enjoué de l’agonie 

     

    SOLEIL. Nous en sommes dépendants avec un risque d’overdose. 

     

    SOLUTION. « Il n’est pas de problème qui résiste à l’absence de solution » (docteur Queuille, Président du Conseil sous la IVème République).

     

    SOMMEIL. Les insomniaques en rêvent. 

     

    SONNETTE. D’abord la trouver, ensuite ne pas craindre de s’en servir, enfin espérer un résultat.

     

    SOUFFRANCE. « Et la souffrance des autres on peut très bien y demeurer insensible. » (Mishima, Le Pavillon d’or). Il a fallu longtemps pour que les médecins finissent par ne plus souffrir la douleur des autres. 

     

    SPECIALITES. A goûter avec modération. «  On fait le foie, on fait le cœur, on fait les pieds, personne ne fait l’homme (J.Lebeau, sur Europe1 le 4 février 2003). 

     

    SPERMATOZOÏDES. Concurrents dans une lutte pour la vie.

     

    SPERME. Denrée précieuse conservée dans des banques. Comme toutes, elle se dévalue : la qualité du sperme à diminué de 1% environ dans les pays développés depuis cinquante ans.   

     

    SPORT. A bonne presse, surtout pour les articulations qui s’usent et les disques qui s’écrasent.

     

    STAFF. Réunion du personnel médical d’un service hospitalier, pseudo démocratie de type athénien où seuls les « notables » du service ont droit à la parole.

     

    STATISTIQUES. « La statistique est la première des sciences inexactes » (les Goncourt) Il s’agit de calculs théoriques sur un échantillon souvent peu représentatif dont on tire des recommandations pour la pratique médicale quotidienne concernant une population différente.

     

    STERILISATION. Permet d’utiliser ses instruments sans avoir peur des conséquences.

     

    STETHOSCOPE. Symbole du corps médical. Les chirurgiens qui ne s’en servent pratiquement jamais le mettent souvent autour du cou pour les interviews.

     

    STRATIFICATION DES RISQUES. Recueil des caractéristiques d’un malade pour déterminer les probabilités de son devenir. Concept pouvant se résumer ainsi : plus le patient a d’anomalies, plus sa maladie est grave.

     

    STRESS. Permet d’attribuer à autrui ses propres faiblesses. 

     

    SUTURE. Réunit les lèvres. A distinguer du baiser.


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  • APPARTEMENTS DE FONCTION DES MINISTERES ( d'après le Canard Enchaîné du 25/08/2010)

     

    Ministres

    Déclarations des ministres

    Journal officiel du 3/08/2010

    Alliot-Marie / Hortefeux

    (ministère de l’intérieur)

    117 m2

    224,11 m2

    Alliot-Marie (Justice)

    60-70 m2

    1 chambre, 1 bureau, 1 salle de bain

    138 m2

    4 pièces, 3 salles de bain, 1 WC

    Devedjan (Relance)

    80 m2

    153 m2 (VIIe)

    Besson (Immigration-identité)

    « Pas très grand »

    196,54 m2

    Darcos (Education)

    Pas de réponse de Chatel

    114 m2

    167 m2

     

    Il n’y a pas que les nez qui s’allongent

     


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  • VIH.jpg« Alors qu’il avait été relaxé en première instance en 2009, un homme de 32 ans, footballeur professionnel, a été condamné hier par la cour d’appel de Rennes à 30 mois de prison dont six ferme pour avoir transmis le sida à une jeune femme de 17 ans (au moment des faits), alors qu’il connaissait sa séropositivité. »

    En 2008, à la suite de la conférence mondiale sur le Sida de Mexico, un texte, rédigé à l’initiative d’Act up. demandait « … que les plaintes [concernant la transmission du SIDA] soient classées sans suite et que les procureurs cessent de requérir des peines à l’encontre des séropositifs et qu’ils comprennent que de telles sentences font le jeu de l’épidémie »

    Les associations de défense de séropositifs justifient cette position par le risque de stigmatisation des malades, la mauvaise prise en charge des séropositifs en prison et avance que la victime est également responsable, puisqu’elle n’a pas suivie les impératifs de la prévention qui doit concerner également les hétérosexuels, l’utilisation des préservatifs devant être la norme pour tout le monde.

     

    Je me permets de faire  quelques remarques sur cette argumentation :

    1° Je ne vois pas en quoi la condamnation de quelqu’un qui a transmis le VIH en pleine connaissance de cause fait le jeu de l’épidémie. N’est-ce pas l'inverse ?

    2° Stigmatiser un imbécile dangereux et malveillant ne me parait pas excessif et ne conduit pas, à mon avis, à la stigmatisation de l’ensemble des malades qui pour la plupart ont une attitude responsable.

    3° Je rappelle que le préservatif se met sur le sexe de l’homme et que la femme est obligé de faire confiance à son partenaire masculin, sauf à refuser tout rapport non protégé avec un inconnu (ce qui serait une bonne chose). Le cas est le même si une femme n’avertit pas l’homme de sa séropositivité et ne l’engage pas à se protéger. Si un partenaire fait confiance à l'autre, cela n'exonère pas le séropositif de sa responsabilité.

    4° Si les homosexuels, qui ont souvent de multiples partenaires, doivent impérativement utiliser le préservatif, considérer que le préservatif s’impose à l’ensemble de la population comme une norme me parait discutable.

    5° Enfin, classer sans suite toutes les plaintes laisserait impunie la volonté de nuire.


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  • Récemment les médias ont rapporté une usurpation d’identité que l’on a mis un certain temps à découvrir : un délinquant avait usurpé l’identité de son frère, il commettait des délits et c’est son frère, innocent, qui purgeait les peines.

    Mais l’usurpation d’identité est chose commune et elle peut même durer des siècles.

    Ainsi les dictateurs parlent au nom du peuple et s’efforcent de le faire taire pour qu’il n’y ait pas de contestation. Le dictateur commet des délits et c’est le peuple qui purge les peines. Dans les démocraties, les hommes politiques parlent également au nom du peuple et lui fait dire ce qu’ils veulent : « les Français demandent que…ça n’intéresse pas les Français…etc ».  Bien sûr ils peuvent se baser sur des sondages « représentatifs » qui ne représentent en fait que 0,0000166 de la population française.

    Et que dire des prophètes, des prêtres, des popes, des papes, c’est pire (là, je suis allé en P). Ils parlent tous au nom de Dieu, un mec qu’aucun n’a rencontré, ou alors ils connaissent quelqu’un qui a rencontré quelqu’un qui a vu quelqu’un…Chaîne interminable et le dernier de la chaîne aurait vu un envoyé de Dieu, mais personne n’était là pour le constater.

    Ils parlent tous au nom de Dieu et en quels termes définitifs ! « Dieu a dit que…Dieu veut que…Vous insultez Dieu !… ». Qu'en savent-ils ? Ont-ils chacun un téléphone rouge branché sur le Ciel par l’intermédiaire d’un satellite consacré ? Pour une usurpation d’identité, c’est une usurpation d’identité ! Et combien de victimes innocentes ont payé pour ce délit !

    Et quelle outrecuidance de prétendre connaître les états d’âme de Dieu !

    Mais parler à la place de Dieu n’est-ce pas un blasphème ?

    Tiens, je demanderai son avis à Dieu la prochaine fois que je le verrai et je vous en ferai part.


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  • rembrandt-vieil-H-en-rouge.jpg

     Rembrandt : « Vieil homme en rouge »

     

    Lorsqu’une personne âgée de plus de 70 ans est le héros malheureux d’un fait divers (comme cet homme de 73 ans, je crois, qui a blessé les deux femmes venues le cambrioler), les médias parlent souvent de vieillard. Ce terme semble réservé au bon peuple d’en bas, car il n’est jamais utilisé pour le peuple d’en haut : homme politique (par ex. Chirac ou Pasqua), intellectuel (comme Lévi-Strauss mort à 101 ans) ou pour une personne à la tête d’une grande fortune (on dit que Mme Bettencourt est une dame âgée, mais on ne dit pas que c’est une vieillarde).

    Le terme de vieillard implique le grand âge mais également une connotation de décrépitude. Ce qui veut dire que les médias éprouvent du respect pour le peuple d’en haut en évitant de le dévaloriser mais ne se privent pas de le faire pour le menu fretin.

    Peut-être que cette façon de voir est-elle spécifique de la société occidentale car dans d’autres parties du monde comme en Asie ou en Afrique, il existe un respect des plus anciens à qui il est attribué une sagesse liée à leur expérience (bien qu’un proverbe chinois considère que l’expérience acquise n’est qu’une lanterne accrochée dans la dos n’éclairant que le chemin déjà parcouru). Ce respect va même au-delà de la mort avec le culte des ancêtres.

    La société occidentale est coupée en tranches générationnelles sur le plan socio-économique mais également familial, avec des contacts restreints ou forcés entre les générations et rarement une imbrication souhaitée. Mais à ce découpage quasi communautaire vient s’ajouter une inégalité du traitement médiatique selon la classe à laquelle on appartient.  


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  •  

     J’ignore si aux jeux olympiques il existe une épreuve de boomerang mais dans le cas où elle n’existerait pas, la France devrait œuvrer pour qu’elle fasse partie des jeux. Elle possède en effet au sein de l’équipe gouvernementale des champions de haut niveau pour cette spécialité. Il suffit qu’un membre de cette remarquable équipe envoie énergiquement une initiative pour qu’elle lui revienne avec la même force au point de l’ébranler.

    On ne peut pas dire, par exemple, que l’expulsion des Roms ait contrevenue aux lois de la République, mais on ne peut qu’admirer l’effet boomerang obtenu qui se traduit par :

    1° Le retour probable, un jour ou  l’autre, de la plupart des expulsés lorsqu’ils auront dépensé la somme qui leur a été allouée.

    2° Les protestations indignées non seulement de l’opposition, des associations dites humanitaires, mais également de représentants de l’Eglise catholique et même de supporters de l’équipe.

    3° Le froncement de sourcil des instances européennes et même internationales

    4° Des remarques offusquées de la part des pays dont les Roms sont les ressortissants, car fort mécontents de ne pas pouvoir s’en débarrasser. Ce qui est finalement un comble puisque ces communautés sont plus mal traitées chez eux qu’en France (ce qui explique le désir de quitter leur pays).

    Dans une note de février 2010 le Conseil de l’Europe a rappelé qu’en Bulgarie il n’a été pris aucune disposition pour garantir« une eau propre dans les quartiers roms », que l’assistance médicale laisse à désirer, que les discriminations dans ce pays sont nombreuses tel le refus d’envoyer des ambulances dans les camps où vivent les roms ou encore la ségrégation des femmes dans les services de maternité. En Roumanie, pays où on se dit heurté par l’attitude de l’équipe de France, la note du conseil européen a également signalé – entre autres - la séparation entre les Roms et les autres parturientes dans les hôpitaux. En Tchéquie et en Slovaquie, des pratiques plus extrêmes encore ont été épinglées par l’Europe : la stérilisation forcée. « La question de la stérilisation forcée – qui a été signalée au rapporteur pendant sa visite en République Tchèque – soulève de grandes inquiétudes et sera traitée en détail dans l’avis de la Commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes »

    Une telle habileté dans le maniement du boomerang par l’équipe de France ne peut que forcer notre admiration.


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  • Mac-Do-3.jpgJe n’ai pas l’expérience des hamburgers. Je crois n’en avoir mangé qu’un seul et sans doute par maladresse, ayant perdu de la souplesse dans mes articulations temporo-maxillaires, je n’ai pas trouvé ce met très commode à ingurgiter. Les jeunes aiment les déguster par goût et pour des raisons économiques et en tout cas sont capables d’en gérer la consommation, ce qui fait un peu mon admiration.

    Je m’étais attaqué à un hamburger de taille modeste, mais les hamburgers géants me laissent perplexe et ne me semblent pas dénués de danger. Pour les ingurgiter il faut, en effet, ouvrir la bouche de 8 centimètres ! D’ailleurs M. Hsu Ming-lun, de l’Université nationale Yang-Ming à Taïwan, s’en alarme aussi en constatant, dans le China Daily, la multiplication des problèmes de mâchoires et les dentistes de l’île réclament l’interdiction des burgers géants vendus par deux enseignes de fast-food ou, à défaut, une mise en garde pour le consommateur. Ce que je fais ici.

    Malgré quelques efforts des marchands de fast-food, les hamburgers (outre la luxation de la mâchoire) favorisent l’obésité et contiennent des graisses non recommandables qui risquent d’arrondir le taux de cholestérol au chiffre supérieur.

    Jadis en salle de garde j’avais, par plaisanterie, proposé de commercialiser des huitres pour insuffisant cardiaque, chacune enrichie d’un peu de diurétique pour éliminer le sel (néfaste pour cette maladie) contenu dans l’huitre. Finalement cette idée n’était pas si farfelue, puisque des médecins ont récemment proposé d’ajouter à chaque hamburger une petite dose de statine, médicament capable d’abaisser efficacement le taux de cholestérol.

    Ce qui me rappelle un film où une jeune femme mettait un comprimé  dans son verre de champagne et comme on lui demandait pourquoi, elle répondait : « j’adore le champagne mais ça me donne mal à la tête, alors j’y mets un comprimé d’aspirine. »

     

    Bon appétit.


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    Pakistan3.JPG

    A partir d’une photo prise au Pakistan (Arif Ali /AFP) et publiée par Le Point du 19/08/10

     

    MANNE

     

    Hérissant les corps agglutinés

    Des bras se tendent vers le ciel

    Comme des branches dénudées

    Sous une pluie providentielle

     

    De ses pattes le grand oiseau de fer

    Frôlent les têtes dressées pour la becquée

    Les faces crispées par un espoir amer

    Bouches ouvertes et ventres affamés

     

    Les hommes et les enfants déguenillés

    Dressent leurs mains dans un même geste

    L’oiseau n’a peut-être plus rien à donner

     

    Un homme s’enfuit courant le dos courbé

    Serrant à deux mains la manne céleste

    Pour que personne ne puisse la dérober

     

    Paul Obraska


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  • Christian Estrosi, le ministre de l’industrie, industrieux au point de disposer de deux appartements de fonction à Paris (Pourquoi deux ? Et pourquoi les deux  à Paris puisqu’une bonne part de l’industrie française se trouve à l’étranger ?), a déclaré le 9 août dernier : « Français ou voyou, il faut choisir. ». Qu’est-ce à dire ? Un Français ne peut-t-il pas être voyou ? Discrimination intolérable !

    Qu’adviendra-t-il d’une partie de nos élites ?

    Certes, ce ne sont pas des bandes organisées (elles seraient même plutôt désorganisées), mais elles ont leurs parrains et leurs affiliés qui leur restent fidèles pour ne pas être exclus de la soupe (qui n’a rien de populaire).

    Certes, elles n’agressent pas les vieilles dames mais les exploitent sournoisement.

    Certes, elles ne volent pas, mais soulagent les naïfs en leur faisant miroiter des promesses, se livrent à un habile chantage pour extorquer des fonds, plongent parfois leur main dans la caisse commune pour satisfaire quelque fantaisie personnelle ou s’expatrient pour ne pas payer leurs dettes.

    Certes, elles ne tuent pas (encore qu’elles traînent un Boulin) mais poussent parfois au suicide et le font par procuration en vendant des armes à ceux qui font leurs commissions.

    Alors les représentants de cette élite ne pourraient pas rester Français ?

    Et là nous ne parlons que de la crème (qui donne parfois la nausée), mais qu’en est-il des pauvres ? Certains n’affirment-t-ils pas que si l’on devient voyou c’est par nécessité ? Les voyous ce sont des pauvres qui sont devenus voyous que pour sortir de la pauvreté. Il est donc logique de ce point de vue de conclure que tous les pauvres sont destinés à devenir voyous. Bigre ! Cela fait du monde !

    On voit que la France risque de se transformer en voyoucratie et ne faudra-t-il pas dire dans l’avenir : Français ou honnête, il faut choisir.

     

    Magritte-pipe.jpg


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