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    Les dents de l’Amer

    Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, ou que ceux qui les écoutent, ou que ceux qui y croient. La formule est variable et l’auteur incertain, les deux favoris étant Pasqua et Chirac. Cynique, mais d’un réalisme politique lucide. La base même de toute campagne électorale, la promesse étant le ver au bout de l’hameçon pour attirer les bancs d’électeurs, car ne parle-t-on pas de pêche aux voix ?  

    Il y a schématiquement deux catégories de promesses :

    - Celles que l’on ne peut pas tenir parce qu’elles dépendent peu de ce qui reste du pouvoir des hommes d’Etat car liées à la situation internationale ou aux conditions économiques imposées. Ce qui n’empêche pas les politiciens de faire des moulinets spectaculaires dans leurs discours et d’exprimer la volonté de mettre au pas des puissances parfaitement insensibles à leurs rodomontades.  

    - Celles que l’on peut éventuellement tenir, touchant notamment les mœurs comme  « le mariage pour tous », dénomination particulièrement absurde qui devrait inclure la possibilité du mariage entre deux membres d’une même fratrie et pourquoi pas, celui d’un parent avec un de ses rejetons, puisqu’en France, l'inceste n’est pas interdit si la relation est librement consentie et concerne deux personnes qui ont dépassé l'âge de la majorité sexuelle.  

    - A ces deux catégories, est venue s’ajouter, depuis les élections législatives du 1er octobre 2012 en Géorgie, la promesse que l’on peut tenir mais que l’on ne tient pas par mesure de rétorsion. C’est ainsi que le président de ce pays, Mikheïl Saakachvili, avait lancé la campagne « Géorgie souriante » en promettant un dentier neuf au plus démunis et en déclarant au mois d’août que “Personne ne doit avoir peur d’ouvrir la bouche !”. Des spécialistes avaient donc sillonné les villages pour retirer les mauvaises dents des villageois. Malheureusement, le parti présidentiel a été largement battu aux élections qui ont été remportées par celui de son rival Ivanichvili. Les spécialistes dentaires seraient alors partis furieux, laissant les villageois la bouche édentée, condamnés à la soupe, et le président, dont le sourire s’est effacé, aurait déclaré que puisqu’ils avaient donné leurs voix à son rival, c’était à celui-ci de s’occuper d’eux.  

    Goya : « Deux vieillards mangeant de la soupe »


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  • Dans les téléfilms policiers, la salle d’autopsie est un passage obligé. Les gens discutent le bout de gras devant le cadavre nu, souvent viscères à l’air, et mettent le nez dessus sans se préoccuper de l’odeur, ce qui laisse supposer qu’il s’agit bien d’un mannequin. Nous voilà rassurés. Ce qui est particulier est la fréquence avec laquelle le médecin légiste dans ces téléfilms est une femme, souvent charmante et parfaitement à l’aise devant les morceaux de corps humain. A vrai dire, j’ignore si cette prédominance féminine correspond aujourd’hui à la réalité (dans le passé, ce n’était pas le cas) et si le sexe dit faible a acquis un penchant pour le mortuaire, quand il ne s’agit pas de nécrophilie comme le montre l’information ci-dessous :

     

    « Collectionner des squelettes humains, passe encore. Utiliser des os comme sex-toys, c’est plus limite. La justice de Gothenburg, en Suède, a officiellement inculpé une femme de 37 ans d’avoir "violé la paix des morts" en utilisant leurs restes de façon "non éthique" pour sa gratification sexuelle. La dame, chez qui l’on a trouvé un squelette presque entier, assure être mue par un intérêt pour l’histoire et a déclaré collectionner des os, comme d’autres collectionnent des timbres. Un CD intitulé Ma nécrophilie et Ma première expérience a été présenté à la presse. Selon la justice, la prévenue faisait également commerce de crânes sur Internet. Elle encourt jusqu’à deux ans de prison, indique The Local »

                             

    Evidemment, question rigidité l’os est imbattable pour obtenir une « gratification sexuelle », mais, me semble-t-il, avec le risque d’un certain inconfort (en cette matière, je ne peux me livrer qu’à des suppositions). L’information ne précise pas si la dame choisissait l’os gratifiant en fonction du sexe du défunt, selon son orientation sexuelle, pour corser le fantasme. Elle encourt jusqu’à deux ans de prison pour avoir « violé la paix des morts ». Je serais plus indulgent, car permettre à un mort de donner du plaisir à une femme, c’est rappeler de bons souvenirs à sa mémoire d’outre-tombe dépouillée de son corps et abandonné aux mains expertes de la dame nécrophile.

     

    Bosch-tunnel.jpgMais pour qu’il y ait mémoire d’outre-tombe encore faut-il qu’il y ait un au-delà, et là on tombe sur un os. Les religions le promettent avec un aplomb qui n’a jamais été démenti en l’absence regrettable de témoins. Certains tentent cependant d’en démontrer l’existence. C’est ainsi que la John Templeton Foundation de Philadelphie[1] n’a pas hésité à financer les recherches sur l’au-delà du philosophe John Martin Fischer pour un montant de 5 millions de dollars ! Avant de s’aventurer dans l’au-delà l’équipe pluridisciplinaire du philosophe compte d’abord rester sur le pas de la porte en étudiant les expériences de mort imminente. On sait que les Occidentaux en état de coma avancé ou de mort clinique épargnés in extremis décrivent souvent un tunnel au fond duquel brille une vive lumière. Les Japonais, eux, ont plutôt tendance à évoquer un jardin. Tunnel ou jardin, voilà qui peut rendre perplexe, les peuples auraient-ils chacun une entrée de l’au-delà qui leur est réservée selon une sorte d’apartheid ? Plus intéressant, Mr Fischer se penchera sur l’influence sur notre comportement de la croyance en l’au-delà. Plus ambitieux, il compte s’intéresser aux tentatives de prolonger la vie : “On commence à parler de télécharger notre esprit sur ordinateur, de scanner notre cerveau pour le préserver”. Cette équipe se veut « rigoureusement scientifique », les athées en doutent un peu en notant que des théologiens doivent participer à ces travaux[2]

     

    Jérôme Bosch : « L’ascension des bénis »

     

     


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  • Il arrive que les chefs d’Etat ayant quitté leur fonction soient sollicités pour faire des conférences. C’est le cas en particulier de Blair, de Clinton, et maintenant de Sarkozy. Pour le faire ces anciens chefs d’Etat sont payés à prix d’or et je suppose que les gens intéressés par ces conférences doivent payer cher pour les entendre. Si je comprends bien l’intérêt des conférenciers, celui des auditeurs m’échappe. Je n’ai  jamais assisté à un de ces shows (cela ne me viendrait pas à l’idée !), mais je ne vois pas ce que ces « has-been » pourraient avoir d’original à dire par rapport à leurs discours antérieurs que l’on subissait gratuitement. S’agit-il d’un phénomène de foire où l’on montre un ancien grand de ce monde ayant eu un rôle dans les évènements contemporains ? Espère-t-on des anecdotes croustillantes inédites avant que leurs mémoires ne soient publiés ?  S’agit-t-il pour une organisation de se glorifier de pouvoir aligner des conférenciers d’une grande notoriété ? Comme j’ai un peu de temps libre et le cerveau vacant, je m’interroge sur ce sujet mystérieux mais sans intérêt.

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    Dessin de Philippe Geluck


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    « Les proches de la victime d'un accident peuvent désormais obtenir une indemnisation réparant le préjudice ressenti par le défunt en voyant venir sa mort. La Cour de cassation vient d'admettre ce préjudice d'anxiété qui, jusqu'à présent, n'était reconnu que pour certaines personnes, notamment les travailleurs qui ont été exposés à l'amiante et craignent de voir se déclarer un jour une maladie éventuellement mortelle.

    La justice a étendu cette notion à un accidenté de la route, gravement blessé, qui avait eu le temps de comprendre que son décès était imminent… »

     

    Indemniser la peur de la mort, c’est tout de même révolutionnaire. Il est spécifié que cette indemnisation ne peut être réclamée que par les proches. On ne voit pas ce que le défunt pourrait en faire dans son tombeau, mais on ne voit pas non plus pourquoi les proches devraient toucher de l’argent pour une peur ressentie par le disparu. Le magistrat a précisé que le mourant doit mourir en pleine conscience et avoir la certitude qu’il va mourir, il faut donc des témoins pour recueillir l’expression de cette certitude. Mais attention, s’il ne meurt pas ça ne compte pas, car l’anxiété serait difficile à démontrer selon le magistrat. Autrement dit, pour celui-ci, si la mort ne survient pas, la crainte de la mort serait erronée, ce serait une fausse peur. Il y a donc des vraies peurs et des fausses peurs. Si quelqu’un menace de vous tuer, la peur de mourir n’est pas authentique s’il ne vous tue pas. Les subtilités judiciaires m’échapperont toujours.

     

    Il faudrait étendre cette jurisprudence à beaucoup de maladies et notamment à l’infarctus du myocarde qui se caractérise souvent par une sensation de mort imminente, mais à condition que cette sensation se concrétise, seule preuve de sa réalité.

     

    La peur de la mort me semble une anxiété très répandue et la certitude de mourir bien établie pour chacun d’entre nous, et ressentie en pleine conscience. Il serait donc logique que vos proches touchent une indemnité s’ils vous survivent. Le magistrat s’y opposerait en arguant que dans ce cas, la mort n’est pas ressentie comme imminente si vous n’avez aucune raison de mourir dans l’immédiat, je pourrais lui répondre qu’il n’en sait rien et que la mort , dont la crainte est présente toute la vie, peut survenir brutalement. Comme l’écrivait Saint-Exupéry dans « Terre des hommes », voyant sa fin venir dans le désert : « Trente ans, trois jours, c’est une question de perspective ».

    On pourrait donc, si l'on se réfère à la décision de la Cour de cassation, proposer d’étendre le droit à cette indemnisation de la peur de la mort à tous ceux qui ont eu « l'inconvénient d'être né »(Cioran) pour finalement mourir, qui le savent fort bien et le redoute.

       

    Curieux monde occidental pétri de peur, mais ce sentiment est considéré comme inacceptable. Il se calfeutre, se précautionne, se « préventionne », s'infantilise, demande assistance, et s’assure pour tout et parfois pour n'importe quoi. Où il faut que les aspérités de la vie, les souffrances, les chocs, les drames aient un aspect marchand sous forme d'indemnisations pour que justice soit faite, car la souffrance est injuste et doit être réparée. Où il serait impossible de faire son « travail de deuil » sans qu’un coupable soit désigné et sans avoir été indemnisé, c'est-à-dire, en quelque sorte, rémunéré pour ce « travail ». Où même la peur de mourir n’est plus assumée, n’est plus dans la nature des choses et peut être monnayée au bénéfice des proches.

     

    Andrea Mantegna : « Christ mort »


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  • id-es-de-M-2.jpgLes socialistes au pouvoir depuis quelques mois sont traités d’amateurs. Il est vrai que depuis dix ans qu’ils étaient dans l’opposition ils n’ont pu exercer leurs talents, avec plus ou moins de bonheur, que dans leurs baronnies et semblent un peu surpris d’être à la tête du pays où ils enfilent les gaffes avec beaucoup de dextérité. Laissons leur le temps pour faire aussi bien que les professionnels de la droite qui, en dix ans, ont réussi à faire passer un excédent commercial en 2002 à un déficit de 70 milliards en 2012, à réduire les emplois manufacturiers de 20% et à creuser la dette de 600 milliards en seulement 5 ans. Certes, il est difficile de faire mieux, mais rien n’est impossible lorsqu’on acquiert de l’expérience.


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  • Magritte-pipe.jpgFrançois a mis un préservatif sur un rapport à la galloise. La crainte de la maladie sociale syndicalement transmissible. Avant même d’être consommé, le rapport a été interrompu. Alors, coco, pourquoi payer un rapport si ce n’est pas pour aller jusqu’au bout ? C’est, nous le voyons bien, qu’il ne correspondait pas à tes désirs. Un rapport, oui, mais selon tes exigences. Priorité au client, à lui de décider ce qu’il veut en exhiber. Manquerait plus qu’on lui dicte sa position à François. Ne serait-il pas plus simple à l’avenir d’éviter tout rapport puisque, de toute façon, ça se termine par une séance d’onanisme.

    Ce petit billet elliptique fait allusion au rapport Gallois sur la compétitivité qui doit sortir le 5 novembre mais qui été plus ou moins rejeté à l'avance par Hollande ("ce rapport n'engage que son auteur"). 


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  • « Une mère a perdu vendredi son enfant en le mettant au monde dans sa voiture sur l'autoroute A-20 alors qu'elle faisait route vers une maternité de Brive, faute de maternité dans le nord du département du Lot où elle réside. Les pompiers ont constaté la mort du nouveau né peu après 12h00.

    La jeune femme, accompagnée de son compagnon, avait pris la direction de Brive, soit un trajet d'un peu plus d'une heure, sur les conseils de son gynécologue qu'elle avait consulté peu avant à Figeac (nord-est du Lot). »

     

    La maternité de Figeac avait été fermée en 2009 après celle de Gourdon, si bien que le département du Lot (170.000 habitants) ne compte qu'une maternité à Cahors, et ce qui devait arriver, arriva.

    Les deux-tiers des maternités ont fermé depuis 20 ans selon une véritable idéologie du regroupement qui parait aux yeux des autorités comme LA solution (et ceci pour toute les activités hospitalières, notamment celles qui revêtent un caractère d’urgence). Certes, la concentration des moyens est source d’économie (ce qui n’est pas certain pour les maternités) et d’efficacité une fois arrivé à bon port, mais elle n’est pas sans inconvénients.

    - La fermeture des petits hôpitaux, alors qu’ils donnent toute satisfaction, contribue à faire fuir d’une région le personnel de santé.

    - En raison de la distance à parcourir et de l’accès parfois difficile, l’essentiel est de ne pas mourir en chemin car il serait dommage de ne pas bénéficier des qualités d’un grand centre. Et ne ce n’est pas l'engagement verbale de François Hollande de ne laisser «aucun Français à plus de 30 minutes de soins d'urgence» qui y changera grand-chose.                                                           

    - Si l’on ferme les petites maternités, on risque de surcharger les grandes. Pour les autorités sanitaires  c’est un problème de vases communicants : calculer l’activité minimale pour que le nombre de complications provoquées par le maintien  des petites soit  au plus égal au nombre de complications, y compris nosocomiales, dues à la surcharge  ainsi provoquée dans les grandes, sans augmenter le nombre de sages-femmes, médecins accoucheurs et infirmières.

    Peut-être que le drame qui ouvre ce billet aurait pu être évité si nous avions suivi le conseil de H. Melville (dans Moby Dick) : «  L’art de l’accouchement devrait être enseigné en même temps que ceux de l’escrime, de la boxe, de l’équitation et de la rame ». En même temps que le maniement d’un jeu vidéo serait plus adapté à notre époque, le jeu lui-même pouvant être un support éducatif.


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  • La France, puissance moyenne (ce n’est déjà pas si mal), a tendance à jouer à la grande puissance qu’elle fut autrefois, à tel point qu’elle est parfois taxée d’arrogance. Ses gouvernants, aussi médiocres soient-ils, ne se privent pas de donner des conseils aux autres, de les gronder pour leurs travers, encouragés en cela par une partie de la population qui s’estime garante des droits de l’homme et exige que ceux qui les représentent portent leur voix.

    De la même façon, la France tient à son prestige et à faire bonne figure aux yeux du monde, même lorsqu’elle n’en a pas les moyens. La médecine française restant encore de qualité, nombre d’étrangers fortunés ou officiels viennent se faire soigner en France plutôt que dans leur pays. «… On va les chercher à l’aéroport en ambulance toutes sirènes hurlantes, on leur dispense des soins de qualité et on ferme les yeux sur les factures qu’ils n’acquittent jamais » (Patrick Pelloux). C’est ainsi que les hôpitaux ont augmenté leur déficit de cinquante millions de factures impayées. Sur ces cinquante millions, 20 millions leur seraient dus par la Caisse nationale des assurances sociales algérienne, tandis que le Maroc et les pays du Golf (dont on connait la pauvreté) participeraient chacun à hauteur de 10 millions d’euros à cette dette (JDD).

    Toujours pour son prestige, la France sait se montrer généreuse même à l’égard de ceux qui la détestent. Elle s’est engagée dans le cadre du « traité de coopération et d’amitié entre la France et l’Afghanistan » à financer des projets dans le pays des talibans à hauteur de 300 millions d'euros sur 3 ans. Ce cadeau aux cousins très proches de ceux qui avaient tué 3000 américains sur leur propre sol, n’a été accepté qu’avec réticence par le Sénat de Kaboul au motif qu’il n’était pas possible de signer un traité d’amitié avec des infidèles. Les Afghans, miséricordieux, ont fini par accepter le texte en remplaçant le mot « amitié » par celui de « relation » et en tenant compte du fait « qu’il y avait beaucoup de musulmans en France » (Canard Enchaîné du 11/10/12). Nous voilà soulagés…de 300 millions donnés sans contrepartie à ceux qui ne nous aiment pas.

     


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  • Les verts, amoureux de la nature, semblent avoir un goût prononcé pour la verdure. Il ne faut pas oublier la cohérence de Cécile Duflot  qui a prénommé une de ses filles « Térébenthine », résine qui provient de l’incision de certains végétaux. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit partisane de la dépénalisation de la consommation de cannabis. Il semble également qu’une élue verte pétrie de convictions se soit entièrement investie dans le circuit marchand de cette plante afin d’en faciliter sa consommation.

    Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale, et donc au plus près de nos chers enfants, a considéré dimanche soir sur France Inter qu’il fallait rouvrir cet « épineux dossier »: « C'est un sujet majeur. Je vois quasiment tous les soirs à la télévision des reportages pour montrer les trafics illicites de nos banlieues. C'est quand même une question qui se pose sérieusement ».

    D’abord, notre ministre regarde la télévision tous les soirs et c’est d’elle qu’il semble tirer l’essentiel de ses informations, comme tout un chacun. Les hautes sphères se mettent au niveau du Français moyen, preuve que le socialisme est en marche. Ensuite, devant l’importance du trafic de cannabis la solution sous-tendue par notre ministre pour le faire cesser serait de dépénaliser la consommation de cette drogue dite douce, mais qui pourrit un peu le cerveau et donne le cancer du poumon avec plus de certitude que le tabac, sauf si l’on meurt auparavant sur la route dans de douces divagations euphoriques.

    Certes, je n’ai pas la finesse de nos élites, mais je ne vois pas comment la libre consommation du cannabis (qui risque de ce fait d’augmenter) ferait cesser le trafic, car pour en consommer il faut d’abord en trouver. A moins de permettre simultanément, pour ceux qui en ont les moyens, la culture de la plante dans l’espace privé. Ce qui serait une bonne occasion de retourner à  la nature et de promouvoir le jardinage, avec le risque de mécontenter les trafiquants dont on connait la susceptibilité meurtrière en cas de concurrence. (Voir également : « 114. Le  cannabis doit-il rejoindre l’alcool et le tabac ? ».


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  • Dali-montre-molle.jpgCe week-end les cambrioleurs de l’appartement de 300 m2 du ministre du budget Jérôme Cahuzac, situé dans le XVI arrondissement, ont dérobé une dizaine de montres de marques dont la valeur a été estimée à 100000 € (d’après le Parisien). On se souvient des ennuis de Julien Dray qui avait utilisé des crédits discutés pour s’offrir une collection de belles montres (marques Patek Philippe et Richard Mille). Mais les socialistes ne sont pas les seuls à collectionner ces objets carpiens, la droite également. Que n’a-t-on pas entendu sur la Rolex Daytona de Sarkozy et sur la Patek Philippe offerte par Carla, heureusement que Séguéla est venu à son secours en parlant de la Rolex comme symbole de la réussite pour un homme de la cinquantaine, rejetant dans le purgatoire les millions de ratés ne possédant pas cette montre de luxe (dont je suis).

    On peut se poser la question sur le goût répandu des hommes politiques pour les montres de marque. Peut-être collectionnent-ils les montres comme ils collectionnent les mandats. Peut-être font-ils un investissement dans des objets d’art. Peut-être que ces montres leur rappellent, dans un chœur unanime et parfaitement synchrone, qu’un mandat a une durée limitée et qu’ils n’ont pas de temps à perdre. Je crains que cette  dernière hypothèse ne soit pas la bonne. Et c’est dommage.


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