• Chacun connait et est plus ou moins victime du symbolisme des chiffres. Il suffit d’entrer dans un magasin quelconque pour en avoir la preuve, le prix est rarement indiqué en chiffre rond, le 9 est largement utilisé comme décimale et le plus souvent doublé comme 29,99 par exemple, le cerveau retient le 29 et néglige les décimales si bien que le prix parait nettement moins élevé que 30.

    Le nombre de 2 millions 999999 chômeurs (dont on n’a pas parlé) a moins d’impact que 3 millions de chômeurs, nombre dénommé à juste titre : barre symbolique et qui soulève immédiatement des vagues de commentaires critiques et pessimistes, alors qu’un chômeur de moins permettait un certain apaisement. Quand on sait de quelle façon est évalué le nombre de chômeurs, on peut se poser quelques questions.

    Buffet clown chapeau pointuDepuis des années on nous assène sur la tête une autre barre symbolique : les fameux 3% du PIB pour le déficit à ne pas franchir et autour desquels les politiques et les économistes se battent avec acharnement. Plutôt qu’une barre, il s’agit en fait d’une règle  d’or, mais des coups de règle sur les doigts, aussi dorée soit-elle, sont également douloureux. Or, un certain haut fonctionnaire du budget dénommé Guy Abeille a fait son miel de ces 3% en révélant dès 2010 (ce que rappelle le Canard Enchaîné du 3/10/12) de quelle façon ce pourcentage fatidique a été déterminé. C’est en 1981, sur la demande de Mitterrand, que ce plafond, qui faisait sérieux, a été proposé par les grosses têtes des Finances pour que le président puisse l’opposer à ses ministres lorsqu’ils venaient lui réclamer de l’argent. D’après Mr Abeille, le chiffre de 3% aurait été imaginé« sur un coin de table […] en une heure […] et 3%, c’est un bon chiffre, cela fait penser à la Trinité ». C’est pas symbolique ça ? Et si l’on ne respecte pas cette Trinité, le ciel risque de nous tomber sur la tête.


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    Au festival  du « Printemps de septembre » 2012 de Toulouse, une installation de l’artiste marocain Mounour Fatmi : « Technologia », qui mêle des images de la modernité (la machine des « Temps modernes » de Chaplin) aux versets du Coran, a du être retirée de la programmation par la mairie pour apaiser la communauté musulmane du coin. Des images de l’œuvre avaient été projetées sur la façade de l’hôtel-dieu, mais aussi, par inadvertance (bug informatique), sur le sol du Pont-Neuf. L’œuvre en elle-même n’est aucunement blasphématoire (Dieu merci !), elle a été exposée au Qatar et doit l’être à l’Institut du monde arabe à Paris. Mais les images du Coran sur le sol du pont ont choqué les musulmans, et lorsqu’une jeune Toulousaine en marchant a été amenée à mettre ses chaussures sur les calligraphies projetées qui ne signifiaient rien pour elle, des musulmans se sont indignés et l’une d’entre eux a giflé la malheureuse passante (des représentants des associations musulmanes s’en sont excusés par la suite) [source Le Figaro.fr].

    Cette affaire surréaliste amène quelques questions :

    - Si l’illusion d’un objet sacré est aussi sacrée que l’objet lui-même, le sacré n’est-il pas une illusion ?

    - Si les musulmans ont aussi facilement une réaction allergique dangereuse pour tout ce qui concerne leur religion, ne faut-il pas en faire un problème de santé public ?

     - Pourquoi les musulmans présents sur le pont n’ont-ils pas demandé gentiment à la passante d’éviter de marcher sur les versets projetés du Coran plutôt que de la gifler ? -- Je suis persuadé qu’elle se serait volontiers exécutée, même si pour elle ces versets ne sont aucunement sacrés, et qu’elle a le droit de marcher où bon lui semble dans l’espace public.

    - La violence est-elle une réaction privilégiée par les fidèles de l’Islam ?

    - Vous serait-il possible de faire parvenir vos pantalons usagés aux responsables de la mairie de Toulouse ? (le porc est payé à la réception).

     


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  • Marilyn-Monroe.jpgEn voilà une drôle d’idée ! Un médecin de la Loire avait fixé sur sa chaussure une caméra vidéo pour filmer sous les jupes des visiteuses médicales ! Les images filmées sur ou sous huit d’entre elles retrouvées par les enquêteurs ont montré, devinez quoi ? Des jambes. Certes, elles devaient être jolies comme le sont souvent les visiteuses médicales, car il vaut mieux que l’ambassadrice d’un médicament soit plus plaisante à voir que les rondeurs d’un comprimé, mais les jambes féminines largement dévoilées ne manquent pas dans les rues, comme ne manquent pas dans un cabinet médical celles des patientes (que l’homme à la caméra au pied ne filmait pas). Justement, pour un voyeur, ces jambes dévoilées manquent de jupe, l’intérêt est de découvrir ce qui est recouvert et il est dommage pour l’intéressé que ses visiteuses n’aient pas été revêtues d’une burqa, ses investigations auraient été plus profondes, quoique plus dangereuses.
    Quoi qu’il en soit notre médecin, féru d’observation sur le vif et dans les conditions de la vie courante, a écopé d’un mois de suspension par le Conseil de l’ordre et coupable aux yeux fouineurs de la loi d'atteinte à l'intimité de la vie privée, les jambes étant éminemment personnelles, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à verser 1 600 euros de dommages et intérêts, pour préjudice moral, à trois de ses victimes qui, traumatisées par l’objectif indiscret, portent désormais des pantalons.
     

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  • Après le navet sur Mahomet tourné par un Egyptien copte qui s’est courageusement empressé d’impliquer les juifs à l’origine de son œuvre qui traînait depuis des mois sans que personne ne s’y intéresse, voilà que Charlie Hebdo publie quelques dessins sur le prophète de l’Islam.

    Les réactions peuvent se résumer dans leur majorité par : nous tenons à la liberté d’expression, mais ce n’était pas le moment d’en user. Il y a donc des moments où la liberté d’expression peut s’exprimer et d’autres où il vaut mieux ne pas le faire. Autrement dit : une liberté conditionnelle.

    Pourtant, c’était le bon moment dans l’intérêt même des musulmans intégristes. Songez que les foules sont déjà mobilisées sur le pied de guerre, qu’elles se sont déjà procuré des drapeaux à brûler, qu’elles ont déjà acquis une expérience dans l’assaut des ambassades et dans le lynchage des ambassadeurs, que ceux qui n’ont pas de travail vont pouvoir s’occuper dans une saine activité de plein air, que ceux qui ont à peine à manger pourront bouffer de l’occidental, le plat préféré des intégristes. C’est aussi le moment pour ceux-ci de remercier le journal satirique qui a compris que c’était le moment.

    C’est enfin le moment où tous les journaux satiriques libres devraient publier des dessins sur le sujet, mais de préférence humoristiques et de bon goût, sans tomber dans la stupidité et le récit de bas étage du film obscur qui a tout déclenché et qu’un quidam eut la bonne idée de traduire en arabe, histoire de faire trucider quelques innocents pour la bonne cause, dans la plus grande miséricorde.


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  • Un rapport de l’inspection générale des Finances (IGF) a été remis à Mr Fillon sur le maquis proliférant des agences officielles dont on ne sait pas ce que font nombre d’entre elles, d’autant plus qu’elles sont parfois deux ou trois sur le même créneau. Ce rapport ayant été remis en période électorale, il a été soigneusement rangé dans un tiroir que le nouveau gouvernement vient d’ouvrir.

    Nombre d’agences : 1244 – Employés : 442830 avec une augmentation des effectifs de 6% depuis 2007 (1500 agents ont pour mission d’exercer une tutelle) – coût : 50 milliards € (+ 15% en 5 ans)

     

    Dans le domaine de la santé, la prolifération est telle, qu’elles doivent douloureusement se marcher sur les pieds :

    - « Haute autorité de santé » (HAS),

    - « Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicaux sociaux » (ANAP) (Courteline, pas mort).

    - « Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux » (ANESM). Je pense que vous avez saisi la nuance par rapport à l’agence précédente.

    - « Ensemble pour la solidarité thérapeutique hospitalière en réseau » (Esther). Cette Esther bien mystérieuse est un GIP (ce n’est pas une insulte) crée en 2002. Esther, brave fille, est là pour faciliter (à l’aide de ses 28 fonctionnaires) l’accès au traitement et aux soins de qualité en faveur des personnes vivant avec le VIH-SIDA dans les pays « en voie de développement », bien au chaud à côté de l’OMS, l’Onusida, UNITAID et la foule d’ONG qui s’y consacrent.

    006-copie-1Avec une régularité métronomique, les médias révèlent des révélations déjà révélées sur des situations scandaleuses, des gabegies incompréhensibles, des gens grassement payés par la collectivité pour ne rien faire. Le Canard Enchaîné en a fait une de ses spécialités pour déclencher un rire jaune. Des livres bien documentés paraissent dont les auteurs sont interviewés. La Cour des comptes fait son petit tour de piste chaque année devant les yeux ébahis de la France entière. Et comme cela ne suffit pas, le gouvernement en place demande des rapports dont il tient rarement compte. Gesticulations onéreuses pour faire semblant de résoudre un problème ou satisfaire un groupe de pression. Rideau.

     

    (Sources : Le Parisien et le Journal International de Médecine)


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  • Les agences de tourisme ont enrichi leurs catalogues pour les voyages dans les pays musulmans. En matière d’horticulture, elles sont à même de proposer les fruits du printemps arabe : barbes fleuries et pousse de voiles. En Tunisie, le circuit inclut depuis peu la visite d’une tribu primitive : les salafistes, qui vivent toujours selon les mœurs du Moyen Âge. Quelques membres de cette tribu ont d’ailleurs été présentés récemment à Paris, en suscitant l’étonnement des Parisiens.

    Dans chaque pays de grandes manifestations artistiques sont organisées comprenant des ensembles choraux exécutant des rythmes folkloriques ancestraux et des danses parfaitement déréglées se terminant par des feux de joie et quelques tirs d’artifice du plus bel effet. Ces nouveautés attireront sans doute les touristes à la recherche d’authenticité. Mais nul n’est prophète dans son pays.


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  • Il existe au sein de l’ONU un Conseil des droits de l’Homme qui se révèle être une sinistre absurdité. Il y siège des états amenés à juger du respect de ces droits dans le monde et qui chez eux ne les respectent aucunement. Il fut un temps où la Libye de Kadhafi en assurait la présidence et on sait le souci avec lequel ce dictateur fou et libidineux les respectait. Il semblerait que ce Conseil ait accepté à nouveau comme membre le Soudan, alors que son président est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité et génocide. Une bagatelle. Ce Conseil, par sa composition habituelle, a surtout comme objectif la condamnation des pays occidentaux. Un peu comme si un jury composé de meurtriers avait à juger de l’innocence d’un prévenu.

    Je me permets de retranscrire ici un extrait d’un livre de Guy Millière « Le désastre Obama » que je n’ai pas lu et je l’ai trouvé sur le site Atlantico (je ne peux donc pas en garantir la véracité) :

    «les Etats-Unis refusaient depuis des années de siéger au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies en raison du fait que celui-ci était composé aux deux tiers de pays qui violent sans cesse les droits de l'homme et qui ne trouvent en général qu'un seul pays à condamner et à fustiger : Israël. L'administration Obama a demandé que les Etats-Unis se voient accorder de réintégrer le Conseil dès le mois de mai 2009, ce qui fut aussitôt accepté. Ils ont, l'année suivante, présenté, très humblement, un premier rapport sur les droits de l'homme aux Etats-Unis, définissant le pays comme «violant encore différents droits», mais «ouvert à la critique» des autres membres du Conseil. Les critiques n'ont pas manqué lors de la séance au cours de laquelle le rapport a été discuté, le 5 novembre 2010 : les Etats-Unis se sont fait insulter violemment par le représentant de Cuba, de l'Iran, de la Chine et de la Corée du Nord.»

    Vous avez bien lu. Les censeurs savent de quoi ils parlent puisqu’ils s’efforcent d’entraver les droits de l’homme dans leur pays et pour le faire, il faut bien les connaître.


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  • Le pasteur brésilien Lucinho qui dépend de l’église baptiste d’un quartier populaire,  a montré sur une photo publiée sur le site de la Mission évangélique Praia da Costa, que l’on peut « sniffer » la bible et appelle les jeunes à participer aux « mercredis fous de Jésus » à Vila Velha, ville qui se trouve par une coïncidence miraculeuse dans l’Etat du Saint-Esprit (Espirito Santo).

    L’objectif louable de ce prêtre est de détourner les jeunes de l’enfer de la drogue en leur proposant à la place un substitut paradisiaque, celui des « principes de Dieu, où se trouvent le plaisir et la joie » et en montrant « que la Bible donne plus de plaisir que n’importe quelle drogue".

    La démarche de ce bon prêtre est aussi pure que de la bonne cocaïne. Dealer gratuitement de la religion est moins dangereux dans l’immédiat que de dealer des drogues qui commencent par perturber sérieusement le cerveau avant de devenir mortelles. Cependant le pasteur inocule un peu légèrement le germe du doute. D’abord, par ses « mercredis fous de Jésus » qui suggèrent le possible déséquilibre mental de ses participants (les « fous de Dieu » étant un précédent fâcheux). Ensuite, en faisant le parallèle entre religion et drogue, la première pouvant se substituer à la seconde en prétendant donner plus de plaisir. Il est vrai que les deux sont capables de déconnecter le consommateur de la réalité en le faisant accéder à un paradis artificiel.


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  • Les nonnes du monastère de Malonne en Belgique accueillent Michelle Martin, la complice du pédophile sadique, tortionnaire et meurtrier Marc Dutroux, dont elle était l’épouse, comme un « défi » en même temps que la moitié de son l’héritage (250000 €).

    « Sœur » Michelle (ancienne institutrice, ce qui exclut – en principe - la débilité mentale) sort de prison après 16 ans de réclusion sur les 30 qu’elle devait purger pour se retirer (provisoirement ?) du monde qu’elle a contribué à salir.

    La justice belge semble avoir sans cesse le souci de réinsérer cette victime consentante et participative de Dutroux. Condamnée, en 1989, à 5 ans pour sa complicité dans l’enlèvement et le viol de cinq fillettes et adolescentes, elle n’en fera que deux et son compagnon condamné à 13 ans ½ (ce ½ a un côté surréaliste incontestable) viendra bientôt la rejoindre après sa libération, bien sûr, anticipée, ce qui permettra à ce couple monstrueux d’emmurer deux fillettes, d’enterrer vivantes deux jeunes filles et d’en enlever une cinquième.

    La « justice » a donc fini par accepter le « projet de réinsertion » (refusé par la France) d’une femme qui copulait avec Dutroux au-dessus de la cave où agonisaient les fillettes, mortes de faim, sous prétexte qu'elle ne récidivera pas en l’absence de son compagnon.

    La société a-telle besoin de réinsérer de tels individus ? Méritent-ils de l’être ? La justice, que ce soit en Belgique ou en France, condamne les criminels à des peines inscrites dans le code pénal, mais il devient la règle de les libérer bien avant qu’elles ne soient accomplies, ce qui dénature toute sanction et encourage à la récidive.

    Les pères des victimes de Dutroux aidé de sa compagne, manifestent contre la réinsertion monacale de cette dernière. Je manifeste avec eux.


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  • Après le débat sur l’évacuation de camps de Roms installés illégalement en France, et qui tend à s’épuiser, voilà que resurgit le débat sur l’opportunité d’ouvrir en France des salles de consommation de drogues dures (dites de shoot, mais «  encadré ») comme il en existe ailleurs en Europe. Ce nouveau débat va amuser la galerie pendant un certain temps et on se creuse sans doute la cervelle pour en trouver un autre, de préférence mineur, afin de relayer celui-ci.

    Tout en présentant mes excuses auprès des populations concernées, à l’heure où nous vivons, je trouve ces débats bien secondaires. J’avoue une certaine indifférence  coupable pour les 20000 Bulgares et Roumains qui ont quitté leur pays qui n’en veut pas, alors qu’il touche des subsides de la part de l’UE pour s’en occuper, et qui, pour la plupart, vivent volontairement en marge de la société, espérant être plus ou moins pris en charge par le pays des droits de l’Homme farci d’associations. Le nombre de Roms étant stable dans l’hexagone depuis plus de 20 ans, il faut croire qu’ils reviennent après avoir été expulsés. Certes il est humain de trouver à les reloger, mais il le serait davantage de trouver un logement pour les chômeurs obligés de dormir dans la rue.

    J’avoue mon indifférence coupable pour les 150000 drogués à l’héroïne qui, bien qu’amplement prévenus, se sont injectés volontairement cette saloperie dans les veines et qui continueront à le faire avec un encadrement médical adéquat dont la société aura la charge.

    Pendant que l’on parle abondamment de ces problèmes mineurs, la dette de la France approche gentiment de 100% du PIB, fait que chacun connait mais qui ne provoque guère de débats. Suis-je coupable d’avoir plus en tête les millions de Français qui vont se retrouver au tapis que les 170000 marginaux qui occupent aujourd’hui les médias et dont on s’occupe tant ?


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