• 192. Comment jouir sans entrave au frais du contribuable

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    Des études aux USA et en France ont montré que la prescription de Truvada (association d'antirétroviraux) diminuait nettement (mais pas absolument) le risque d'une contamination par le virus du SIDA chez les homosexuels séronégatifs, aux multiple partenaires, notamment occasionnels, lorsqu'elle encadrait un rapport sexuel anal susceptible d'être contaminant, et non protégé par un préservatif.

    A la fin de mon article sur le sujet : 165. Convenance inconvenante, je me posais les questions suivantes :

    Doit-on appliquer un traitement, certes bien toléré mais qui n’est pas dénué d’effets secondaires, à des gens en bonne santé (séronégatifs) ?

    Doit-on le prescrire uniquement pour permettre à ceux qui sont le plus exposés à la contamination par le VIH de prendre des risques et de ne pas utiliser le préservatif ?

    Le bien-fondé du remboursement par la sécurité sociale se posera. Le prix du Truvada est de l’ordre de 500 euros pour 30 comprimés ! Faut-il pour satisfaire des convenances très personnelles (multiplicité des partenaires, rapports anaux) que le contribuable débourse 50 euros (3 comprimés) à chaque fois que le bénéficiaire éprouve l’envie de s’envoyer en l’air à son goût ?

    Il me semblait que poser la question, c’était déjà avoir la réponse. Mais je concluais que la polémique était à venir, car l’argument sérieux probablement avancé serait celui de l’intérêt de cette prophylaxie pour réduire le nombre de contaminations (ce que l’usage régulier du préservatif serait également capable de faire).

    La réponse de Marisol Touraine ne s'est pas fait attendre : et elle n'est pas celle que j'avais suggérée. Pour ma part, il me semblait aller de soi qu'il était préférable d'avoir un minimum de prudence et de se protéger par un préservatif, plutôt que de demander à la société de prendre en charge les frais de ses frasques sexuelles. Mais faire appel au sens des responsabilités (pour une fraction des homosexuels) c'est faire preuve d'une grande naïveté.

    Marisol qui ne semble pas supporter que les homosexuels masculins subissent la moindre contrainte dans l'épanouissement de leur libido, a préféré annoncer le 23 novembre 2015, la promesse du remboursement à 100% de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour le début 2016, répondant ainsi aux attentes pressantes des associations de lutte contre le SIDA qui s’étaient récemment exprimées. Dommage que cette promesse ne se soit pas concrétisée avant les fêtes de fin d'année, période particulièrement propice pour s'envoyer en l'air.

    Soulignons que la ministre de la Santé, court-circuite ainsi la procédure officielle qui supposait l’intervention de l’ANSM et de la Haute autorité de Santé (HAS) avant de prendre une décision. A noter également que s'il est envisagé de rembourse une trithérapie particulièrement coûteuse, il n'a jamais été envisagé de rembourser le préservatif, bien plus efficace et bon marché.

    Et ça va faire du monde, même si l'on ne suit pas les recommandations de l'OMS qui préconise la PrEP pour tous les homosexuels (HSH). Selon un rapport récent : « 1,6 % des hommes de 18 à 69 ans déclarent avoir eu au cours des 12 derniers mois des rapports sexuels avec une personne du même sexe et, dans l’enquête presse gays et lesbiennes 2011, 16 % des HSH non infectés par le VIH et 55 % de ceux ignorant leur statut sérologique disent avoir eu au moins une pénétration anale non protégée avec des partenaires occasionnels et sans aucune pratique de réduction de risque discernable dans les 12 derniers mois ».

    Par contre, le comité d’experts qui s'était penché sur les indications de la PrEP n'a pas recommandé sa mise en place au sein des couples hétérosexuels sérodifférents, dont la prévention passe pour lui par l’utilisation du préservatif et un traitement bien suivi.

    Encore une discrimination : que les hétérosexuels en couple mettent des capotes (ce sont donc des gens responsables), mais surtout pas les homosexuels dispersés et menacés. Comme c'est mignon !

    Cependant, en étant réaliste, et comme il est impossible d'imposer l'utilisation régulière du préservatif, dans leur propre intérêt, à des gens irresponsables, si l'on met en balance le coût du traitement chronique de l'infection à VIH, et le coût de la prophylaxie pré-exposition qui permettrait d'éviter un nombre conséquent de contaminations, le traitement "à la demande", même remboursé, pourrait peut-être se révéler plus avantageux sur le plan économique que son absence. Comme quoi les calculs sont parfois vicieux, mais j'ignore s'ils ont été faits.

    « Le cauchemar de SarkozyQuand la maison brûle »

  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Novembre 2015 à 18:11

    Totalement absurde mais conforme à l'idéologie de cette gauche "gay friendly".

      • Lundi 30 Novembre 2015 à 18:26

        Comme je m'efforce d'être objectif. A la réflexion, j'ai ajouté un paragraphe à la fin de mon article, mais j'ignore si l'estimation a été faite, à ma connaissance, je ne l'ai vue nulle part.

         

    2
    Lundi 30 Novembre 2015 à 18:43

    Et toute cette bande de "gay" luron prendront leur pied avec notre fric! C'est bien une idée de gauche, et de débauchés!

    C'est sur toutes ces constations homo que les autres nous canardent en nous traitant de "cochons"! et sur ce point je les rejoindrai...

    3
    Lundi 30 Novembre 2015 à 18:58

    Pour ce qui me concerne, chacun est libre d'avoir la sexualité qui lui convient, si elle n'est pas agressive et en prenant ses responsabilités. L'abandon du préservatif conduit à des dépenses de santé inadmissibles.

    4
    Mardi 1er Décembre 2015 à 09:03

    Diantre, vous habitez un quartier d'exhibitionnistes bad

    5
    Mardi 1er Décembre 2015 à 10:08

    C'était "La gay pride",  Nantes est géré par des socialos j'ai nommé ayraut qui est d'ailleurs, loin d'être un héros. On essuie cela tous les ans! C'est plutôt dégueu! vous ne trouvez pas ? Alors  à bat la tolérance!

     Je peux vous affirmer que je n'ai pas apprécié cela, et j'ai du faire un grand détour pour rentrer chez moi!

    6
    Mardi 1er Décembre 2015 à 10:27

    Je trouve que le communautarisme basé sur l'orientation sexuelle est irritant, et la "Gay pride" parfaitement ridicule, quant au "pride" je ne vois vraiment pas où est le motif de fierté.

    7
    Mardi 1er Décembre 2015 à 11:43

    Vicieux, c'est le mot qui convient. Je suis outrée par ce dispositif de confort pour une frange de la société, alors que la pilule de 3ème génération n'est pas remboursée, ni les préservatifs d'ailleurs comme vous le mentionnez. Ils veulent "baiser" entre eux, qu'ils en assument les conséquences !

    8
    Mardi 1er Décembre 2015 à 12:01

    Il y a des homosexuels qui se conduisent pour leur plaisir de façon totalement irresponsables et à leurs risques. Mais juguler une pandémie est aussi une nécessité. Il y a là un véritable chantage :" je désire vivre comme je le veux, à la société de me protéger".

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