• Quelle que soit l’affection que vous avez pour votre ordinateur portable, ne le mettez pas trop longtemps sur vos cuisses. Il a pour vous des sentiments trop chaleureux qui risquent de vous marquer longtemps. Cette chaleur, proche de votre intimité, si le contact est prolongé et répété, peut provoquer une atteinte de la peau (érythème réticulé et pigmenté, voire des lésions plus sérieuses) désignée sous le terme de «  dermite des chaufferettes ». Le cas a été observé chez un jeune homme de 26 ans qui travaillait depuis quelques mois, plusieurs heures par jour, assis,  son ordinateur posé sur les cuisses. Il n’y a pas d’amour heureux.


    10 commentaires
  • "...je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, - toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui  conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés.- On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité." (Charles Baudelaire, "Assommons les pauvres" dans "Le spleen de Paris")


    10 commentaires
  • Le Point paru ce jour rapporte que les élèves de la Business School de Harvard ont rédigé une charte dont l'hebdomadaire cite quelques extraits  : "J'agirai avec la plus grande intégrité" et d'une manière "éthique"; le but d'un dirigeant d'entreprise est de servir "l'intérêt public", de ne pas faire passer avant tout ses "propres petites ambitions" et de respecter les intérêts des actionnaires, collègues, clients...
    20% des étudiants ont signé le texte.
    On peut donc conclure que parmi les élèves de la Business School de Harvard près (sinon la totalité) de 20%  sont des hypocrites.


    "Le docteur Wesley Boyd, de la faculté de médecine de l’Université de Harvard publie dans le New England Journal of Medicine une étude révélant que de grandes compagnies d’assurance maladie et vie américaines, canadiennes et britanniques ont investi au moins 4,4 milliards de dollars dans des sociétés productrices de tabac !" (JIM)
    Paradoxal, n'est-il pas ?


    6 commentaires
  • Le téléphone portable est un bijou de technologie[1]. Qui n’a pas cet objet fétiche à portée de main ?...Les prisonniers. Ceux de la prison Danilo Pinheiro de Sorocaba au Brésil ont voulu réparer cette incapacité et ont fait appel à une bête : le pigeon. En mars dernier les gardiens ont découvert que des pigeons voyageurs apportaient dans des petites sacoches des téléphones mobiles en pièces détachées jusqu’au pénitencier et deux oiseaux ont été capturés en flagrant délit. Les prisonniers ont évidemment du temps pour apprendre aux pigeons nichant dans le pénitencier à transporter des paquets et il faut rendre hommage à ces volatiles pour l’aide, malheureusement interrompue, qu’ils ont apportée à l’humanisation des prisons.

    Il est consolant de constater que dans un monde hyper-communicant, le pigeon voyageur est toujours là et ceci depuis sa promotion divine comme messager légendaire de Noé. Il a traversé les époques à tire-d’aile depuis l’Antiquité à nos jours, échangeant de la littérature épistolaire entre généraux ou annonçant quelque évènement aux gens impatients.

    L’armée française, nostalgique, a, semble-t-il, conservé un colombier au Mont Valérien, à Suresnes et quelques colombiers mobiles. Des hôpitaux se serviraient du volatile véloce pour transporter des produits à analyser vers des laboratoires (de Granville à Avranches)[2]. La NASA lui ferait confiance pour transporter des « secrets-défense » (Il faut savoir que le pigeon voyageur ne sait pas lire, ceci explique cela) et l’US Navy, à Hawaï, a une école de pigeons héliportés, doués d’une excellente vue (les pigeons, pas les hélicoptères), pour le repérage et le sauvetage en mer.

    J’interrompe ici ce survol sur le sujet pour aller chasser un pigeon qui se soulage sur le rebord de ma fenêtre. Personne n’est parfait.



    [1] On ne dit plus « technique », mais  « technologie », ça fait plus riche, comme on ne dit plus « problème » mais « problématique », ça fait plus savant.

    [2] Je n’ai pas vérifié la véracité de cette information un peu étonnante, mais j’avoue que j’aurais aimé exercer dans un hôpital utilisant des pigeons voyageurs. Il y a là une confiance aveugle dans la conscience professionnelle du volatile. J’imagine l’échange suivant : « Et quel est le résultat de mes analyses ? » - « Nous ne l’avons toujours pas reçu, le pigeon n’est pas encore arrivé, que voulez-vous, c’est le printemps… »


    12 commentaires
  • Le Pr Granger, psychiatre à l’hôpital Cochin, a vu le 6 mai dernier sa boîte mail bloquée par la direction générale de l´Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il avait transféré à 800 chefs de service et à la presse le « Tableau prévisionnel des effectifs rémunérés » pour 2009, document encore confidentiel qui prévoit 705 suppressions de postes. Après protestation, le  fonctionnement de la messagerie du Pr Granger a été rétabli le lendemain, en milieu de journée. Mais le censuré s´est aperçu qu´il avait perdu toute la mémoire de ses communications envoyées entre le 4 septembre 2008 et le 7 mai 2009, soit des centaines d´échanges professionnels, y compris avec ses patients. Quelques jours plus tard, il a reçu un courrier intitulé « Diffusion sauvage d´un document administratif » : « Vous n´avez pas respecté vos obligations d´agent public et en particulier l´obligation de réserve qui s´impose à vous », accuse le directeur général, évoquant l´éventualité de sanctions disciplinaires. Les communications entre les chefs de service, jusqu'à présent libres, vont être « modérées » Le service de communication indique qu’« Ils doivent adresser leur projet de mail à la direction de la politique médicale, la réponse est donnée sous 24 heures en semaine…»

    Le Brother est de plus en plus Big


    20 commentaires
  • D’après The New York Times, de plus en plus de New-Yorkais, tendance écologiste, auraient recours aux capacités des vers de terre. Le lombric est en effet capable de manger environ la moitié de son poids par jour et se régale de ce que nous n’aimons pas : les ordures ménagères, et -  bête admirable - ses déjections font un excellent engrais prêt à l’emploi au bout de quatre à cinq mois, c’est le « lombricompostage ». Il faut néanmoins s’adresser à un centre de formation (Lower East Side Ecology Center) avant que vous soit confié un composteur avec son amas grouillant de bons serviteurs susceptibles de continuer leur labeur même en cas d’une absence de ses maîtres pendant trois semaines. Quelques inconvénients ont été signalés : l’odeur de moisi et la tendance des serviteurs à s’échapper de la cuisine.


    6 commentaires
  • Les hommes sont à juste titre fiers d’avoir découvert les antibiotiques (qui, entre nous, est une création de la nature), mais ils arrivent qu’ils soient impuissants sur des germes multi-résistants et notamment sur ce bougre de staphylocoque doré. Dans les ulcères cutanés qui s’avèrent ainsi difficiles à traiter, on a récemment demandé son aide à un rejeton de bête : l’asticot. Cette larve peut être fière de son passé de thérapeute et de grand nettoyeur de chair en décomposition devant l’éternel, qui remonte au moins à l’Empire romain. Donc, des chercheurs de l’Université de Manchester ont utilisé l’asticot sur des plaies infectées par le staphylocoque doré et avec succès ! Obtenant la guérison 12 fois sur 13 avec seulement cinq à six applications et les asticots font actuellement l’objet d’élevage à usage médical…Mais comme l’homme est un ingrat, on les élève aussi pour servir d’appât pour la pêche et dans ce but il existe même des distributeurs automatiques d’asticots, notamment en Grande-Bretagne.


    15 commentaires
  • Il fût un temps où chaque bon médecin tenait soigneusement à jour une fiche pour chacun de ses patients, souvent manuscrite, et dont il était le gardien. Ces fiches, le plus souvent  informatisées, existent toujours (du moins, je l’espère), mais le progrès conduit à vouloir stocker ces données secrètes dans des lieux mystérieux afin qu’elles puissent être partagées. Le système permettant de faire fonctionner ce Dossier médical personnel (DMP, le P voulait dire à l'origine "partagé") parait complexe et onéreux, mais les autorités de tutelle espèrent en tirer des économies. Le Dossier pharmaceutique (qui a ses avantages) est déjà fonctionnel et le Dossier médical personnel, dont l'utilité n'est pas évidente, dans les limbes depuis longtemps, est prévu pour 2010.

    Le 30 avril dernier aux USA, le site Internet du « Prescription Monitoring Program » de Virginie a été « piraté » et les hackers en ont extrait les données de 8 millions 257 378 patients ( 35 millions de prescriptions médicales, numéros de sécurité sociale, informations sur le permis de conduire) et effacé les originaux qu’ils ne restitueraient que contre une rançon de 10 millions de dollars, en menaçant l’organisme de contrôle des prescriptions, s’ils n’obtiennent pas satisfaction, de les vendre au plus offrant.

    Le progrès, ça va encore durer longtemps ?


    28 commentaires
  • Nous avons déjà parlé de l’aide apportée par les sangsues (Chronique médicale n° 24). Certes, les hommes ont beaucoup abusé de leur capacité à saigner en douceur, mais elles restent utilisées dans un domaine aussi évolué que la chirurgie plastique et elles auraient une action bénéfique dans l’atteinte rhumatismale du genou.

    Si les sangsues adorent sucer le sang et le font avec compétence, les “poissons docteurs”, petites carpes de la taille d’un orteil qui vivent dans les eaux chaudes, n’ont pas de dents et adorent sucer les peaux mortes. Un autre poisson pourvu de petites dents est également utilisé pour traiter les pieds. Ceux qui se sont soumis à cette « fish pedicure » née en Asie, apprécient le travail de ces poissons en éprouvant des sensations qu’ils comparent à « un tas de fourmis vous courant sur les pieds » ou à « de petits baisers délicats » ou à des chatouillis, c’est selon. Cette délicate façon de faire un gommage des pieds (bien moins traumatisante que l’intervention humaine) est interdite dans certains états des USA (comme a été interdit le massage avec serpent) pour des raisons d’hygiène car la réglementation oblige à désinfecter ou à jeter les ustensiles après chaque utilisation. Dans les états où l’interdiction a été prononcée, les salons de beauté qui avaient auparavant investi des milliers de dollars dans ces précieux poissons-pédicures et leurs aquariums, fulminent et n’ont pas l’intention de les jeter à la poubelle, or pour les désinfecter il faudrait passer ces pauvres bêtes à 180 degrés pendant  vingt minutes, ce qui serait une friture particulièrement onéreuse. La question reste brûlante.


    10 commentaires
  • "Dieu soit loué"
    Prix à débattre


    10 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique